réflexions sur un scrutin

Que peuvent faire les partis autres qu'islamistes dans cett situation paradoxale. D'un côté tous les opportunistes sans aucun intérêt dans la réforme et la modernisation du pays, qui utiliseront la pauvreté pour acheter des voix. De l' autre, les islamistes avec leur virginité, leur discours moralisateur et leur référentiel obscurantiste. Quelle marge pour un discours demandant patience et foi en nos capacités à rattrapper les retards? Elle existe; mais encore faut-il que tous les efforts se conjuguent, ceux de la monarchie et ceux de l'USFP, que la confiance l'emporte. Mais il faudrait aussi que le roi s'exprime davantage, oriente le choix vers l'avenir. C'est son rôle.
La victoire du PJD turc favorise celui d'ici. Incontestablement. Car les gens ne saisissent pas les différences: l'institution militaire, la laïcité consitutionnelle, l'élite...La campagne électorale dissipera-t-elle cette confusion? Nos candidats auront-ils le temps et la capacité d'expliquer tout cela?
La victoire ne s'obtiendra pas par les promesses techniques. Elle peut s'obtenir par un discours de mobilisation, de transmission de la foi en ce pays, de la diffusion de la confiance...

J-45

Il ne reste plus que 45 jours avant les élections législatives du 7 septembre. L'USFP a été le premier parti à dévoiler son programme et à valider la presque totalité de ses listes. Cela compte-t-il vraiment? Les électeurs iront-ils en nombre consistant aux urnes? Il faut travailler, continuer de travailler pour montrer que les élections sont importantes avant le scrutin mais surtout après...
Toutes les listes sont connues sauf trois dont notamment celle d'Agadir. Un cas digne d'examen où s'affrontent un ancien qui ne cadre pas avec la fonction et ce que recherche le parti pour sa modernisation et un "moderne" qui déçoit et qui n'inspire aucune confiance sur ses réelles motivations. En réalité, ce n'est qu'une projection locale du clivage au sommet. Une troisième voie est-elle envisageable?

Elections

Le parti AKP semble gagner les élections en Turquie. Le mode de scrutin y est pour quelques chose, mais il faut aussi dire que les résultats économiques et la politique suivie par ce parti durant les cinq dernières années ont été concluants. Les turcs n'ont pas eu envie de changer. L'AKP lui aussi est en train de changer. En tout cas, il a réussi à rester en dehors de l'influence des extrémistes. L'armée surveille, bien sûr, et il y a comme une entente entre ces deux forces pour aller de l'avant.
Ceci est-il transposable, chez nous? Je ne pense pas. Une grande différence: la langue. Sans oublier le système laïc auquel personne n'a le droit de toucher. Mais la langue turque modernisée, protégée, permet de réduire l'influence islamiste intégriste et donne à ce pays une place à part face au danger fondamentaliste. Il faut aussi signaler que le vote est obligatoire en Turquie, et qu'il n'a pas lieu le vendredi, mais un dimanche.
Des leçons à appliquer chez nous? Peut-être!
A l'USFP, le geste du premier secrétaire de renoncer à se présenter aux élections législatives de septembre est très fort. Encore plus fort d'avoir confié la tête de liste dans sa circonscription à une dame...Ceci montre que la vie politique chez nous n'est pas complétement désespérante.

Un plongeon

L'idée de créer un blog germait dans ma tête depuis de nombreux mois. Voilà c'est fait. Je plonge enfin.
J'ai toujours tenu à prendre note écrite du déroulement de ma vie. De façon même maladive. Depuis le 24 mars j'ai arrêté. C'était le jour de ma chute de vélo. Il n'y a pas de rapport. Mais c'est comme ça que ça s'est passé.
Aujourd'hui, je reprends. Publiquement.
Je ne sais pas ce que je dirai mais je ressens le besoin de garder quelque part les idées qui me traversent l'esprit et les évènements qui jalonnent ma vie, aussi inintéressante soit-elle...