vendredi 30 novembre 2007

Embellie dans le ciel assombri de l'USFP

Après la défaite du 7 septembre (plusieurs dirigeants battus, baisse du nombre d'élus) et la déconfiture du 15 octobre (participation humiliante en nombre de portefeuilles réels, en budgets et en poids), le parti de l'USFP donnait des signes de fatigue évidents. Un communiqué du Bureau politique a essayé de corriger le tir en sortant des concepts ahurrissants tels que "la faute à un nouveau venu en politique" et "soutien critique" et en appelant à une évaluation de la situation qui devait s'achever avant la tenue du Conseil National, prévue avant la fin du mois de novembre (et qui n'est même pas encore programmée)!!!

Pendant ce temps là le gouvernement préparait sa loi de finances 2008 qu'il a fini par faire adopter en conseil de gouvernement sans qu'elle soulève la moindre objection de la part des ministres de ce parti.

Cette loi de finances dès son atterrissage en commission de la première Chambre, a par contre attiré l'attention de certains députés ittihadis, dont Khalid El Hariry, par les cadeaux fiscaux qui y étaient réservés aux grandes sociétés. Nous n'allons pas refaire ici le débat, dont s'est d'ailleurs emparé la presse dans une première du genre au Maroc, mais il faut signaler que grâce à la vigilance de ce député, l'identité politique et les engagements électoraux de l'USFP ont été rappelés et défendus au sein d'une coalition qui n'attend de ses membres que le vote discipliné. Dans son intervention en plénière d'hier, El Hariry a rappelé tout cela dans le détail, faisant preuve de compétence et de fidélité aux valeurs de son parti.

L'autre enseignement à tirer de cette embellie est que la vie politique marocaine que l'on dit morne et sans intérêt peut être animée et connaître des débats utiles à la société. Pour peu que les choses soient confiées aux profils appropriés.

Aux dernières nouvelles, le ministre des finances a proposé d'accepter les amendements présentés par le groupe USFP et élaborés par El Hariry en leur apportant quelques modifications. Objectif à moitié atteint donc!

Ceci démontre que le bon sens combiné à la persévérance finit par payer, alors que la veille, cédant à la situation créée par la sourde oreille du gouvernement et craignant pour son rôle de pacificateur des bouillonants, le chef du parti avait appelé le groupe à abandonner, un peu tôt, ses amendements et à voter le texte tel qu'il avait été présenté!!!

mercredi 28 novembre 2007

Le sort des idées?

La lecture quotidienne du journal Le Monde est une habitude qui peut sembler ringarde, mais personnellement, je le reconnais, je n’arrive pas à m’en défaire. Je sais toutes les critiques qui sont adressées à ce journal et qui ont fait que certains amis se sont convertis au Figaro, certes de droite mais, disent-ils, moins soumis à la pensée unique, celle de ses propriétaires, bien sûr.

Ce n’est pas le sujet. Je voulais juste prendre appui sur deux articles parus sur ce journal pour illustrer la frustration que je ressens personnellement à l’égard du sort des idées novatrices dans ce pays.

Tout modestie mise à part, je retrouve à la lecture de ces deux articles, deux propositions concrètes et réalisables que, mon ami Khalid et moi-même avions réussi à injecter dans le programme de l’USFP pour les élections de septembre. Evidemment, personne ne s’en souviendra, puisque la vie politique marocaine est enfermée dans un cercle vicieux et qui explique, d'ailleurs, en partie le comportement des marocains à l’égard des urnes. On reproche aux partis d’avoir des programmes et des idées, mais quand ils en ont, on n’en fait pas cas… Il va bien falloir rompre ce cercle un jour. Nous n’y sommes pas encore !

Idée 1 : Traduire les livres de référence dans la langue arabe (mesure n° 157 du programme). Cette idée est aujourd’hui, mise en œuvre, selon les mêmes raisons et avec les mêmes objectifs, mais à …Abou Dhabi. Idée décrite dans le détail par cet article du journal le Monde

Idée 2 : Rompre la méfiance entre école et entreprise (mesures n° 25 et 27 du programme). En effet, chacun sait aujourd’hui que les diplômés chômeurs dans leur refus de « l’aventure » de l’initiative privée peuvent être considérés comme des victimes d’un système qui ignore cette voie. Et voilà qu’un autre article du même journal décrit comment cette idée est mise en oeuvre en France mettant en relation le ministère de l’éducation et le patronat français.

mardi 27 novembre 2007

RDH 2007: le Maroc régresse

Le classement du développement humain, publié chaque année par le PNUD, est un outil de mesure de plus en plus suivi par différents partenaires et observateurs. Notre pays qui a régulièrement progressé dans ce classement depuis quelques années passant de la 126ème place en 2003 à la 123ème en 2006, se retrouve cette année relégué à la 126ème place!
Il se classe derrière la Jordanie (86), la Tunisie (91), l'Algérie (104), la Syrie (108) et l'Egypte (112).
Il y a manifestement problème. L'INDH a été lancée justement pour corriger ces indicateurs. Il est vrai qu'il est trop tôt pour qu'une telle initiative porte ses fruits. Mais il serait temps de se pencher justement, quelques années après son lancement, sur le contenu, les méthodes suivies, la tutelle, etc...

lundi 26 novembre 2007

Tanger, victime de l'IDH

La ville de Tanger, et avec elle le Maroc, n’a pas été retenue pour abriter l’exposition internationale de 2012. Une ville coréenne moins attirante, moins historique, moins bien placée géographiquement, lui a été préférée. A qui la faute ? La campagne marocaine a été menée dans de bonnes conditions, les soutiens internationaux étaient de taille. Le Maroc aurait été certainement capable de construire les infrastructures à la mesure de cette manifestation. L’explication de ce nouvel échec ne réside pas dans ces détails. Elle réside à mon avis dans le classement de notre pays sur le plan du développement humain qui va être publié demain par les Nations Unies. Nous étions au 123ème rang l’an dernier. Sans préjuger du classement IDH (Indicateur de Développement Humain) de 2007, il est clair que nous ne gagnerons pas beaucoup d’échelons en une période aussi courte. Les organisateurs des grands évènements internationaux, aux enjeux financiers et économiques importants n’aiment pas le risque. Ils préfèrent miser sur les valeurs sûres. Quand dans un pays l’analphabétisme est encore élevé, quand la mortalité infantile fait encore des ravages, quand les fillettes sont encore exclues de la scolarisation, quand tant de signes de fracture sociale sont reconnus et persistants, il n’y a pas de tranquilité à avoir pour les organisateurs. Nous aimons notre pays, nous critiquons ses défaillances, nous reconnaissons nos retards, nous travaillons pour trouver des solutions à ces maux qui rongent notre société. Nous croyons en notre avenir et en notre capacité à dépasser cette situation héritée d’un passé tourmenté… Mais les étrangers, eux, ne sont pas tenus d’avoir le même sentiment de confiance que nous…Nous avons le coeur, ils ont la raison.

vendredi 23 novembre 2007

Reconstruire l'USFP: en 2003 déjà!

Il y a de cela exactement quatre ans, le 28 novembre 2003, après le retrait de Youssoufi de la vie politique, les membres du Bureau politique d’alors avaient décidé de confier la direction de l’USFP à son adjoint qui a été élu ensuite à ce poste lors du 7ème Congrès.

La nouveauté dans ce changement résidait dans le fait qu’il a été accompagné d’un document énumérant les problèmes et mettant l’accent sur les décisions à prendre. Il s’était agi, en fait, d’un contrat en bonne et due forme (la version intégrale peut être téléchargée ici).

Les observateurs avisés se souviendront que l’élaboration de ce document avait pris beaucoup de temps, fait couler beaucoup d’encre et nécessité des semaines de tractations.

Aujourd’hui, quatre années donc après l’adoption de ce document, il n’est pas inutile de le relire pour mesurer le chemin parcouru sous le leadership qui était censé le mettre en œuvre.

Or il n’est pas difficile de constater que les maux diagnostiqués persistent encore, aggravés même par le score obtenu lors des élections du 7 septembre et par la gestion de la participation à l’actuel gouvernement. Que ce soit au niveau organisationnel, au niveau du rayonnement, ou de l’impact sur la vie politique nationale, le parti n’a pas résolu les problèmes que cette feuille de route avait soulevés, malgré l’espoir qu’elle avait suscité.

Mais cette situation pousse à poser une autre question : quelle valeur, quelle crédibilité attribuer aux contrats et aux documents signés par nos instances et dirigeants politiques ? Cela rejoint le constat généralement admis : pour leur maintien au poste, ils vous signeront ce que vous voulez… Ce qui confirme par ailleurs le postulat de départ qui est souvent mis en pratique : « les gens ont la mémoire courte, avec le temps ils finissent par tout oublier… »

Pour ne pas oublier, et rappeler que les problèmes de novembre 2003 sont encore là, voici quelques extraits de ce document :

L’expérience de l’alternance a ouvert de nouveaux horizons pour le parti ce qui exige, lors du prochain congrès, une évaluation de l’expérience et de toutes les batailles qu’elle a nécessitées, en particulier celles concernant les élections législatives et communales précédentes. Parce que cette évaluation nous permettra de mesurer de manière précise et claire ce que cette expérience a accumulé comme acquis positifs, ce qu’elle a provoqué comme bouleversement et ce qu’elle a généré comme conséquences négatives qu’il sera nécessaire d’affronter. Les grandes aspirations que le peuple marocain a fondées sur cette expérience nous imposent une lourde responsabilité qui exige de nous la remise en cause et le réexamen nécessaires pour éviter tout échec ou retour en arrière.

Nous avons connu sous nos directions historiques un climat de consensus et d’unanimité qui a des avantages évidents. Mais ce climat a imposé au parti des entraves qui ont largement contribué à l’apparition du sectarisme, de l’égoïsme et de la perte de temps, dans des luttes marginales, dans l’absence des règles claires du fonctionnement, de l’évaluation de l’action et du dialogue interne. Et il est temps d’appliquer avec le début de cette nouvelle ère les règles de la gestion démocratique: l’élection, la concurrence loyale, la préservation des droits de la minorité et la garantie des conditions et des moyens permettant à la majorité d’appliquer son programme politique et organisationnel.

L’USFP un parti enraciné dans le tissu social marocain, avec des instances et implanté dans toutes les régions du Maroc, a connu ces dernières années un certain recul, en matière d’intégration dans ses rangs de nouvelles forces et de nouvelles générations.

Parmi les entraves de cet élargissement et de cette ouverture, il est à relever la lenteur de la communication au niveau des responsabilités à l’échelon local, national et régional, ce qui a engendré la constitution d’entités bureaucratiques liées à des personnes. Des liens, qui entravent une ouverture à même d’enrichir les instances du parti et de renforcer leur efficacité et présence. Dans la perspective de la nouvelle étape, il est devenu nécessaire de faire un effort important pour récupérer les compétences gelées, s’ouvrir sur toutes les synergies que recèle notre société et restructurer nos instances régionales et sectorielles pour qu’elles soient un pôle permanent d’attraits pour les compétences.

Les conditions favorables à cette approche passent nécessairement à travers la réorganisation interne, l’écoute des préoccupations des citoyens et la confirmation des références du parti, en tant qu’organisation démocratique, progressiste et socialiste qui milite en faveur des valeurs du progrès, de la modernité et de la solidarité.

S’il est vrai que chaque étape possède des méthodes de travail qui lui sont spécifiques, force est de reconnaître dans ce contexte que les appareils de l’USFP, et à leur tête, l’appareil du Bureau politique, ont besoin d’une réforme globale.

D’où la nécessité aujourd’hui et en vue de parvenir au septième congrès national du parti dans un climat marqué par des relations objectives et un travail commun et solidaire, d’orienter tous nos efforts pour la restructuration organisationnelle du parti, le renforcement de ses secteurs fondamentaux, notamment les jeunes et les femmes, l’élargissement de ses bases, la formation de ses cadres et la dynamisation de ses appareils nationaux et locaux.

Il faut s’interroger sur l’impact de l’érosion de l’autorité morale du parti sur ses appareils, structures et militants et l’un des aspects les plus dangereux de cette érosion est son atteinte au statut moral du Bureau politique dont les membres sont devenus la cible de campagnes empoisonnées, d’injures et de diffamation.

La continuité du laxisme et de la confusion ne peut conduire qu’à la réédition des scissions.

L’évaluation de l’expérience des institutions de l’USFP et notamment l’institution du Bureau politique a démontré qu’il y a trois questions sur lesquelles il faut convenir pour permettre à celle-ci d’être apte à remplir les tâches dont elle a la charge. La première est relative aux principes devant orienter l’action du Bureau politique et que nous devons adopter comme mécanismes régissant nos relations internes, diriger notre travail et être respectés par tous. Cela implique:
Primo: l’action collective et la répartition effective des responsabilités.
Secundo: le dialogue, la franchise et l’autocritique
Tertio : l’écoute et le respect de l’opinion différente
Quarto : l’évaluation continue du travail effectué comme moyen pour l’amélioration de l’efficacité et de la rentabilité.


A propos du groupe des ministres socialistes et sur la base de l’expérience au sein de l’actuel gouvernement, il nous faut réfléchir aux démarches que nous devons entreprendre pour dynamiser l’action gouvernementale et déterminer les questions à soulever au sein du gouvernement afin que l’USFP garde et défende l’initiative des réformes fondamentales conformément à ses propres engagements auprès des citoyens. Une telle option requiert une coordination ininterrompue et régulière entre le groupe des membres socialistes du gouvernement et les institutions du parti.

mercredi 21 novembre 2007

Cancer

Qui d'entre nous n'a pas eu à connaître de morts autour de lui des suites de ce que l'on appelle généralement, une "longue maladie"? De plus en plus nombreux, les malades s'éteignent de plus en plus rapidement, en silence souvent... Les personnes atteintes de cancer, et les autres, sont en droit de s'interroger sur les raisons de cette recrudescence insidieuse mais alarmante.

Déjà en 1997, un rapport, publié sur le site d'un ancien malade de cette maladie, révèle les liens qui pourraient exister entre l'alimentation et le cancer. Cela se confirme de plus en plus, même si, bien entendu, aucune publicité ne peut se faire de cette relation qui menacerait des pans entiers de l'économie moderne...

Afin de mieux s'armer contre cette maladie, quelques recommandations qu'il n'est pas difficile d'observer sont proposées:

1. Soyez aussi mince que possible tout en évitant l’insuffisance pondérale.

2. Pratiquez une activité physique au moins trente minutes par jour.

3. Évitez les boissons sucrées. Limitez la consommation d’aliments à forte densité calorique (en particulier les produits à teneur élevée en sucres ajoutés, ou faibles en fibre, ou riches en matières grasses).

4. Augmentez et variez la consommation de légumes, fruits, céréales complètes et légumes secs.

5. Limitez la consommation de viande rouge (comme le boeuf, le porc ou l’agneau) et évitez la charcuterie.

6. En cas de consommation d’alcool, se limiter à une boisson par jour pour les femmes et à deux pour les hommes.

7. Limitez la consommation d’aliments salés et de produits contenant du sel ajouté (sodium).

8. Ne prenez pas de compléments alimentaires pour vous protéger du cancer.

Sur le même site, on peut télécharger un document sur "les réflexes anticancer au quotidien".

Il ne s'agit pas de dramatiser ni de propager l'angoisse... Mais prévenir ...etc!

dimanche 18 novembre 2007

Solaire encore et encore!

Dans un précédent billet, j'attirais l'attention sur la nécessité pour le Maroc de s'engager sérieusement et fermement sur la voie de l'énergie solaire. Les experts le savent bien: il n'y a plus aucun doute ni sur la rentabilité ni sur l'urgence.
Mais il n'y a pas que les experts.
Voilà maintenant qu'un journal non spécialisé: Le Monde, sort un long article sur l'évolution rapide vers l'adoption de l'énergie solaire pour les besoins du pourtour méditerranéen.

Sous le titre: "Le Sahara générateur d'électricité ?", le journaliste H. Kempf, connaisseur et bien connu dans les milieux des négociations sur le climat, est l'auteur de cet article qui devrait éclairer les décideurs politiques. Voici quelques extraits:

"L'idée est forte et simple : l'énergie solaire illuminant le Sahara est très abondante. Si l'on pouvait en récupérer une fraction, celle-ci couvrirait une part notable des besoins en énergie des pays méditerranéens, mais aussi de l'Europe. Or les technologies solaires ont suffisamment progressé pour que cette perspective devienne réaliste.
"Les déserts chauds couvrent environ 36 millions de km2 sur les 149 millions de km2 de terres émergées de la planète, explique le physicien Gerhard Knies, inspirateur du projet TREC (Trans-Mediterranean Revewable Energy Cooperation). L'énergie solaire frappant chaque année 1 km2 de désert est en moyenne de 2,2 térawattheures (TWh), soit 80 millions de TWh par an. Cela représente une quantité d'énergie si considérable que 1 % de la surface des déserts suffirait pour produire l'électricité nécessaire à l'ensemble de l'humanité." Dès lors, il devrait être possible, en multipliant les centrales solaires dans le désert, d'alimenter les pays riverains. Voire les pays européens."

Surtout que:

"L'énergie résiduelle de la production d'électricité pourrait également servir, par le procédé dit de cogénération, à dessaler l'eau de mer - une préoccupation importante pour les pays du sud de la Méditerranée. Les experts estiment par ailleurs que le transport de l'électricité vers les pays du Nord, malgré d'inévitables pertes en ligne, resterait avantageux, dans la mesure où l'irradiation est deux fois supérieure dans le désert à ce que l'on observe en Europe."

Et la contrainte de l'espace?

"La centrale de 40 MW de Brandis, en Allemagne, couvrira ainsi de panneaux solaires 110 hectares de bonne terre. Dans le désert, ce gaspillage d'espace est moins préoccupant. D'où l'intérêt croissant porté au concept de TREC par plusieurs compagnies d'électricité en Egypte et au Maroc. Et, plus encore, en Algérie."

Ah! cette comparaison, et le "plus encore", pourraient peut-être faire bouger les choses chez nous. Lisons la suite:

"Détenteur d'un des potentiels solaires les plus importants de tout le bassin méditerranéen, ce pays a annoncé, en juin, un plan de développement assorti d'un calendrier, qui devrait être mis en oeuvre par la compagnie NEAL (New Energy Algeria). Le 3 novembre, l'acte fondateur du projet a été effectué par le ministre de l'énergie Chakib Khalil, qui a posé la première pierre d'une installation hybride, comprenant une centrale à gaz de 150 MW et une centrale solaire de 30 MW, dans la zone gazière de Hassi R'mel (Sahara). Son ouverture est prévue pour 2010. Une première étape vers ce qui pourrait, une fois réduits les coûts de production, devenir à terme une installation majoritairement solaire."

Edifiant, non?


samedi 17 novembre 2007

Jusqu'à quand?

Un article du journal Le Monde de ce samedi offre quelques conseils pour découvrir le Maroc en famille et propose à une famille formée de deux adultes et deux bambins de parcourir 1000km pour 3500 Dh, sur une boucle reliant Marrakech, Ouarzazate, Taroudant et Essaouira.
Ce genre d'articles n'appelle pas à une lecture attentive, en général. Mais bien plus à un survol destiné à comparer ses propres connaissances du pays et identifier le type de regard qui lui est réservé...
Déjà la semaine dernière, le New York Times avait consacré un article élogieux à Marrakech, tellement élogieux que l'on ne reconnaissait plus notre Marrakech à nous...

En survolant donc l'article du Monde de ce jour, une phrase me frappe, me saute aux yeux, me fait bondir... Pas parce que ce qu'elle évoque me surprend, pas parce que la journaliste a inventé quelque chose que les marocains ne connaissent pas de leur pays... Mais tout simplement parce que le fait évoqué semble décrire une réalité qui colle au Maroc d'aujourd'hui...Qui fait partie du paysage, comme l'oasis, le Hammam ou le Riyad...

Voici le passage en question de l'article:

"Des barrages de police nous arrêtent parfois et obligent discrètement le chauffeur à distribuer quelques pièces pour avoir l'autorisation de passer."

Jusqu'à quand cette image de corruption naturelle restera-t-elle collée à la réalité marocaine?

Le sniper de Targuist a secoué quelque peu les consciences. Mais pour quel résultat?

vendredi 16 novembre 2007

El Gahs

Depuis quelques semaines, je me suis volontairement abstenu de commenter ou même de suivre les déclarations de tel ou tel dirigeant ou membre de l'USFP. Le temps devait être laissé à la réflexion calme et sereine, à la réaction posée et éloignée des calculs du moment et du règlement de comptes. Certains ont, bien entendu, éprouvé le besoin de s'exprimer pour se justifier, expliquer l'inexplicable, maquiller les vérités qui n'échappent plus à personne... En fait, ils n'ont fait qu'aggraver leur cas; ils voulaient récupérer de nouveaux alliés, ils n'ont fait que perdre le peu de supporters, même intéressés, qui leur restaient...La manipulation aussi performante soit-elle finit toujours par éclater...La manoeuvre aussi perfectionnée soit-elle finit toujours par se découvrir. Le fil du mensonge est court, comme on dit chez nous!

Avec El Gahs, c'est différent. Aujourd'hui, il sort une interview sur le journal Assabah. Je suis d'accord, pleinement d'accord avec tout ce qu'il dit. Je ne vais pas y revenir ni commenter ce qu'il a dit. En revanche, je veux profiter de l'occasion pour lui dire, en toute amitié, quelques vérités le concernant.

J'interromps l'écriture de ce billet pour m'indigner au sujet de ce que je suis en train de vivre comme amertume, en direct depuis le stade de France, où l'hymne français est en train d'être sifflé par, je présume, la majorité du public d'origine marocaine venu assister a match France-Maroc...

Ces vérités, en résumé sont les suivantes: 1) pourquoi, à partir de la position qu'il a acquise, en tant que député, puis ministre, puis membre du bureau politique, n'a-t-il pas oeuvré pour dynamiser une alternative à ce que nous critiquons tous aujourd'hui? Pourquopi, en tant que député, il a quitté sa circonscription sans laisser de trace organisationnelle, ni assurer de continuité avec les électeurs? Pourquoi dans la gestion de son ministère, aucune répercussion ne peut être enregistrée aujourd'hui sur l'évolution du parti, comme cela est le cas partout dans les autres pays démocratiques?

J'arrête là. Je reviens vers le match...

jeudi 15 novembre 2007

Gaza



Ce qui se passe dans cette miniscule partie du monde arabe est révélateur de beaucoup de choses. Mais qui s'y intéresse vraiment? Les médias occidentaux se tournent vers d'autres zones et sont apparemment plus attirés par l'Iran et le Pakistan, par exemple. Il est vrai qu'il y a de quoi s'inquiéter lorsque l'on connaît leur potentiel explosif.
Bien sûr, la presse écrite en parle. Mais les temps changent. (Lire par exemple cet article du Figaro et surtout les commentaires qu'il a suscités).
Chez nous, silence ou presque. Pourtant, la cause palestinienne, à la base de plusieurs conflits dans la région, et de plusieurs combats internes, mérite plus que les petits titres que lui consacrent désormais notre presse et nos observateurs.

De quoi s'agit-il? D'un Etat, au stade embryonnaire, une autorité pour être plus juste, qui a décidé d'octroyer le "pouvoir", ou ce qui lui ressemble vaguement, par le biais d'élections démocratiques. Quelques mois plus tard: des morts, la misère, l'insécurité, l'impasse!

Avant hier, pour fêter l'anniversaire de la disparition du chef palestinien Arafat, les partisans du Fatah ont organisé une marche dans Gaza. Intervention du Hamas: plusieurs morts et recrudescence dangereuse de l'hostilité avec le pouvoir du président installé à Ramallah.

Comment cela est-il explicable, justifiable? Des millions de personnes sont prises en otages dans un conflit interne, de pure bagarre classique pour Zâama, oubliant la cause commune et surtout évacuant complètement l'avenir du peuple et du pays...

A y regarder de plus près, ce n'est qu'une illustration, peut-être moins soft, moins édulcorée, plus frappante, des mêmes problèmes politiques vécus par les autres pays arabes.

En fait, le complexe du pouvoir est la constante, à l'origine de ps maal de nos maux. Comment l'obtenir et s'y maintenir. Voilà la question. Peu importe de ne pas savoir l'exercer, ou de ne pas être capable de lui donner un sens.

mercredi 14 novembre 2007

Transmetteurs

Dans cette chaîne grouillante, dans la foule, dans la course, dans le mouvement, l’obligation de transmettre. Par paliers, par bribes, par cercles, par niveaux de proximité sociale, le devoir de transmettre. La vie ? Pas de grands mots ! Un clin d’œil, une poignée de mains, une phrase, une obole, un silence, une colère…Matériel et immatériel, concret ou virtuel, le passeur ne choisit pas, il charge sa barque. Mais les meilleurs sont ceux qui savent calibrer, équilibrer.

Plus nous apprenons, plus nous sommes capables de cumplir, achieve, …Acquérir pour délivrer, donner pour recevoir, chercher pour trouver, agir pour obtenir, bouger pour se stabiliser, reculer pour avancer, se taire pour mieux parler : vivre pour transmettre…
Gérer le temps : le remplir, le laisser s’écouler, craindre d’en manquer ? Le temps, comme la nature, ne permet pas le vide…

Le faire sans y penser, sans le dire : transmettre !

dimanche 11 novembre 2007

Maroc: regard récent de Lacouture

Jean Lacouture, journaliste talentueux spécialiste et grand ami des causes marocaines, vient de publier un livre avec un autre journaliste B. Guetta, sous forme de dialogue: "Le Monde est mon métier" chez Grasset.

Le journal le Monde, avec lequel ils ont tous deux collaboré, publie des extraits de ce livre dans un article paru dans l'édition du 6 novembre.

Un premier passage sur le colonialisme: " je pense que la colonisation a été un moment de l'histoire objective, un moment d'affrontement extrêmement brutal entre des sociétés en voie d'industrialisation, ou déjà industrialisées, et des sociétés qui ne l'étaient pas encore.
A un autre moment de l'Histoire, cette inégalité des civilisations a été inverse. Entre les XIIIe et XVe siècles, nous avons été les "barbares" ou les "retardataires" face au monde arabo-musulman, pour ne pas parler des Chinois mille ans plus tôt. La roue tourne, mais, si nous nous plaçons au XIXe, je crois que la colonisation est un fait inévitable, que les sociétés européennes ont, à cette époque-là, une propension expansionniste irrésistible, comme la croissance d'un être humain du bas vers le haut. Je considère la colonisation comme un fait historique absolu. Cruel mais irrépressible"
.

Puis sur le Maroc des premières années de l'indépendance: "Le Maroc de 1957 n'est pas indigne de l'indépendance acquise. Il est gouverné par des hommes capables. Le pouvoir est exercé selon des normes quasi démocratiques. Les "décolonisateurs" que nous étions n'ont pas trouvé matière, en cette enquête, à regretter la position que nous avions prise. Quelques années plus tard, Hassan II au pouvoir, ce sera différent.Il me fallait constater que Mohammed V avait été une heureuse exception, qu'il y avait dans ce pays des traditions féodales que quatre ou cinq décennies de protectorat n'étaient pas en mesure d'abolir. J'ai pensé que le Maroc se ferait par lui-même, que les forces s'équilibreraient, que le syndicalisme se développerait (ce qui n'a pas été vraiment le cas), que la démocratie serait une longue conquête."

Et sur le présent: "Je pense qu'avancées et reculades se succèdent à un rythme assez régulier, et qu'en tout cas on ne transforme pas en quelques décennies des régimes qui ont vécu, tant de siècles durant, une intense insertion du religieux dans le politique, sinon du politique dans le religieux - insertion que la colonisation a aggravée en consolidant l'idée, en ces sociétés, que l'islam était le seul recours."

samedi 10 novembre 2007

Starbucks sur CNN depuis Shangai

La chaîne américaine CNN a commencé ce weekend une série d'émissions - Boardroom Masreclass- diffusées à partir de l'Ecole de business de Shangai qui a pour objectif de mettre en contact des étudiants de cette école avec des leaders qui réussissent face à des caméras qui retransmettent la rencontre dans des millions de foyers.

Pour cette première émission, l'invité était Howard Schultz, président de Starbucks. Cette chaîne américaine de cafés née dans les années 70 à partir d'une boutique et qui compte aujourd'hui plus de 14 000 unités disséminées sur la planète. Quelles sont les règles d'or de votre succès. Réponse sans hésitation de ce président de groupe parti de rien: transparence, honorabilité, des collaborateurs plus intelligents que soi, le succès partagé, et puis surtout: la confiance du client et des employés. Plus que de publicité, le succès, pour lui, provient de la formation prodiguée aux employés...

Tout cela est-il transposable chez nous? Je parle d'abord de ces règles de conduite pour la réussite dans les affaires. Quelle est la proportion des patrons ou leaders qui consentent à employer plus intelligent qu'eux?

Passons, là n'est pas le sujet. Ce qui retient l'attention, c'est surtout l'utilisation de la télé, avec un format de cours magistral en présence des étudiants, pour montrer les expériences de réussite et démontrer que cela est possible. Réussir dans sa vie ne devrait pas dépendre de la seule volonté des pouvoirs publics. Quand je pense à tous ces diplomés chomeurs qui manifestent pour des emplois dans la fonction publique et rien d'autre, je me dis que la faute n'est pas seulement de leur côté. Tout un système conduit à cette impasse.

Pourquoi, pour commencer à dissiper ce malentendu, nos chaînes télé ne prendraient-elles pas des initiatives similaires? Un amphi de fac, une demi-heure d'antenne, un animateur, des étudiants, des caméras et des chefs d'entreprise qui réussissent, marocains ou étrangers. Pourquoi pas?

vendredi 9 novembre 2007

Espoir?

Passer à autre chose! D'accord, mais permettez une transition quand même! Ces médiocres qui paradent, ces incompétents qui se justifient, qui s'adaptent à l'injustifiable... Tous ces incapables qui misent tout sur l'indifférence des autres, sur leur mémoire courte, sur leur occupation à faire autres chose! Et puis un billet écrit à la va vite sous l'effet de la colère devant tant d'incohérence et d'injustice...

Refuge! Musique! Cette Amy Winehouse depuis que mes enfants me l'ont faite découvrir, je lui trouve quelque chose de magique. Oui, je sais... Tout ce qui se raconte à son sujet, l'article du journal le Monde sur son comportement au Zénith...
Jugeons la musique plutôt:


mercredi 7 novembre 2007

Climat: encore un rapport!

Après les nouvelles technologies en 2001, la démocratie en 2002, la lutte contre la pauvreté en 2003, les libertés culturelles en 2004, la coopération internationale en 2005, l'eau en 2006, la rapport du PNUD sur le développement humain sera consacré au changement climatique dans son édition 2007-2008 et sera rendu public le 27 novembre. En sept ans, un cycle aura été décrit. A son début, le développement des nouvelles technologies devait représenter une opportunité de développement économique et social pour les pays du Sud. Des succès indéniables ont été enregistrés sur ce plan. L'exemple du Maroc est éloquent. Mais au bout de ce cycle, la question de la durabilité de la société se pose avec acuité. Des compagnies comme Google, championne dans les nouvelles technologies de l'information, adoptent et promeuvent de plus en plus un mode de vie et de fonctionnement mieux adapté aux exigences du développment durable surtout en matière d'eau et d'énergie.

Après tant de rapports et de conférences consacrés au conséquences néfastes maintenant prévisibles du changement climatique, ce nouveau rapport aura pour objectif de réveiller encore plus les consciences et pousser les décideurs à l'action. Surtout dans les pays en développement. Dans les domaines de l'eau et de l'énergie, compte tenu des efforts de recherche menés par les pays développés, les écarts risquent de se creuser et la dépendance des pays du Sud risque de s'aggraver...

Comme dans tous les pays de notre niveau et contexte, comme chaque année en cette période, la parution de ce fameux rapport annuel est guettée avec beaucoup d'intérêt par les décideurs. Mais plus que le thème, le sujet d'attraction reste le classement du pays, ou plutôt l'évolution de ce classement par rapport aux années précédentes et par rapport aux pays voisins.

Le Maroc qui, à chaque édition, gagne une place dans ce classement (126ème en 2003, 123ème en 2006) devrait accorder autant d'importance à son rang pour accélérer son développement humain qu'à l'action qu'il devrait mener pour que son développement soit durable, comme l'y invite le rapport de cette année.

mardi 6 novembre 2007

Avant de passer à autre chose

Tout est maintenant sur les rails pour une expérience gouvernementale nouvelle. L'équipe dirigée par El Fassi a eu, il faut le reconnaître, tous les éléments d'un baptême houleux. Surtout dans les relations de notre pays avec son voisinage. Tout d'abord la visite du président Sarkozy et son parasitage avec le mandat d'arrêt international lancé par le juge Ramaël. Puis la visite du Prince héritier d'Espagne, plus culturelle qu'économique, mais parasitée par le saut de Juan Carlos à Sebta et Melilia et par les menaces du juge Garzon. Mais il n'y a pas que cela. La confection puis l'exécution d'un budget 2008 conditionné par la flambée du prix du pétrole et par les attentes sociales de plus en plus grandes et la recomposition à l'oeuvre du payasage politique marocain, sont aussi des épreuves auxquelles l'actuel gouvernement aura à faire face.

A la différence du précédent, le gouvernement d'El Fassi est un gouvernement qui est né du respect tant revendiqué de "la méthodologie démocratique", pour utiliser la terminologie à la mode. Il devrait être par conséquent jugé avec moins de mansuétude que le précédent. Dans de nombreux domaines, la déclaration votée au Parlement reprend certaines des promesses qui ont figuré dans le programme de l'Istiqlal. L'incohérence n'est donc pas à chercher du côté de ce parti. Mme Bennani Smires, présidente du groupe Istiqlal ne s'est pas privée de le rappeler à tous ceux qui ont préféré négocier les postes au détriment du contenu.

Ce qui m'encourage à annoncer qu'en tant que membre de l'équipe chargée du programme 2007 du parti, j'avais pris l'initiative de rédiger une note qui a été remise au premier secrétaire de l'USFP dès la désignation du nouveau premier ministre. Dans cette note étaient rappelés les principaux engagements pris devant l'électorat marocain par le parti, et qui devaient orienter l'architecture du gouvernement. Mais surtout, il y était rappelé l'exigence de l'amélioration de la gouvernance traduite dans des mesures concrètes et découlant de l'expérience de l'exercice gouvernemental, comme un préalable au succès dans le lancement des nouvelles réformes.

samedi 3 novembre 2007

Agadir

Agadir change, beaucoup, rapidement. Sous l'effet de la demande touristique, profitant de la dynamique économique générale dans le pays, en matière de logement et dans la petite entreprise, cette ville s'agrandit et se transforme. Dans les zones "protégées" des améliorations urbanistiques sont notables. La corniche, par exemple, offrira bientôt aux piétons un parcours de plusieurs kilomètres de tranquilité lelong d'une grande partie de la baie. A l'extrémité nord de cette baie, la Marina, ouverte il y a quelques semaines, constituera pour la ville une vitrine, une attraction et un espace de détente et de commerce. Les projets, dont les travaux sont déjà largement entamés, de la station de Taghazout, la plus grande du plan Azur et de l'autoroute reliant Agadir à Tanger par Marrakech et Rabat représenteront pour toute la région des opportunités majeures de développement. La station de dessalement d'eau de mer à l'étude pour l'approvisionnement en eau potable apportera la solution au problème déjà posé sur la viabilité de tous ces investissements.

Mais de grandes questions restent posées. Les écarts sociaux, et les frustrations qui en découlent, ne peuvent pas laisser indifférents. Trop peu de personnes profitent de cette manne et trop nombreux sont ceux qui ne s'y retrouvent pas. Au grand bonheur de ceux qui aiguisent les outils du grand soir moyenâgeux. Il ne s'agit pas de redistribuer à l'aveuglette les acquis des uns sur les autres. Mais introduire des règles pour la compétition saine, mettre en place les filières de formation qui feront que les emplois crées reviennent aux enfants de la région, donner à la région une identité économique plus en relation avec les secteurs modernes, trouver les moyens de déconnecter sur le plan des responsabilités locales le politique de l'économique, freiner la spéculation immobilière qui parasite l'économie locale, faire en sorte que les groupes internationaux qui s'installent pour engranger des bénéfices le fassent en prenant soin de l'environnement dans lequel ils agissent, sont quelques aspects d'une politique locale qui doit s'inscrire dans une vision nationale du développement économique.

Lorsque les magasins Zara qui viennent d'ouvrir dans la Marina d'Agadir ne constitueront pas seulement un lieu de promenade pour les habitants de cette ville, et lorsque ces habitants disposeront d'un pouvoir d'achat assez élevé pour pouvoir consommer dans les restaurants et autres commerces de cet espace, les autorités de ce pays pourront alors être satisfaits de cette évolution que personne ne conteste...

jeudi 1 novembre 2007

Devinette



Voilà c'est voté! Le gouvernement peut commencer son travail, fort de la légitimité parlementaire. En voyant les membres du gouvernement sur les bancs de la Chambre, ils n'étaient d'ailleurs pas tous là, je me suis posé une question que j'ai décidé de partager. Puisqu'un blog est aussi un espace de détente et de culture générale, je vous livre cette question sous forme de devinette: quels sont les ministres de l'actuel gouvernement qui ont été ministres dans le gouvernement d'alternance de 1998 et le sont restés sans discontinuer?


Deux indications:




  1. ils sont au nombre de trois


  2. ils ne sont pas du même parti


A vos méninges!