vendredi 31 août 2007

Le Monde et nous

Tuquoi a encore sévi! Dans son article sur le Monde, il fait parler un certain Réda, supporter du PJD dans les élections législatives du 7 septembre. Celui-ci en dit long sur la société d'interdits et de régression voulue par ce parti pour le Maroc. Que ceux qui avaient un doute se réveillent.
Jusqu'à quand cette complaisance, cette cécité du monde occidental sur l'avenir politique des pays du sud de la méditerrannée? La démocratie n'aurait donc de sens que si elle permettait l'embrasement et le recul. Les expériences du Hamas et d'Ahmadinejad ne sont-elles pas suffisantes?
Dans son article, Tuquoi n'avait-il pas d'autres tendances, modernistes par exemple, à présenter aux lecteurs d'un journal qui s'oppose tant aux diatribes des extrémistes lepeniens et autres?
Le salut de l'Europe, et de la France en particulier, réside dans la stabilité et le progrès du Maroc et de la rive Sud de la méditerranée.
Il reste au peuple marocain, à son élite de le démontrer le 7 septembre en votant massivement pour le camp du progrès et de la vraie démocratie.

Après l'effort, une bonne promenade dans Vienne

De retour des réunions de négociation marathoniennes, qui ont enregistré un progrès substantiel dans le processus de lutte contre le changement climatique, (voir document),
je décide, muni d’une carte, de profiter d’un moment de répit pour aller à la découverte de Vienne.
Je quitte l’hôtel Prinz Eugen, où je suis confortablement logé, en face de la gare Sudbahnhof, pour m’engager dans le Belvédère. Palais d’été impérial transformé en musée. Son parc, bien agencé, procure un sentiment d’apaisement.
En le quittant, je prends la rue des marocains, appelée ainsi après le passage d’une délégation marocaine en cette ville en 1793 ! Au milieu de cette rue, une fontaine à la marocaine avec zellige et bois sculpté offerte par le Maroc en 1998 à l’occasion du millénaire de l’empire autrichien.
Je débouche sur Statdpark, avec ses statues de Strauss et de Schubert, puis je m’arrête pour prendre un café sur la terrasse du restaurant Johann.
En quittant le parc, je longe Schubert Ring jusqu’au canal du Danube puis je me dirige vers Schwedensplatz, place très animée avec de multiples kiosques où l’on peut déguster une bonne würstel grillée.

Je pénètre ensuite vers Stephensplatz, place centrale de Vienne, pour admirer la toiture de la cathédrale St Etienne en faïences colorées. J’en fais le tour avant de m’engouffrer dans les passages piétons, pour découvrir la maison où Mozart a passé les trois années les plus productives de sa courte vie.
Dans une ruelle couverte qui ne fait pas plus de deux mètres de largeur, je me suis permis d’apprécier une boisson bien fraîche dans l’échoppe « vis-à-vis », tenue par une dame assez âgée, souriante et habillée élégamment, où tous les clients semblent se connaître.
Je me dirige ensuite vers la place Graben, qui rappelle Navona à Rome, et qui abrite une multitude de magasins de luxe, de fontaines et de musiciens. Je prends Kohlmarkt qui en sort pour passer au café Demel, le plus ancien et le plus fameux de Vienne et où l’on peut s’acheter des confiseries en souvenir. Cette rue débouche sur l’ensemble impérial, qui a abrité jusqu’en 1918 le règne des Habsbourg, formé de palais, transformés en musées, de parcs et de vastes places.
En son centre, des restes archéologiques sont exposés pour rappeler le passage des romains dans cette ville !

L’un des bâtiments est dédié au Kunsthistorisches Museum, où se déroule la comédie « Maîtres anciens » de l’écrivain autrichien Thomas Bernhard, un des meilleurs romanciers de notre époque d'après Lamia.
Dans un autre bâtiment, la bibliothèque nationale, où le gouvernement autrichien a donné une réception en l’honneur des participants à notre réunion sur le changement climatique. Edifice baroque impressionnant avec ses plafonds peints, ses 200 000 ouvrages et l’exposition des cadeaux que recevait la famille impériale, …

Un petit détour vers le Burggarten pour apprécier la statue de Mozart, prise d’assaut par les touristes japonais…et pour jeter un coup d’œil sur l’Opéra, qui rappelle celui de Paris. Je prolonge le détour vers le croisement entre la rue commerçante de Kärntner et la rue philharmonique, pour déguster un délicieux chocolat viennois chez le célèbre café Sacher, fondé en 1832, et qui se trouve juste en face d’un Starbucks. Coïncidence, signe des temps !

De l’autre côté du palais impérial, le jardin du peuple, Volksgarten, qui débouche sur le palais abritant la mairie de Vienne.
En contournant le Parlement, j’arrive au Museum Quartier, un ensemble de palais transformé en musées, anciens et modernes avec des cafés et des commerces, apparemment apprécié par la jeunesse viennoise.
En passant par Schillersplatz, je traverse Karlsplatz, autre cœur de la ville avec son église Saint Charles, pour déboucher sur Scwarzenbergplatz, avenue large et bordée de bâtiments anciens impressionnants.

Une bonne marche tout le long de la rue des Argentins me ramène à l’hôtel, fatigué physiquement mais reposé dans ma tête.
Sur le chemin du retour, j’avais repéré un restaurant tout près de l’hôtel, Böhmerwald, où je choisis de prendre un bon repas bohémien, dans un cadre familial et à un prix raisonnable. La veille, j’avais dîné au restaurant Karl Sperl, dans le même quartier…

Voilà, un tour de quelques heures qui révèle une capitale parsemée d’églises, de palais, d’universités, de théâtres, de restaurants… Tout ce qu’il faut pour la coexistence du politique, du religieux, pour le savoir, l’art et les loisirs… En somme, pour la bonne gestion de la vie des populations et la satisfaction de leurs besoins.
Sans comparaison avec la logique géométrique cartésienne de Paris, Vienne laisse ses rues s’enchevêtrer et ses visiteurs se perdre dans le dédale de ses avenues qui portent ses nombreux monuments. Le tout sur une superficie couverte à moitié d’espaces verts et dont le cœur est éloigné du Danube, contrairement à Paris ou à Rome construites autour des fleuves qui les traversent.

Vienne, longtemps capitale d’un empire puissant, enclavé dans une région montagneuse, est aujourd’hui une capitale d’un pays moyen de l’Union européenne.
Pour ne pas avoir pu devenir une puissance coloniale, au moment où l’Europe cherchait l’expansion et les ressources naturelles dans les autres continents, l’Autriche est aujourd’hui un petit pays réduit à décompter avec fierté les jours, heures et minutes qui le séparent des championnats de football prévus en juin 2008.

En attendant, à Vienne, la journée du 7 septembre 2007 est attendue comme un grand jour. Partout fleurissent annonces et affiches avec photos et slogans. Non, bien sûr, l’amitié marocco-autrichienne ne s’est pas renforcée jusqu’au point de voir Vienne s’intéresser à nos élections législatives. Il s’agit « tout simplement » de la date de la prochaine visite du pape à la capitale d’un peuple de dévots ; mais qui tout de même s’annonce sur son site officiel comme un havre de paix pour homosexuels!!!

le Maroc et le changement climatique

(Paru dans le journal L'Economiste du 31 août 2007)

Vienne, capitale diplomatique par excellence, abrite en cette fin d’août une rencontre importante de l’ONU sur le changement climatique qui a vu la participation d’un millier d’experts et de politiques.
Le Maroc, parmi 158 autres pays, y est représenté pour négocier les mesures globales à prendre pour faire face aux effets négatifs de ce phénomène planétaire.

Quel intérêt pour le Maroc de participer ?
Dans le cadre du processus mené par l’ONU et qui attire de plus en plus l’intérêt de tous les acteurs dans ce monde globalisé, le Maroc doit assurer une présence agissante. Il doit montrer qu’il ne se contente pas de demander à la communauté internationale de le soutenir dans son combat pour sa cause nationale. Mais qu’il contribue également à la solution des phénomènes globaux.
Le Maroc a déjà une présence reconnue sur la scène internationale en matière de lutte contre le changement climatique. C’est à Marrakech en novembre 2001, en effet, dans un contexte politique mondial compliqué, que des accords importants avaient été accomplis pour l’entrée en vigueur du Protocole de Kyoto.

Mais, en plus de l’intérêt politique, le Maroc a aussi besoin d’être à l’avant-garde des pays pour tirer le plus grand bénéfice des dispositions prises pour affronter le changement climatique. Sur le plan économique et technologique.

Quelles sont les réponses envisagées par la communauté internationale ?
Deux pistes sont examinées depuis plus d’une décennie dans le processus conduit par l’ONU. Une de long terme. Celle de la réduction des émissions des gaz responsables du réchauffement. Et celle de l’adaptation, aujourd’hui, aux effets dévastateurs déjà en cours.
En matière d’atténuation, le Protocole de Kyoto fixe aux pays industrialisés, sans les Etats-Unis qui s’en sont retirés, l’obligation de réduire une moyenne de 5% de leurs émissions avant 2012. Ceci n’est pas suffisant. Tous les rapports scientifiques diffusés récemment montrent qu’il faut être plus ambitieux.

Pour l’après Kyoto, les négociations sont en cours pour fixer des objectifs plus à la mesure de la menace qui se précise de jour en jour.

Une étude réalisée par l’ONU sur la base de travaux économiques, techniques et scientifiques révèle que le potentiel de réduction des émissions pour les pays industrialisés se situe entre 20% et 40% d’ici 2020 par rapport à 1990, si l’on veut limiter la hausse des températures à seulement 2°C. Voir rapport au : http://unfccc.int/resource/docs/2007/tp/01.pdf.

Pour y arriver, la volonté politique est indispensable. Mais il faut aussi mobiliser les secteurs économiques et les nouvelles technologies pour construire cette nouvelle économie mondiale qui se dessine à l’horizon très proche.

Lors de la rencontre de Vienne, une autre étude de l’ONU a été présentée. Dans ses conclusions, il est estimé que pour revenir au niveau des émissions actuelles en gaz responsables du réchauffement climatique, plus de 200 milliards de dollars d’investissements de flux financiers seront nécessaires d’ici 2030.
Il s’agit des efforts financiers à faire dans les secteurs de l’énergie, de l’industrie, de la construction, etc dont presque la moitié devront aller aux pays en développement.

Pour l’adaptation, les besoins se montent à plusieurs dizaines de milliards de dollars, dont la part qui doit revenir aux pays en développement est estimée entre 28 et 67 milliards de $.
Déjà, le mécanisme de développement propre instauré par le protocole de Kyoto pour faire coopérer pays riches et pauvres dans des projets visant la réduction des émissions crée un flux financier de 25 milliards de $. Et on peut s'attendre à une augmentation importante. Surtout si le nouveau régime qui se met en place est suffisamment ambitieux.
L’enjeu financier est par conséquent considérable. Le Maroc doit y prendre sa part.

Comment le Maroc peut-il s’intégrer dans cette nouvelle économie ?
Le Maroc est un pays vulnérable au réchauffement climatique. La hausse des températures et la baisse des précipitations dans notre région auront des impacts négatifs sur nos ressources en eau, sur notre agriculture, sur notre littoral, bref, sur notre développement.
Dans ce contexte, le Maroc est confronté à deux problèmes de taille : l’eau et l’énergie.

La politique des barrages menée pendant quatre décennies a permis de mobiliser des quantités considérables d’eau. Mieux encore, ces eaux mobilisées avaient même permis de fournir de l’énergie à un coût intéressant.

Avec le dérèglement climatique, et l’envasement qu’ils connaissent, ces barrages ne mobilisent plus autant que par le passé et mobiliseront encore moins dans le futur. La réponse à nos besoins en eau passe par une meilleure gestion de l’existant, par le recyclage des eaux usées, mais aussi par le dessalement d’eau de mer. Mais cette solution, malgré les progrès technologiques, reste encore gourmande en énergie.

Après avoir obtenu de l’énergie à partir de l’eau, le Maroc doit maintenant se tourner vers les sources nouvelles d’énergie pour assurer son approvisionnement en eau.

Ces problèmes se trouvent au croisement des efforts pour l’atténuation et l’adaptation. La communauté internationale est de plus en plus convaincue qu’il est indispensable de créer des mécanismes de partenariat permettant de répondre aux besoins des pays en développement tout en facilitant l’accomplissement des objectifs de réduction d’émissions des pays riches.
Par exemple, lorsque le Maroc construira des stations de dessalement d’eau de mer fonctionnant à l’énergie éolienne, et cela est déjà possible, il contribuera à l’effort global de réduction d’émissions et pourra en tirer des avantages financiers.

Qu’est-ce qui rend ces négociations aussi complexes et longues ?
Il ne s’agit rien de moins que de bâtir une nouvelle société mondiale. Dans cette société, de nouveaux modes de vie s’organiseront autour de nouveaux modes de production et de consommation. Il est donc normal que des craintes, des résistances se manifestent. L’administration américaine n’accepte pas que le mode de vie des américains soit transformé par la volonté des autres pays. Elle s’oppose donc au processus en cours. Mais des signes montrent qu’il y a tout de même une inflexion dans cette position. D'ailleurs G. Bush a invité les dirigeants des 15 pays les plus grand émetteurs à une réunion le 28 septembre à Washington pour prendre la direction d'un processus dont on peut s'interroger s'il ne va pas concurrencer celui mené dans le cadre de l'ONU. Par ailleurs les pays émergents (Inde, Chine, Brésil, Afrique du Sud) n’acceptent pas que l’on exige d’eux ce que l’on demande aux pays industrialisés en terme de réduction d’émissions. Lors de la rencontre de Vienne, l’Inde a fait une présentation démontrant que la réduction d’ici 2036 de 9% de ses émissions lui coûterait 2500 milliards de dollars. La Chine quant à elle ne cesse de répéter que sa contribution est dépendante de son accès aux technologies permettant la production propre. A ces pays s'ajoutent, tous les pays exportateurs de pétrole qui réclament des compensations en prévision des pertes de revenus que ce processus va occasionner sur leur économie.
L’Union européenne a une position plus ambitieuse. Mais il faut y voir de la part de cet ensemble politique, une volonté politique d’affirmation dans ce monde qui bouge et une aspiration au leadership technologique.

Quelles sont les étapes à venir ?
Le 24 septembre au siège des Nations Unies, les chefs d’Etat sont conviés à une réunion de réflexion et d’échange sur les diverses options à prendre pour après 2012, année d’expiration du protocole de Kyoto. Déjà, Sarkozy, Zapatero, Prodi et Merkel ont annoncé leur participation. Les travaux de Vienne vont certainement éclairer ce sommet qui se tient quelques semaines avant la grande Conférence de Bali où des décisions concrètes devront être prises.
Le Maroc a beaucoup de choses à dire à l’occasion de ce sommet. Il y va des intérêts diplomatiques nationaux mais aussi pour son insertion dans le développement durable global.

mercredi 29 août 2007

L'entreprise et nous

Dans le cadre d'un dossier consacré à l'éducation, le dernier numéro du magazine Newsweek (20-27 aout) traite du cas du monde arabe. L'auteur fait l'éloge de certaines initiatives prises ici ou là, mais en gros, on comprend, surtout lorsque l'on prend connaissance des autres articles du dossier sur ce qui se passe ailleurs, que l'on est loin, encore loin, très loin!!!
L'USFP a été pionnier dans son initiative d'inclure dans son programme électoral pour 2007 des mesures visant à réconcilier le citoyen et l'entreprise. Celle-ci n'a pas toujours été vue d'un bon oeil et le profit a souvent été perçu comme suspect!
Lors de la présentation de ce programme, j'ai été surpris de constater que ces mesures étaient appréciées...

dimanche 26 août 2007

Rabat-Oued Zem

Le trajet en voiture entre ces deux villes peut se faire par deux itinéraires. On peut par exemple faire l’aller par Rommani et le retour par l’autoroute puis via Khouribga.
En six heures de route, le Maroc de la fracture s’offre alors de manière éclatante ! Inadmissible !
A l’aller, désolation totale : des villages défigurés qui ne semblent pas appartenir au Maroc d’aujourd’hui. Une population pauvre qui ne semble pas vivre à quelques dizaines de km seulement de la capitale ! Au retour, ce n’est pas l’idéal, mais c’est plus en phase avec la dynamique que connaît le pays.
Pourtant, en effectuant ces deux trajets, on reste dans les limites d’une même région. Une région qui jadis fut le grenier du Maroc et qui continue d’être la principale source de revenus miniers du pays !
Alors quelles explications ? La géographie ? L’histoire ? La gouvernance ? Le manque d’imagination ?

mercredi 22 août 2007

Sièges

Curieuse loi mathématique pour notre mode de scrutin! Pour gagner plus d'un siège dans une circonscription qui en compte quatre, par exemple, un parti doit souhaiter la mobilisation de ses électeurs, certes, mais avec une forte abstention et un maximum de listes qui n'atteignent pas les 6% requis...Question de quotient!

samedi 18 août 2007

Transition

L'USFP fait bien de rappeler qu'il est temps de sortir de la transition entamée en 1998. Non pas que tout aille pour le mieux et que le processus de démocratisation du Maroc soit achevé... L'utilité de ce rappel vient du fait que l'on a tendance à oublier d'où vient ce pays...
Face à ces journaux, ces plumes, qui semblent croire ou veulent faire croire, pas toujours de bonne foi, que ce qui se passe n'est pas le fruit d'une volonté partagée entre la monarchie et les partis démocratiques pour sauver le pays, j'ai été parmi ceux qui pensaient qu'il n'était pas très utile de faire ces rappels. Car il est plus urgent de préparer l'avenir et de tracer les perspectives du développement. Mais lorsque l'on voit les tendances prises à la veille de la campagne pour les législatives, je pense que des piqûres de rappel ne feraient pas de mal.
De quoi s'agit-il? En fait, tout simplement de la naissance d'un nouveau Maroc à partir de 1998. Un Maroc préoccupé par le développement, par le rattrappage des retards accumulés durant quatres décennies. Un Maroc qui cherche la réconciliation pour construire son avenir dans un monde tourmenté.
Aujourd'hui, la population peut voir les chantiers pour lesquels l'Etat dépense son argent: ports, autoroutes, zones touristiques, électrification,.... Il y a quelques années, le pays était lourdement endetté mais personne ne savait pourquoi! Les acteurs politiques, les vrais, étaient occupés à rechercher les moyens d'exister pendant que les gestionnaires des deniers publics étaient occupés à s'enrichir et à creuser les écarts entre couches sociales.
Ce Maroc de l'après1998 ne doit pas s'arrêter en septembre 2007. La normalité démocratique doit prévaloir. Seule ombre au tableau: la surenchère islamiste. Cet arbre modéré qui cache la forêt d'extrémistes. Oui, le pays aurait bien eu besoin d'une opposition qui demanderait d'aller plus vite de l'avant, qui proposerait d'autres pistes pour rejoindre les pays qui progressent mieux que nous, qui secouerait l'actuelle coalition en offrant une alternative encore plus audacieuse...Mais ces islamistes qui veulent gouverner n'ont pas ce profil. Ils surfent sur une vague venue d'un Orient désorienté, ils se laissent caresser par un Occident intéréssé seulement par le court terme...
Sortir de la transition, vivre dans la normalité politique, signifierait que les populations se rendent massivement aux urnes, qu'elles se mobilisent en faveur de la démocratie et du progrès, qu'elles choisissent l'avenir au lieu de céder aux obscurantistes.
Mais dans un pays où sévissent encore la pauvreté et l'illettrisme, un pays soumis chaque jour aux médias et aux enturbannés du Charq, la partie n'est pas gagnée...Mais elle est jouable!

jeudi 16 août 2007

Campagne

Rabat, Abouljaad, Agadir, Fès, Zemamra... Partout où la présentation du programme 2007 de l'USFP est faite, les impressions sont les mêmes. La santé du parti n'est pas mauvaise. Il continue à mobiliser. Cela dépend bien entendu des candidats, mais les questions posées, le nombre de participants, montrent qu'il y a de l'espoir.
Imaginons que de telles rencontres soient généralisées à toutes les circonscriptions. Imaginons que ce travail de pré campagne, de communication sur notre programme soit systématisé. Imaginons que tous les dirigeants du parti se mobilisent pour diffuser l'essentiel des messages que véhicule notre programme...
La victoire est à notre portée...

mardi 14 août 2007

capitales

34 heures, 650 kms. Un itinéraire : Rabat – Fès – Moulay Idriss Zerhoune – Volubilis – Ifrane – Rabat. D’abord le tombeau d’Idriss II, fondateur, à Fès, de l’Etat marocain. Puis tombeau du père, quelques dizaines de km plus loin.
On ne peut pas ignorer le parallèle avec les couples Tinmel – Marrakech, Mehdi ibn Toumert – Abd elmoumen ibn ali. La relation père – fils remplacée par maître – disciple. Le résultat est le même : des Idrissides aux Almohades, on passe du spirituel au politique et on change de capitale…
Idriss Ier ne voulait pas être seul. Il est mort, enterré, près du site romain de Volubilis. Questions : pourquoi, comment les romains ont-ils quitté ce pays ?
Enfin, pour se rafraîchir, quitter les vallées d’oliviers, destination Ifrane, ses cèdres, sa végétation… Mais surtout, hélas !, cette invasion des touristes nationaux, pour la plupart dénués de tout sens civique et de toute préoccupation écologique.

vendredi 10 août 2007

Le FMI et nous

Une note élogieuse du FMI au sujet de l'économie marocaine vient d'être publiée ce jour:

http://www.imf.org/external/np/sec/pn/2007/pn0798.htm

Que faut-il en penser? Est-ce une arme efficace pour la campagne électorale?

jeudi 9 août 2007

Vacances

Les marocains sont en vacances. De plus en plus nombreux. Il y a seulement quelques années, partir en vacances était un privilège. Bien sûr les conditions ne sont pas les mêmes pour tous mais il y a une économie des vacances qui se développe.
Pendant ce temps là la vie politique continue. Des journaux ont été saisis et des journalistes sont traduits devant les tribunaux. Cela contribue encore une fois à la dégradation de l'image du pays: le journal "Le Monde" consacre aujourd'hui un article et un édito à ces affaires. On s'en serait bien passé! http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3232,36-943120@51-941640,0.html
A un mois des élections législatives, ces affaires n'auront aucun impact sur le choix des électeurs. Elles agitent le microcosme et donnent à l'élite l'occasion de mesurer le degré de liberté atteint. La population, elle, aspire à améliorer son quotidien. A nous, parti de l'USFP, de leur montrer durant cette campagne que nous sommes capables de proposer des orientations crédibles et de réussir la mobilisation de tous.
Mais pour le moment, les marocains ne veulent pas être dérangés. Ils veulent surtout profiter de leurs vacances...

vendredi 3 août 2007

Sécurité routière

Le nombre de morts dans les accidents de voiture sur les routes marocaines est alarmant. Comment s’attaquer à ce problème ? Apparemment les autorités en charge du dossier privilégient la lutte contre la vitesse. A prix fort, des radars, des caméras sont installés sur les principaux axes de circulation du pays et les agents sévissent contre quiconque dépasse les 60 ou 120 km/h. Si vous avez une voiture fiable, contrôlée régulièrement et que vous roulez à 70 km/h en respectant toutes les autres prescriptions du code de la route, vous devez quand-même débourser 400 dh, et bientôt plus, à un agent qui s’est caché dans un endroit insoupçonnable. Mais si vous transportez 40 personnes dans un autocar en mauvais état, avec des pneus usés, roulant au même endroit à 50 km/h, vous ne serez pas piégés par les agents même si vos passagers ne sont pas sûrs d’arriver à leur destination.Oui, il faut faire respecter les limites de vitesse, sans donner l’impression d’agir en embuscade contre les automobilistes et en entourant le contrôle de toute la transparence requise. Mais plus déterminante sera la volonté avec laquelle seront combattues les complicités entre agents, transporteurs, services techniques et autres intervenants ...

jeudi 2 août 2007

agadir inoumar-tinmel



Une balade en voiture dans le Souss. Terre d'histoire et de dignité. Agadir Inoumar, grenier de 400 casiers, le plus grand de la région, avec seulement une poignée qui continue à être utilisés. Un site magnifique, accroché à une falaise sur l'oued sec, à moins de soixante km d'Agadir la ville touristique. Mais pour s'y rendre, ce n'est vraiment pas évident. D'abord, les pistes même améliorées grâce à l'action d'associations locales n'encouragent pas. Ensuite et surtout, aucune indication pour faciliter l'accès!!!
Sur la photo, on peut voir Lamine, le gardien, qui garde encore ce site, mais jusqu'à quand?
Dans la même journée, cap sur Tinmel. Vestige, partiellement restauré, de la première grande mosquée du pays, datant du douzième siècle. Encore un effort pour donner à ce site tout l'éclat qu'il mérite...

mercredi 1 août 2007

Discours

8e-me discours du trône. Un discours qui prend clairement position pour la démocratie et pour la modernisation du pays. Faisant de la justice et de l'éducation les deux priorités du moment, félicitant les partis sérieux pour leurs programmes précis et demandant l'émergence de nouvelles élites.
Le monarque citoyen, comme il s'est défini lui-même, a parlé. Quelles suites seront données à ces paroles?