samedi 27 septembre 2008

Obama et McCain parlent d'énergie...


Le premier débat entre les deux prétendants à la maison blanche ne va sans doute pas marquer l’Histoire des débats politiques. La crise économique et financière, au lieu de faire émerger l’audace, a favorisé la prudence de la part des deux candidats.

Ce débat qui intéresse le monde entier et pas seulement le peuple américain a jeté néanmoins de la lumière sur bon nombre d’aspects qui conditionnent l’avenir de la planète.

Chacun sait que, sur le plan interne, les engagements électoraux ne valent que pour gagner des voix, rassurer des catégories ou s’assurer de nouveaux soutiens. Mais pour l’étranger, à travers les discours, les phrases, élaborés minutieusement par des staff d’experts chevronnés, des tendances peuvent se dégager.

Ainsi sur la question énergétique, placée par les deux candidats au sommet de leur préoccupation, les contrastes ne sont pas bien clairs et les clivages pas très nets, contrairement à ce que l’on pouvait croire.

En fait, en revenant au verbatim du débat publié par « Le Monde », on trouve plusieurs points de convergence entre les deux candidats, avec à la base : le souci de l’indépendance par rapport au pétrole importé, notamment du Moyen-Orient. Ainsi, les pays de cette région du monde, devraient saisir cette indication pour se construire une économie indépendante de l’exportation du pétrole et de l’argent facile.

Autre enseignement : les énergies renouvelables ne font plus l’objet de moqueries comme par le passé et sont, bien au contraire, prises très au sérieux par les deux candidats. Un message que doivent décrypter les dirigeants de notre pays, riche en ressources solaires et éoliennes…

Obama :
Il nous faut une indépendance énergétique. Je propose un plan qui nous permettrait en dix ans de ne plus être dépendants du pétrole du Moyen-Orient grâce à l'augmentation de la production aux USA. Mais plus important en commençant à investir dans des énergies alternatives. L'énergie solaire, l'énergie éolienne et les biocarburants. Il faut travailler sur la conception de voitures qui soient plus économes en carburant, ici, aux Etats-Unis, dans l'Ohio et le Michigan plutôt qu'au Japon et en Corée du sud.

Il nous faut également un nouveau réseau électrique national pour disposer des nouvelles sources d'énergie pour les gens qui en ont besoin.

Je veux m'assurer que nous étudions le domaine de l'énergie afin de ne plus être dépendant du pétrole étranger.

Mc Cain :
On envoie 700 milliards de dollars par an à l'étranger vers des pays qui ne nous aiment pas beaucoup et il y a parfois un peu de cet argent qui finit dans les mains d'organisations terroristes. Il nous faut avoir l'éolien, l'énergie marémotrice, le solaire, le gaz naturel et de nouveaux carburants pour les voitures et tout le reste. Il nous faut des forages off-shore et la puissance nucléaire. Le sénateur Obama est contre le stockage et le traitement des déchets nucléaires. En fait on peut créer 700 000 emplois en construisant 45 nouvelles centrales nucléaires d'ici 2030. L'énergie nucléaire n'est pas aussi importante que notre dépendance au pétrole étranger mais il en va de notre responsabilité puisqu'il s'agit de changement climatique.

Ce n'est pas juste un problème entre la Russie et la Géorgie. En fait c'est très étroitement lié à l'énergie. Il y a un gazoduc qui va de la mer Caspienne, qui passe par la Géorgie et ensuite passe par la Turquie. Bien sûr, on sait que les Russes contrôlent d'autres sources d'énergie qu'ils distribuent en Europe.

Obama
Il s'agit de la question de l'énergie. La Russie renaît d'une certaine manière et Poutine se sent puissant grâce aux pétrodollars comme l'a dit le sénateur McCain. Cela veut dire que nous qui sommes l'un des plus grands consommateurs de pétrole –25 % de la production mondiale- devons avoir notre propre stratégie énergétique, non seulement pour faire face à la Russie mais également faire face à de nombreux Etats voyoux dont nous avons parlé : Iran et Vénézuéla. Cela veut dire augmentation de la production nationale et forages en off-shore. Mais nous n'avons que 3 % des ressources en pétrole dans le monde alors que nous consommons le quart de la production mondiale. C'est difficile de trouver une bonne solution à ce problème. Il faut donc se tourner vers des énergies nouvelles : solaire, éolien, biocarburants et oui, l'énergie nucléaire, les technologies sans charbon. Vous savez mon plan vise à investir beaucoup d'argent dans les 10 ans à venir pour cela. Je crois que le sénateur McCain et moi sommes d'accord sur le fait que l'énergie est un sujet important. Mais comme l'a dit le sénateur McCain, il faut voir ce que nous avons fait par le passé. En l'espace de 26 ans le sénateur McCain a voté 23 fois contre ces nouvelles énergies, le solaire, l'éolien et les biocarburants. Donc, il faut joindre les actes à la parole lorsqu'on parle d'indépendance énergétique. Parce que cela va être sûrement être essentiel pour notre économie. Les gens souffrent à la pompe et l'hiver approchant, pour se procurer du fuel pour se chauffer. Il en va de notre sécurité nationale sans oublier le changement climatique.

Mc Cain :

Le forage off-shore c'est aussi très important. Cela sert de passerelle. On sait que si l'on fore en mer et qu'on exploite ces réserves, cela nous aidera au moins pendant un certain temps et soulagera notre dépendance. Je pense que cela aura une incidence importante sur le prix du baril. … J'ai toujours voté en faveur des énergies alternatives. D'ailleurs personne ne peut être contre.

mardi 23 septembre 2008

Le 4x4 dans le bidonville

Après l’avion qui s’enfonce dans le gratte-ciel, après le kamikaze qui s’explose dans le palace, voici l'entrée par effraction du riche chez le pauvre, du 4x4 dans le bidonville...(voir)

dimanche 21 septembre 2008

L'heure est grave, mais qui s'inquiète?

Publié dans le journal "L'Economiste" du vendredi 3 octobre 2008

Seulement 14% de participation à l'élection législative dans une circonscription de Marrakech, deuxième ville du royaume ! D'accord il s'agit d'une législative partielle, c'est ramadan, on vient juste d'en finir avec la rentrée des classes, et on peut trouver ou inventer d'autres excuses et prétextes comme le crash boursier, évité de justesse à Casablanca ! Mais la réalité est là, têtue. Il y a bien une tendance à la baisse dans la participation depuis que les électeurs sont libres d’y aller ou pas.

Le jeu politique n'est plus qu'un jeu qui n’intéresse que les joueurs. Dans le cas de ce scrutin à Marrakech, on peut même pousser plus loin et parier que si ce n'était pour les prébendes distribuées par le vainqueur, le score aurait été encore plus faible. En fait on pourrait même s’amuser à rechercher une similitude entre le nombre d’électeurs et le nombre de nécessiteux dans la circonscription. Après le suffrage censitaire, voilà le temps venu du suffrage où ce sont ceux qui sont dans le besoin qui décident pour tout le monde !

Sue le plan strictement politique, la lecture est encore plus édifiante. Le représentant du parti du premier ministre dans une de ses villes symboles ne recueille pas plus de 500 voix, tandis que le candidat indéboulonnable, bâtonnier, pilier de son parti, n'atteint pas les deux mille voix et prépare déjà les arguments pour justifier sa défaite en .. 2012 ! Et pire encore, l'échec du représentant du PAM, nouveau parti censé apporter le renouveau et la crédibilité dans le champ politique, est révélateur d'une profondeur alarmante du malaise, puisque même le parti de « l’ami du roi » ne fait pas recette !

Mais qui s'en inquiète? Qui réfléchit sérieusement aux mesures qu'il faut prendre pour remédier à cette situation? Les regards et les ambitions sont déjà tournés vers le scrutin municipal de 2009 et les responsables, en bonnes autruches, la tête bien enfouie dans le sable, peaufinent les détails de ce qui sera une réelle catastrophe si rien de sérieux n’est entrepris.

Ceux qui jubilent en voyant s’isoler les centres du pouvoir réel du terrain politique et des institutions issues des élections se trompent lourdement. Ceux qui prétendent que le vrai vote a lieu lorsque le peuple se déplace massivement pour le passage du cortège royal, ne rendent pas service au système politique marocain.

Au-delà des scores, et de l’état de santé des partis, le danger est ailleurs pour la stabilité du pays. Il réside dans le fait que tous ces barons locaux, influents grâce à un système, un jour, comme cela fut le cas ailleurs, ils ne se contenteront plus des privilèges et de la notoriété du poste électif. L’idée pourrait leur venir de se liguer et de se retourner contre le système qui les a crées…

vendredi 19 septembre 2008

Livni

Peres, Shamir, Rabin, Peres, Netanyahou, Barak, Sharon, Olmert et maintenant dame Livni (si toutefois elle arrive à former un gouvernement)…Décidément, l’Etat d’Israël est un grand consommateur de premiers ministres !
A moins que ce soient les dirigeants israéliens qui n’aiment pas le pouvoir outre mesure...

L’édito du journal « Le Monde » intitulé « la maladie d’Israël » pense que Livni « risque d'accéder aux plus hautes responsabilités dans les pires conditions. Si elle y accède. » A la tête d’un pays « sommé de trouver le chemin de la paix et les compromis douloureux qu'il implique », Livni n’aurait pas la tâche facile car « cela suppose une stabilité, une clarté et une légitimité qui, aujourd'hui, font cruellement défaut. »

Pour sa part, « As Safir », dans un article intitulé « surprise d’une femme », affirme que « l’arrivée d’une femme au sommet du pouvoir israélien n’a qu’un seul sens, c’est qu’Israël traverse une période de transition entre deux guerres, comme ce fut le cas avec Golda Meir entre 67 et 73. » Mais ces propos annonciateurs de guerre sont tempérés par la conclusion : « dans toute femme réside une surprise »!

Toujours est-il qu’il se passe quelque chose de bizarre dans ce pays. Par ces temps d’incertitude économique, de terrorisme, de risque nucléaire, de guerre larvée avec les voisins, il ne trouve rien de mieux que de changer de chef ! Et au motif de quoi : poursuite judiciaire ! Et de quoi est-ce que l’actuel leader est-il accusé ? D’avoir perçu illégalement de l’argent ! Combien ? 500 000 $ ! Pour lui ? Non, pour financer sa campagne électorale !!!!

Bon, supposons que la justice israélienne ait fait preuve d’un zèle exagéré, et qu’on ne pouvait vraiment pas le sauver, Olmert n’avait-il donc pas de fils pour lui succéder ? Israël ne peut-il donc pas prendre exemple sur les pays voisins, où la stabilité politique et la longévité des dirigeants est légendaire ? Apparemment, non ! Alors, à ce rythme de consommation de premiers ministres, la prédiction des mollahs et hamassistes finira par se réaliser : cet Etat disparaîtra un jour, faute de chef !

mercredi 17 septembre 2008

Questions pour des réponses

La tempête financière, les ambitions russes, les appétits chinois, les terrorismes de toutes couleurs...Comment les dirigeants des pays de ce monde peuvent-ils encore dormir tranquilles? Comment la politique peut-elle encore apporter les réponses adéquates à toutes ce menaces? Comment les dirigeants peuvent-ils calmer les peuples en prétendant maîtriser la situation?

Revenir aux fondamentaux, comme on dit! Et ils ne sont pas compliqués. Peut-être chacun peut trouver une voie, quel que soit son rang, en essayant de répondre à ces cinq questions. Elles charpentent un cours du programme académique d'une prestigieuse université, un coursqui cherche à montrer que les questions d'aujourd'hui, ont déjà été traitées en long et en large par la littérature d'hier...

How far do you go in sacrificing truth and sincerity in order to fit into society? 

If you find yourself a powerless leader of a country (or any organization), how do you take advantage of social tensions in order to seize control and build a relatively stable model of political power?

Why is there evil in the world and how to deal with it? What could be the role of religion in a society governed by reason? 

How social organizations as well as individuals must identify the tensions that shape society and adapt to them or disappear? 

What are the trade-offs between equality and freedom in building a new social order?


Certains ne manqueront pas de remarquer que la quatrième question est bigrment d'actualité dans notre pays!

Face à ces questions et à bien d'autres, souvent, il n'est pas inutile de trouver refuge dans la paix de certains monuments musicaux, comme ce morceau de 3 mn de l'opéra "Turandot" de Puccini chanté par Pavarotti et qui se termine par le fameux cri: VINCERÒ!!!!

Bonne écoute 


mardi 16 septembre 2008

Subventionner le gaz pour surexploiter l'eau


C'est exactement ce que fait le gouvernement marocain.

Avec l'objectif louable d'aider les familles nécessiteuses à faire face au coût de la vie, notamment pour le chauffage et la cuisine, les pouvoirs publics prennent en charge depuis plusieurs années la moitié du prix de la bonbonne de gaz. Un engagement sur lequel il est difficile de revenir, comme chacun peut imaginer, malgré le coût exorbitant qu'il représente pour les finances publiques. Mais le gouvernement et les autorités locales ne peuvent pas ignorer que ces mêmes bonbonnes subventionnées sont détournées en grand nombre pour servir au pompage de l'eau dans les grandes exploitations agricoles, en plein jour!!! Pour s'en rendre compte, il suffit de prendre l'autoroute Casa-Settat...
Au point où nous en sommes en surcharge de la caisse de compensation et en déficit en ressources en eau, l'incurie est criminelle!

samedi 13 septembre 2008

Femmes

La vie reprend. Difficilement. Après un évènement dur à accepter, à ne pas souhaiter à son pire ennemi. Qui vous arrache du quotidien et vous plonge dans la perplexité, dans le noir. Qui vous teste, examine votre capacité à supporter, à poursuivre malgré tout. Une séparation pour toujours, sans appel, un départ définitif, sans retour. Dur, car reviennent souvent les idées qu'on n'avait pas échangées, les informations personnelles qu'on n'a pas eu le temps de donner, les moments heureux à venir, et il y en aura, qu'on ne vivra pas ensemble, les sourires, les colères, tout ce qui fait sens dans une vie partagée, et qu'on ne partagera pas....

La vie reprend et le goût pour l'actualité aussi. Celle-ci apporte quelques nouvelles, noyées dans le flot, qui méritent une attention particulière. L'entrée des femmes dans le cockpit de la planète. Il ne s'agit plus des exceptions Thatcher, Bhutto ou Gandhi. C'est un véritable rééquilibrage qui me semble se profiler à l'horizon proche. Après le succès de Merkel et l'échec de Royal et de Clinton, deux nouvelles femmes disputent aux hommes les premières places du pouvoir dans deux puissances mondiales.

Cette Sarah Palin plaît bien. Indépendamment des idées conservatrices qu'elle incarne, cette belle femme a certainement toutes les qualités requises pour être au sommet d'un pays qui nous a habitués à ne pas être dirigé que par des génies de sexe masculin.

Mais celle qui retient le plus mon attention dans cette activité chargée dans sa rubrique: course vers le pouvoir, est la japonaise Yuriko Koike. Cette charmante femme de 56 ans est en compétition pour diriger le parti libéral démocrate, un poste qui lui ouvrirait les portes grand ouvertes de la primature à Tokyo.
Elle a le soutien du charismatique Koizumi, mais dans un pays encore insuffisamment préparé à un changement de cette envergure, ses chances ne sont pas très grandes. Quel que soit le résultat du 22 septembre, cette femme, comme Mme Palin, aura fait bouger quelques lignes. Tous ceux qui ont eu l'occasion de la connaître de près, surtout dans les moments difficiles des négociations internationales, gardent de cette ancienne ministre de l'environnement le souvenir d'une belle femme, élégante, souriante, affable mais tenace et compétente. Elle avait imposé, comme mesure symbolique mais porteuse dans la lutte contre le changement climatique, l'abandon du port de cravate à tous les fonctionnaires mâles.

Pour nous, arabes, Mme Koike présente un atout certain dans notre bataille d'affirmation d'existence dans ce monde tourmenté. Elle parle arabe, couramment, ou presque, et elle a une affection particulière pour les pays arabes.

Souhaitons bonne chance à cette femme et bon courage à celle qui avait su si bien accompagner notre disparu...

jeudi 11 septembre 2008

Aimer son pays

Qui aime et sert le mieux son pays? Le jeune blogueur Erraji, qui a su garder intacte sa capacité de réaction, qui a livré une opinion, qui s'est insurgé contre ce qui lui semble injuste? Ou le juge qui a expédié le blogueur en prison pour deux ans? Qui des deux est le plus représentatif du Maroc qui bouge?

mardi 2 septembre 2008

Merci

Coup dur. Echéance imprévisible, qu'on ne peut ni avancer ni, surtout, retarder.
Message bien reçu. Pas besoin de s'attarder. La vie doit reprendre maintenant. Merci à tous ceux qui ont fait signe, ont soutenu, ont compati, ont eu des larmes, se sont souvenu, ont eu une pensée, ont appelé, ont écrit...


Une pensée particulière pour la famille. La sienne, la mienne, la nôtre. Et surtout pour ce diamant, qui éclaire mon chemin...