vendredi 28 mars 2008

Fetnaoui

Fetnaoui, c'est le nom d'une famille composée de huit frères. Huit personnes à niveaux différents d'intelligence, de formation, de gentillesse, de serviabilité, de droiture. Il leur arrive de se bagarrer, de se solidariser les uns contre les autres. L'un d'entre eux est tombé bien bas après avoir connu une période de gloire qu'il n'arrive plus à oublier. Il est devenu tellement susceptible et hargneux qu'il ne supporte plus qu'on le lui rappelle. Il ne supporte pas les moqueries des autres, il n'admet plus qu'on montre ses travers. Il fait une fixation sur les autres, les accusent d'être à l'origine de son malheur et dénigre leur mode de vie. Il sait qu'il a pris beaucoup de retard, mais ne cherche presque plus à le rattrapper.

Connaissant ce défaut, certains, parmi les sept autres, s'amusent à le provoquer, à exploiter ses faiblesses. Souvent, il tombe dans le piège, et devient agressif. Il oublie qu'il a des qualités qu'il peut faire valoir pour retrouver sa notoriété et échapper aux moqueries.

Sur le ton de la plaisanterie, tous les autres souhaitent qu'il change de nom. Qu'un jour il s'appelle Fitna Non!

Mais plus sérieusement, chacun sait que sa famille ne retrouvera sa sérénité que lorsqu'il se remettra au travail, que s'il remonte la pente par l'effort et le labeur.

mercredi 26 mars 2008

Du militant qui revendique au militant qui décide

Un pays en construction a besoin de militants. De personnes qui s’engagent, se consacrent entièrement à la cause du développement de leur pays.

Dans le Maroc des années de plomb, le militantisme avait une définition claire. Militer était synonyme de s’opposer, critiquer, protester, revendiquer, exiger. Le militant n’avait pas la gestion du temps. Il devait être patient et courageux. Il devait juste ne pas mécontenter ses troupes, mais ceux d’en face, il pouvait
Il ne se souciait pas beaucoup de construire. A la limite, détruire pouvait même ne pas nuire à la cause. Le militant n’avait pas besoin de soigner ses compétences actives. Il ne se donnait pas le rôle de l’action.

Pendant des années, longues, trop longues, des personnalités se sont forgées, des comportements se sont cristallisés. Des moules se sont formées.

A la réconciliation de 1998, Feu Hassan II avait répondu à ceux de l’opposition d’alors qui demandaient le départ de Basri qu’ils n’avaient qu’à se battre contre lui à l’intérieur du gouvernement. Il les invitait à montrer le Henné de leurs mains…

Passés par le moule, des militants ont occupé des postes de responsabilité. Le militantisme devait se poursuivre, bien entendu. Mais en prenant une autre forme.

La période d’édification du Maroc nouveau avait besoin d’un nouveau militantisme.

Militer devait être synonyme d’agir, décider, trancher, rendre des comptes, construire de nouveaux réseaux. Le militant responsable devait faire attention au temps qui passe et avoir une vision, avec des objectifs clairs. Il devait avoir de l’audace, il devait savoir s’entourer, attirer les compétences. Il devait construire.

Cela ne s’est pas produit. Le militant a été atteint d’inhibition. Il avait constamment peur de déplaire.

Il ne peut plus revendiquer : il justifie. Il ne sait pas agir : il réfléchit et réfléchit encore. Il craint de décider : il ménage les uns et les autres.
Les citoyens s’en sont rendus compte. Ils ont boudé massivement les urnes en septembre 2007.

lundi 24 mars 2008

Ambiguités linguistiques

Les mots que nous utilisons pour notre langage quotidien découlent la plupart du temps de racines formées de trois lettres. A y regarder de près, on peut faire des rencontres assez surprenantes... Exemples:

A partir des trois lettres arabes: f, l, s on peut obtenir les mots courants suivants: flouss (argent), iflass (faillite), mfelless ( mauvais) et même falass....

A partir de s, l, h, on peut former les mots : Islah (réforme), Maslaha (service ou intérêt!), solh (réconciliation)....

samedi 22 mars 2008

La sécheresse de nos Imams

L’enterrement est souvent l’occasion du recueillement, du repentir, du souvenir. Parfois aussi de l’auto flagellation de la part de ceux qui s’en veulent d’avoir commis des actes qu’ils savent incorrects, ou d’avoir eu un différend avec le défunt.
Le moment, fugace, pour certains de se remettre en cause, de constater que, quel que soit l’acharnement que l’on mette à profiter de la vie, la fin est la même pour tous.

Mais c’est aussi le moment de constater la prégnance des usages, des coutumes, des traditions…C’est en particulier l’occasion de placer une foule de personnes entre les mains d’un imam désigné pour faire l’apologie du défunt. Et c’est ainsi que pendant de longues minutes, l’imam de service dispose de la parole à sa guise. Il est en droit de dire ce qu’il veut, il choisit ses citations du Coran et du Hadith comme bon lui semble. Il est le maître devant un auditoire discipliné, ému et craintif devant ce trou destiné à recueillir une dépouille.

Qui n’a pas eu à subir ce genre de situation où l’on doit s’abandonner au prêche improvisé, parsemé de paroles noires : le feu, l’enfer, Satan, la douleur, le sang, la torture physique, la punition morale, le châtiment…Un prêche de culpabilisation individuelle mais aussi collective : « Si vous ne remplissez pas les mosquées, vous irez en enfer…En attendant, vous vivrez mal sur terre… Pourquoi pensez-vous qu’il pleuve moins de nos jours ? »…

En écoutant ce genre de discours, repris certainement à peu près tel quel depuis des siècles sans avoir réussi à semer le moindre grain de changement dans nos sociétés, je me suis mis à rêver d'imams qui auraient un autre look, un autre discours, un autre comportement. Pourquoi pas un imam par exemple qui parlerait trois autres langues que l’arabe classique, qui aurait lu Montesquieu et apprécierait même la poésie de Baudelaire ou le théâtre de Shakespeare. Un imam qui écoute sa musique préférée sur son iPod, dispose de boîtes de messagerie électronique et qui pourrait même tenir un blog pour mieux communiquer avec ses concitoyens et mieux s’informer…Un imam qui apprécie le burger et le sushi autant qu’il raffole du couscous… Un imam qui prendrait soin de son hygiène et de son corps en s’abonnant à un club de gym…Qui saurait que la baisse des précipitations est en relation avec les émissions de Gaz à effet de serre...

En quoi est-ce que cela nuirait à ses convictions ou remettrait en cause sa foi ? En quoi est-ce que l’Islam serait dérangé s’il était défendu par des Fquih en phase avec la vie contemporaine ?

La foule se disperse. L'imam rentre chez lui, la conscience tranquille. Les brebis retournent à leurs occupations habituelles, le sermon déjà oublié, dans un climat de sécheresse impitoyable!

lundi 17 mars 2008

Protéger l'environnement: ça rapporte même au Maroc!

Cet article a été publié ce jour lundi 17 mars 2008 sur le journal "L'économiste".

Le conflit environnement-croissance n’aura pas lieu. La protection de l’environnement dans son acception la plus large, allant du recyclage des déchets, à la sauvegarde des ressources naturelles, et à la promotion des énergies renouvelables, représente des opportunités d’investissement indéniables. C’est un créneau tellement prometteur qu’il attire vers lui de plus en plus de fonds d’investissements avec des montants qui se comptent désormais en milliards de dollars.

Pour illustrer cette tendance, citons ces propos de l’actuel gouverneur de Californie, qui ne peut être suspecté de gauchisme vert : « L’industrie Aérospatiale a construit l’économie moderne de la Californie du Sud. L’industrie informatique et l’Internet ont construit l’économie de Silicon Valley. Et maintenant les technologies vertes, propres, vont conduire la Californie à un niveau plus élevé… Les scientifiques les plus brillants et les investisseurs les plus intelligents viennent pour trouver des technologies nouvelles et des solutions…En 2006, la Californie a reçu plus d’un milliard de dollars en investissements dans les technologies propres, qui dépasseront bientôt les télécommunications… ». Il est vrai que l’arrivée du monstre des technologies de l’information, Google pour le nommer, dans le secteur des énergies renouvelables augure d’une tendance qui ne laisse plus aucun doute.

Ailleurs aussi, cette tendance se confirme par divers investissements, chantiers et projets. Comme à Séville où une centrale solaire fournira l’ensemble des besoins en électricité dans quelques années. Ou aux Emirats Arabes Unis où les travaux vont bon train pour construire Masdar City, la première ville de la planète qui comptera 40 000 habitants sans émissions de CO2, sans déchets et sans voitures polluantes. Ou au Japon, où la voiture non polluante n’est plus une utopie. Ou encore en Australie où le dessalement d’eau de mer est obtenu exclusivement à partir d’énergies renouvelables. Ou enfin le marché du Carbone qui génère des dizaines de milliards de dollars, au diapason avec la montée de la conscience sur le réchauffement planétaire.

Et au Maroc, où en sommes-nous ? Certains pourraient penser que nous nous limitons à suivre et commenter avec admiration, et parfois envie, ce qui se fait chez les autres. Ce n’est pas le cas. Des efforts importants sont fournis pour amener nos industriels à s’intéresser à ce secteur d’avenir. Le Maroc, signataire de l’Accord de libre échange avec les Etats-Unis, qui contient un chapitre spécifique à l’environnement, partenaire de choix de l’Union européenne, ne peut faire autrement et ne peut échapper à l’exigence de la production propre.

Les délais d’adaptation et les lacunes juridiques permettent encore beaucoup de flexibilité. Mais il serait injuste de nier les efforts consentis par une catégorie grandissante d’industriels qui ont bien saisi tout l’intérêt qu’ils peuvent tirer du respect de la donne écologique.

Un exemple éloquent est donné par le fonds de dépollution industrielle (FODEP). A travers ce fonds, crée avec l’appui de la coopération allemande, les 70 projets réalisés durant les six dernières années ont permis d’éviter la pollution de l’équivalent de 4 millions d’habitants.

Pour être plus démonstratifs, prenons dans ce portefeuille un échantillon de six projets réalisés pour la protection des ressources en eau. Et pourquoi ne pas les citer : il s’agit COPAG (Laiterie à Taroudant), LEGLER Maroc (Textile, filature et teinture à Skhirat), Atlantic de Nîmes (Délavage de jeans à Bouknadel), Fruit Of The Loom (Fabrication de tissus finis à Skhirat), Transport Menara (Carrières à Marrakech), Silver Food (Conserverie de poisson à Berrechid).

L’ensemble de ces projets a représenté un investissement de plus de 100 millions de Dh, supporté à 60% par les industriels, et a permis de mettre à disposition 4 millions de m3 par an, pour l’irrigation ou pour la réutilisation dans les process respectifs de production. Avec cet investissement, ce sont par conséquent des millions de m3 d’eau qui ne seront plus prélevés sur le patrimoine hydrique commun et ce sont 6 millions de m3 pollués qui n’ont pas été rejetés dans le milieu et ne contamineront donc pas ce patrimoine. Ce sont là des projets concrets qui, au-delà de la préservation des ressources naturelles, ont par ailleurs contribué à protéger la santé de la population voisine de ses unités, à promouvoir la qualité dans la production et à renforcer l’expertise nationale…


Dans un autre domaine, on peut citer les réussites du Maroc dans l’utilisation du Mécanisme de Développement Propre (MDP), instauré par le Protocole de Kyoto pour faciliter les partenariats entre pays riches et pauvres dans la lutte contre les gaz responsables du changement climatique. Deuxième pays de notre continent après l’Afrique du Sud, le Maroc a enregistré 4 projets et dispose d’un portefeuille de projets diversifiés et attractifs.

Par la vente des crédits carbone issus de ses projets MDP (Parc éolien d’Essaouira et Kits photovoltaïques pour électrification rurale), l’ONE engrange des revenus annuels qui se comptent en millions de Dh. Au même titre, la décharge d’Oulja réhabilitée pourra drainer au profit de l’Agence Bou Regreg plus de trois millions de Dh par an de revenus du Carbone issus de la récupération du Méthane. Ce projet constitue un exemple intéressant à suivre par les communes marocaines qui ont à faire face aux frais de fonctionnement des décharges contrôlées qu’elles sont maintenant tenues à mettre en place.

D’autres projets MDP sont en cours de finalisation par des entreprises championnes et des villes marocaines, dans divers secteurs touchant les énergies renouvelables, l’efficacité énergétique, ou l’ouverture et l’entretien des décharges contrôlées et des stations d’épuration des eaux usées. Des efforts louables confortés par la création par la CDG du premier fonds carbone du monde arabe et qui contribuera certainement à lubrifier les circuits d’un secteur encore embryonnaire.


Ceci étant dit, il reste beaucoup à faire pour se hisser au niveau des opportunités offertes. C’est pour cela que les pouvoirs publics, tous les acteurs de la société, doivent redoubler d’efforts pour construire sur ces expériences réussies et consolider les acquis en cherchant à assurer des ressources additionnelles et à valoriser les compétences reconnues.

samedi 15 mars 2008

Qui se souvient de l'alternance du 14 mars 1998?

14 mars 1998, jour de présentation du gouvernement d'alternance de Abderrahman Youssoufi, jour censé être historique dans la vie du Maroc. Et pourtant le jour du dixième anniversaire n'a pas été célébré, ni même rappelé. La presse, que je sache, n'en a pas parlé. Nos observateurs et politiques n'ont rien écrit à l'occasion. Pas d'analyse, pas de rétrospective. Pas de séminaire d'étude, pas de cérémonie officielle. Les protagonistes du premier plan ne sont plus là, ou ont abandonné la vie active, pour se rappeler à notre souvenir, pour évoquer la journée qui a scellé la réconciliation nationale entre partenaires politiques jusque là suspicieux les uns envers les autres...

Que s'est-il vraiment passé pendant ces dix années? Les promesses d'un évènement, que Feu Hassan II et les partis de la Koutla avaient voulu marquant, ont-elles été tenues? Quels résultats? Quel bilan?

Que l'on se rassure, je n'ai aucune intention de répondre à ces questions. Les historiens devront bien le faire un jour.

Mais à première vue, comme ça vient, je peux citer quelques idées qui, pour moi, émergent à la surface de cette vie politique terne et décalée que connaît notre pays. Stabilité du régime politique, renforcement de la monarchie, mais décadence des partis politiques et aucune amélioration du système judiciaire...Progrès notables en matière de libertés, de pouvoir d'achat, d'infrastructures... Mais persistance du sous-développement humain et social...Amélioration de l'attractivité vis-à-vis des investisseurs étrangers mais recul de l'influence diplomatique...

A partir de ce survol rapide, le bilan parait mitigé et l'avenir pas encore assuré, comme cela est illustré par le fort taux d'abstention de septembre 2007.

Si l'on veut on peut aussi faire appel à des chiffres et des dates qui ont marqué ces dix années.
Le 12 mars 2000, les deux marches de Rabat et Casablanca, l'une pour soutenir le plan d'intégration de la femme et l'autre pour le dénoncer. Fracture, donc, et intervention royale pour arracher la Mouddawwana quelques années plus tard.

Le 23 août 2000, le flop de Talsint. Mais vite oublié, les privatisations se sont chargées de renflouer les caisses de l'Etat: les 11 milliards de Dh de Méditel et les 22 milliards de Dh de Vivendi..

Fin mars 2001, le sixième congrès de l'USFP, la scission et le début de la chute qui ne se déclarera cliniquement qu'en septembre 2007...

le 22 mars 2002, mariage du Roi: une première!

Le 16 mai 2003, les attentats de Casablanca qui tirent la sonnette d'alarme, sont suivis par la marche du 25 mai, sans produire le réveil nécessaire.

Durant cette période, le Roi prend, entre autres, deux initiatives importantes répondant à des besoins réels. Le 9 janvier 2002, la lettre au gouvernement sur l'encouragement de l'investissement et la création des CRI. Et le 18 mai 2005, le discours sur l'INDH. Investissement et développement humain, exactement les deux chantiers majeurs du développement et de la stabilité du pays. Malheureusement, les résultats ne sont pas à la hauteur des attentes. La démarche up down ne marche pas. Et surtout, dans les deux cas, l'exécution étant confiée aux autorités locales, la confiance n'a pas été au rendez-vous.

Conclusion provisoire: le Roi continue à être au centre du jeu politique et des initiatives majeures. Les partis politiques n'ont tiré aucun bénéfice pour consolider leur implantation et accompagner l'évolution de la société. Bien au contraire!

Pourtant, l'alternance consensuelle imaginée par Feu Hassan II et les partis de la Koutla était justement destinée à déplacer le curseur du pouvoir.

jeudi 13 mars 2008

Ne pas rompre la chaîne

Bon d'accord, Mounir.
J'ai hésité entre répondre et adopter la position de Hmida. Mais finalement je le fais. D'abord pour ne pas rompre cette chaîne, comme tu dis, et ensuite pour livrer quelques futilités, comme le jeu le veut...

1. Je n'aime pas les blancs avant les virgules
2. J'ai horreur de l'obséquiosité
3. J'adore le chocolat chaud en hiver et le chocolat froid en été
4. Je suis fou d'amour pour mon pays
5. Je ne suis pas stratège
6. Je reconnais que j'ai eu de la chance dans ma vie

Et comme le veut le jeu, mes nominés sont: Maestro Amadeus, les gadiris, Ibn Kafka, Nadia Lamlili, Loula, Othmane...

mercredi 12 mars 2008

mardi 11 mars 2008

Envies d'autorité

Qu'est-ce qu'ils ont tous, ou presque, à ressentir cette envie d'exercer et faire sentir l'Autorité? Cette envie, cette volonté farouche, de voir autour d'eux se pratiquer la soumission, l'obséquiosité, la courbette, la flatterie la plus hypocrite, la moins productive?
D'où vient ce besoin viscéral, cette soif insatiable? Est-ce un moyen de pallier l'incompétence? Est-ce une libération des années de refoulement?
Est-ce un passage obligé, une concession incontournable à la démocratie, aux libertés, à la modernité, à la citoyenneté?

1848

1848.
Europe agitée. France révoltée.
Naissance d'un monde nouveau.
Accélération de l'Histoire.
Démunis face aux nantis. Centre contre régions. Industrie et paysannerie. Laïcité et religion.
Le Progrès. La science. La technique.
Exclusions. Dégâts. Colonialisme.

Non, ce n'est pas ça... Pas du tout!
Tranches de vies. D'êtres chers.
Veille d'envol, avec tous nos voeux.
Lendemain de sacerdoce, avec gratitude et amour.

lundi 10 mars 2008

Automobilistes, souriez!

Les autombilistes marocains les ont certainement remarqués. Ces poteaux en fer surmontés chacun d'un box en acier massif portant deux trous, disséminés, selon une sélection basée sur des études minutieuses, au bord de nos principales voies urbaines et routières. Ce sont des radars, destinés à traquer les amateurs de vitesse, responsables du triste record détenu par notre pays en termes d'accidents de la route.
Vous ne pouvez pas les rater. Ils sont bien placés. La prochaine fois que vous en voyez un, faites un sourire, car ils ne fonctionnent pas. Des centaines de radars, qui ont coûté des dizaines de millions, sont installés depuis des mois, pour une fonction qu'ils n'accomplissent pas. Pas encore! Car il faut semble-t-il une réglementation qui devrait en légaliser l'usage mais qui n'est pas encore adoptée.

Mais alors qu'est-ce qu'on attend pour faire le nécessaire si l'urgence avait au départ exigé le déblocage aussi rapide du budget? Et pourquoi avoir payé ces engins et procédé à leur installation sans avoir prévu ce détail juridique? Et lorsque ces engins pourront enfin être opérationnels, dans quel état seront-ils?

En attendant des réponses à ces questions naïves, gardez votre sourire... Surtout lorsque vous croisez les radars qui ne vous filment pas encore!

samedi 8 mars 2008

Quatre semaines...

Quatre semaines se sont écoulées depuis les premiers billets des blogueurs en faveur du sauvetage de notre système éducatif. C'est beaucoup de temps et très peu à la fois. C'est beaucoup si l'on compte les journées réelles perdues par les enfants de notre pays, si l'on compte toutes les ressources financières dilapidées sans résultat... Mais c'est peu lorsque l'on connaît et mesure l'immensité du travail à accomplir pour redresser la situation.

En ce très peu de temps, en quatre semaines donc, le groupe de blogueurs qui s'est constitué spontanèment, sans direction, sans instruction, motivé par le seul objectif de contribuer, ce petit groupe, donc, a déjà à son actif plusieurs réalisations... D'abord d'exister en réseau d'échange d'information et de dialogue sur une question aussi cruciale. Ensuite d'exister avec une identité déjà marquée par un logo expressif, un site Web pour recueillir les réflexions et propositions des uns et des autres. Ensuite d'obtenir l'appui des médias marocains et même étrangers qui ont rapidement accordé de l'intérêt à cette initiative...Mais en cette période de temps aussi courte, des centaines de citoyennes et citoyens se sont reconnus dans ce projet, ont adhéré, ont proposé, ont témoigné, ont contribué à la dynamique, jalonnée de petits meetings ici ou là...Mais aussi la diversité des origines (ici ou à l'étranger) des générations, et la répartition géographique ( de Kelaa à Al Hoceima, à Tineghir, ...)

Au delà de tout cela, d'autres effets collatéraux sont apparus qui rassurent sur une socièté que l'on dit amorphe et sclérosée...En quelques mots: capacité de réaction, de regroupement, de proposition, imagination, bénévolat, spontanéité...

Merci? Non! Bravo? Non! Il faut continuer...

jeudi 6 mars 2008

Cent ans de plénitude

Cent ans et toute sa mémoire. Son mordant. Ses envies. Ses réflexes. Ses réflexions. Son appétit. Son orgueil. Son humilité. Son intelligence. Ses colères. Ses dribbles. Ses défauts. Ses qualités. Ses convictions.

Cent ans. De travail et d'efforts, nés de la volonté inébranlable d'autonomie.

Sa droiture, son sens de l'honneur, de la parole, nourris par sa pratique religieuse. Sa croyance empreinte de flexibilité, rejetant l'extrémisme, brassée avec le legs ancestral. Son obsession pour la propriété, pour l'économie, alimentée par la crainte du besoin, la peur du lendemain incertain.....

Longue vie! Géniteur de l'ange qui fait notre bonheur...