mardi 30 octobre 2007

Sport ou commerce?

C'est une question qui est souvent posée lorsqu'il s'agit des droits de retransmissions télé d'activités sportives, de publicité dans les stades ou encore pour évoquer l'usage de plus en plus fréquent du dopage dans le sport.

Mais dans ce billet il ne s'agit pas de cela. Puisque c'est dans notre pays que ça se passe et que nous n'avons pas encore atteint les niveaux de préoccupation pour tous ces thèmes. Dans notre pays qui souffre d'un manque flagrant d'espaces sportifs, où l'on inaugure encore des petits terrains de foot dans le cadre du développement humain, dans ce même pays il se trouve que des autorités ont trouvé suffisamment d'arguments, de motifs et de justifications pour raser un stade de football de quartier...pour, à la place, bâtir l'extension d'un souk, un espace commercial...
Il est bien entendu parfaitement compréhensible que les autorités locales d'une ville agissent et prennent les décisions qui s'imposent pour rattrapper les retards dans les infrastructures commerciales et rapporocher "les magasins des consommateurs"... Mais pourquoi est-ce que cela doit se faire au détriment du sport, sur un terrain qui a pendant si longtemps joué un rôle dans l'émergence de talents et servi à tant de jeunes comme espace de loisir et de convivialité?

Cela se passe à Agadir. Ce blog est ouvert à tous commentaires allant dans un sens ou dans l'autre.

dimanche 28 octobre 2007

Manipulation

Qu’on se rassure, ce billet ne va pas traiter des manips dans les labos de physique. Mais de la manipulation comme faculté pratiquée par certains et comme opération destinée à atteindre quelque but en instrumentalisant les autres. Un mystère pour moi…. Un sujet d’incompréhension et même porteur de crainte et d’effroi. Bien sûr il y a toutes ces personnes charismatiques, providentielles, qui arrivent à convaincre les foules, à les mobiliser et à orienter les esprits dans le sens d’une idéologie. Du bien ou du mal (chacun reconnaîtra les siens). Il y a bien sûr Kennedy à Berlin, De Gaulle à Alger, Mandela à Cape Town, Gandhi en Inde mais il y a aussi Hitler, Staline et d’autres monstres manipulateurs agissant encore aujourd’hui à partir de montagnes afghanes, ou d’ailleurs !

Notre histoire récente a connu par exemple des actes commis par des dizaines de jeunes innocents croyant défendre une cause noble alors qu’en réalité ils se faisaient instrumentaliser par un personnage qui réglait ses comptes à partir des grands restaurants parisiens. Les exemples détestables de cette nature sont nombreux.

Sans atteindre ces extrêmes, la manipulation peut s’exercer dans des circonstances beaucoup moins dramatiques, dans la vie quotidienne des gens. Contre même leurs propres intérêts vous trouverez des gens embarqués dans des affaires, ou commettant des actes ne servant que les intérêts de certains milieux et personnages. Et sur ce plan, être de ceux qui ne sont ni manipulateurs, ni manipulables gêne l'autre mais tranquillise soi-même.

Laissons de côté ces histoires et revenons au véritable sujet de ce billet. Dans l’univers politique et commercial, propagande, publicité, communication, ciblage, marketing, sont les maîtres mots des stratégies de conquête d’électorat, de parts de marché, de public, de consommateurs… C’est la société de marché basée sur le PR, ou relations publiques pour francophones…

Tout cela pour dire que le personnage qui a lancé ces concepts et les a appliqués aux domaines politiques, sociaux et commerciaux est un certain Edward Bernays (1891-1995). De nationalité américaine, neveu de Freud et auteur d’un livre fondateur de la manipulation de masse paru en 1928 sous le titre : « Propaganda. Comment manipuler l’opinion en démocratie. » Ce livre est disponible en téléchargement gratuit sur le site de Zones, une branche de la maison La Découverte.

Sur ce même site, il est vivement recommandé de voir un documentaire sur le personnage et qui montre comment celui-ci a été à l’origine de ...l’accès de la femme à la cigarette…!

vendredi 26 octobre 2007

Sarkozy



Tout le monde connaît l'expression: je ne suis pas telle chose mais.... Et le blanc est rempli par un verbe qui contredit la chose!!!Tant pis! Je ne suis pas sarkoziste, pour plusieurs raisons, mais le discours qu'il a prononcé à l'occasion de la rencontre économique maroco-française à Marrakech le 24 octobre ne me laisse pas indifférent... D'abord, il est improvisé et ça n'a que plus de valeur, ensuite il intervient à un moment d'échec commercial doublé d'un besoin de construire un espace compétitif dans notre monde globalisé.

Je recommande vivement la lecture de ce discours mais surtout de le visionner, pour mieux saisir l'expression de Sarkozy lorsqu'il révèle la teneur d'une note diplomatique mettant en doute la capacité du Maroc à payer ses dettes, ou lorsqu'il évoque le match perdu face aux américains pour la vente d'avions militaires au Maroc.

Jugez donc par cette conclusion:
"Et puis je voudrais dire : multipliez les initiatives culturelles parce que cela est
important aussi. Deux pays à la culture aussi ancestrale doivent continuer à
marier cette culture. Ne faites pas l’erreur que nous avons faite en Europe.
Nous avons beaucoup parlé politique, beaucoup parlé économie, mais pas
assez parlé formation et parlé culture. Dans ce bassin de la Méditerranée où
on a tout inventé, où tout a commencé, il faut mettre la culture et la formation
au premier rang."

jeudi 25 octobre 2007

L'exemple français

Le grenelle de l'environnement se termine aujourd'hui. Pour ceux qui ne le savent pas, il s'agit d'un processus de large concertation entamé dès la mise en place du gouvernement de Fillon pour prospecter les voies et moyens de promouvoir la protection de l'environnement et le développement durable en France. Un processus qui tire son nom des consultations sociales qui ont eu lieu en 68, rue Grenelle à Paris, au lendemain du soulèvement social qu'a connu la France à cette époque.

Avec la particpation de toutes les parties prenantes ( le Medef, patronat, a mobilisé 350 experts pour bien suivre les négociations!), des résultats important sont déjà annoncés. D'autres mesures seront soumises à l'arbitrage du président Sarkozy.

Mais au delà des conclusions, c'est la méthode qu'il faut retenir. La protection de l'environnement, le développement qui n'oublie pas les générations futures, ne sont pas des questions à traiter dans un seul ministère, quelles que soient ses attributions, ni même par un gouvernement. C'est l'affaire de tous, et en particulier, société civile et secteurs productifs.

Le France est partie d'un constat de retard dans ces domaines sur les autres pays concurrents. A titre d'exemple, si l'Allemagne emploie 1,5 millions de personnes dans ces domaines, en France on ne dénombre que 500 000 emplois.

mardi 23 octobre 2007

Plaisir 3

Allez, prenons un moment de détente! Essayons de rigoler un peu. C'est un sketch qui me fait beaucoup rire et que je veux partager...


Un chef d'oeuvre!

En effet! Après plusieurs réunions, menaces, délibérations, négociations, le communiqué est tombé. La direction de l'USFP a analysé la situation, examiné le contexte, étudié les circonstances, soupesé les tenants et les considérants, apprécié les positions...Maintenant les choses sont beucoup plus claires. Il n'y a eu ni échec, ni défaite, ni même recul! Le respsonsable de la situation caractérisée par la colère populaire devant le recul démocratique : c'est l'autre, en l'occurence un certain nouveau venu dans la scène politique dont le nom ne mérite même pas d'être cité!

C'est vrai, il est spécifié que les recommandations du conseil National n'ont pas été prises en compte, c'est dit dans le texte. Mais on ne saura pas par qui!!! Probablement par l'autre! Pas de femme dans les cinq: c'est dit dans le communiqué, il s'agit d'une décision non conforme avec nos valeurs modernistes. Mais décision prise par qui? On ne le saura pas. Il faut deviner. Lire entre les lignes, décrypter. La politique c'est cela!

Passons, tout cela appartient au passé. Parlons d'avenir. Que décide-t-on dans ces conditions? Que dit le communiqué? D'abord prendre la distance avec le gouvernement et agir en soutien critique. Ensuite, réunir le conseil national. Et enfin, inviter les militants à débattre de ce communiqué!
Si avec ce communiqué, la révolution ne se déclenche pas dans ce parti...

dimanche 21 octobre 2007

La Banque mondiale plaide pour l'agriculture. Et nous?

Le rapport 2008 de la Banque mondiale vient d'être publié. Il devrait constituer un nouveau virage dans l'activité de cette institution financière en charge de l'appui au développement. Le titre est déjà révélateur: "L'Agriculture au service du développement". Il n'est jamais trop tard pour opérer les réorientations nécessaires. En effet, dans un pays comme le notre, pour avoir oublié les potentialités de ce secteur économique, le monde rural demeure tel un boulet qui empêche le décollage de l'ensemble. Même le développement que connaissent certaines régions urbaines est menacé par le fossé qu'il creuse avec leur environnement régional. Il serait criminel de continuer à concevoir le développement du pays sans se soucier des opportunités offertes par le secteur agricole, sans rompre avec les idées qui confinaient les paysans dans le rôle exclusif de la défense d'un système. Dans l'état où il se trouve actuellement, analphabétisme, exclusion, et compte tenu des menaces qu'il pourrait nourrir, le monde rural marocain mériterait une meilleure attention par les pouvoirs publics...
La lecture du rapport de la Banque mondiale pourrait certainement contribuer à éclairer les lanternes. Nous avions suivi les recommandations de cette institution pour les ajustements financiers, les privatisations, le traitement des questions sociales, nous devrions aujourd'hui tenir compte des nouvelles voies qu'elle ouvre pour un développement durable et plus inclusif.

Pour la participation de l'agriculture dans le développement, une question est cruciale: celle de l'eau. Voilà ce que dit le rapport:

"Rising climatic uncertainties and hydrological
variability increase the urgency of
integrated planning approaches, which is
already evident in arid regions with largescale
irrigation. In Morocco, dams were
designed on the basis of past rainfall patterns,
but in an unusually intense period
of droughts, the volume of water stored
was insuffi cient, resulting in major water
shortages.20 Expensive irrigation schemes
are thus used far below their potential, and
modifi cation to allow for water-saving technologies,
such as drip irrigation, increase
costs. Because changes in rainfall from climate
change are expected to have a similar
effect in other parts of Africa, Morocco’s
experience is a cautionary tale for countries
planning to make new investments in irrigation
in drought-prone areas. According
to recent predictions, greater variability in
precipitation will signifi cantly affect surface
water across a quarter of the continent".



Et plus loin, le rapport précise:
"Reforming irrigation systems and water
allocations is inherently a political process.
For example, water management bureaucracies
may oppose the devolution of responsibility
and greater accountability to water
users. When reforms have political as well as
technical champions, they are more likely to
succeed. In Chile, Mali, Namibia, and South
Africa, institutional reforms in water succeeded
largely because they were part of a
broader package of political and economic
reforms with strong political backing. In
Mali the president championed reform of
the Offi ce du Niger. In Morocco
the leadership of the ministries of finance
and economic affairs were instrumental in
building consensus and creating a window
of opportunity for pursuing reforms."

samedi 20 octobre 2007

Un français à Téhéran 2


Dans un précédent billet, j'avais reproduit les impressions d'un français vivant pour un stage d'études en Iran. Je poursuis la reproduction (amicale) de ses impressions sur ce pays placé en ce moment au centre de l'actualité internationale...




"Comme beaucoup de soirées à Téhéran, elle a commencé par une heure trente de quasi immobilisation dans les embouteillages de l'avenue Vali Asr, d'abord dans un bus bondé puis dans un taxi. Nous arrivons bien entendu au retard au festival, où nous devons retrouver une amie. Le cinéma est très grand, les affiches du festival ont un beau graphisme et la programmation sur 5 jours est très riche (plus de 50 films). Il va sans dire que cet événement est autorisé par le gouvernement. Nous nous installons dans la salle déjà noire, premier documentaire nullissime, mélange d'images de la nature du côté de Bushher (sud de l'Iran, côte du golfe Persique), d'effets spéciaux mauvais, de danses folkoriques et de commentaires douteux.

Rapidement nous fuyons la salle pour assister à la représentation d'un documentaire hollendais, intitulé 'Four elements', en présence de la réalisatrice. Le film est composé en quatre parties. Dans chacune d'elle, la caméra suit au plus près les corps de quatre groupes d'hommes. Les premiers sont des pompiers russes essayant, au moyen de lances à eau manuelles, d'éteindre de gigantesques feux de forêt au milieu de nulle part. Les seconds sont des marins pêchant l'araignée de mer au large de l'Alaska dans des eaux déchaînées au court de missions visiblement longues. Les troisièmes sont des mineurs allemands, noirs jusqu'à l'os d'avoir extrait le charbon. Les derniers sont des astronautes soviétiques qui se préparent pour affronter l'espace. Quelques minutes après le début du film, un des pompiers russes sort du sauna. Une main, sans doute d'inspiration céleste, vient interrompre le filet de lumière qui, de la pellicule à l'écran, transportait cette image impudique. Je ne comprends pas ce qui arrive mais la salle, visiblement au courant de ce genre de pratiques, se met à rire et à applaudir. Plus tard, les mineurs allemands sortiront de la mine pour retrouver sous la douche la couleur de leur peau. Une main surgira à nouveau, laissant voir la partie supérieure de l'écran et cachant à nos yeux innocents l'indécence. Déjà que le film avait des images extraodinaires (ponton du bateau balayé par les vagues dans la nuit et recouvert d'araignées de mer, bouleaux en feu filmés au coeur, image de la toupie brisant le charbon sous le contrôle d'hommes à la prunelle si blanche dans ces lieux), cette main vertueuse accroit encore mon excitation.

Deuxième partie : manger. Peu de restaurants sont ouverts à Téhran après 10h du soir. Nous en trouvons un, traditionnel. Il se trouve qu'un concert de musique folklorique accompagne le repas. Nous voulions juste nous remplir l'estomac avant de dormir, mais nous voilà partis pour manger en musique. Il y a dans ce lieu une ambiance bien étrange. La salle est quasi vide. Quatre tables, nous compris, sont remplies. Le manager des lieux est un hommes massif, le cheveu ras et l'allure dépressive. Une dizaine de vieux serveurs en costume sans doute traditionnel passent entre les tables, une affichette au mur invite les femmes à aider par leur comportement les responsables des lieux (cela veut dire qu'il faut qu'elles portent correctemement le voile, sinon le restaurant pourrait être fermé), les musiciens sont assis sur l'estrade en silence. Nous commandons nos plats, et puis voilà que la musique commence quand surgit un vieux chanteur fatigué. C'est fort, le chanteur n'est pas extraodinaire, nous n'arrivons pas à nous parler. Tout cela est un peu bizarre.

Alors que commence la deuxième chanson, le manager s'empare du micro, fait taire les musiciens et nous réprimande : nous sommes un mauvais public, nous n'applaudissons pas. Il faut applaudir, avoir de l'entrain nous dit il. La soirée commence à prendre un tour vraiment absurde, ca me plait. La musique reprend et nous applaudissons en rythme, en essayant parfois de reprendre nos fourchettes pour manger nos dizis (c'est délicieux, de la viande et des légumes cuits dans un bouillon. On verse d'abord le bouillon dans une assiette que l'on mange comme une soupe, puis on broit avec un pilon la vainde et les légumes et on mange avec du pain cet espèce de purée). Parfois, le manager vient à nos côtés et applaudit avec ostentation, nous nous sentons obligés de le suivre. Il y a entre 15 et 20 personnes dans la salle pouvant en accueillir une centaine.

Entracte, nous sommes relachés, nous pouvons enfin avoir une conversation. Mais très vite la musique reprend. Une voix vient d'ailleurs, et puis surgit un deuxième chanteur, avec un catogan gris, un collier de barbe, un costume au dessus d'une chemise jaune pale, un foulard en soie rouge noué autour du coup et dans la poche du costume, un morceau du même tissu. Il est d'un enthousiasme incroyable en comparaison de celui de son auditoire. En même temps qu'il tient le micro, il parvient à frapper des mains avec entrain. Tout en lui évoque les années 1970, on dirait un Claude François qui aurait vieilli sans avoir perdu sa joie de vivre un peu feinte. Il chante tous les tubes des années 1970 iraniennes, ce qui a ici un sens bien différent que la même chose en France. Nous applaudissons toujours, en prenant même peut être du plaisir, et en nous moquant de sa carte de visite, sur laquelle on le voit encore plus démodé qu'en vrai. Un peu fatigué, par le show (il est presque minuit), nous nous levons et le plus extraodinaire advient. Voilà que le chanteur entame l'hymne qui avait cours en Iran dans les années 1970. Les deux tables qui nous accompagnent encore sont debouts, et les gens chantent en coeur. Une femme, au fond et recouverte d'un tchador, fait de même.
Hier soir, je me suis endormi bien estomaqué."

jeudi 18 octobre 2007

Crise à l'USFP

En rappelant mes premiers billets et la motivation initiale de ce blog, je ne voudrai vraiment pas ennuyer mes visiteurs et lecteurs avec les histoires internes de l'USFP. Même si je dois également constater que ce thème ne déplaît pas, puisque d'après mes statistiques, c'est celui qui est le plus lu et suivi. Par exemple, le billet sur un fait triste et regrettable d'un élève ratant sa scolarité pour un détail figure parmi les moins lus... Passons!


Au moment d'écrire ces mots, le bureau politique de l'USFP est réuni pour étudier la position à adopter à l'égard des négociations pour la formation du nouveau gouvernement. Il semblerait qu'une bonne partie de cette instance dirigeante ne voit qu'une seule issue: la démission du premier secrétaire et son adjoint! Je ne sais pas si cette décision sera prise. Mais je pense personnellement qu'il est indispensable de produire un électrochoc après toute cette période où l'on banalise tout, simplifie tout, justifie tout et durant laquelle des fautes ont été commises de manière impardonnable durant tout le processus.

Tous ceux qui appellent à l'organisation d'un Conseil national puis d'un congrès pour atteindre ce résultat partent certes du souci légitimiste mais font courrir le risque de rater l'opportunité de rupture. Il faut le dire tout net: le foramatage qui fonctionnait si bien à l'époque Hassan II ne fonctionne plus avec l'actuel roi. A chaque période son leadership, c'est élémentaire! Et aucune tentative de rattrappage ne peut être durable.


Comment peut-on admettre que l'on réponde sur la motivation de l'appartenance au gouvernement par la phrase suivante:

"Lorsque le premier ministre désigné a entrepris de former son gouvernement, il y a eu une décision du Roi selon laquelle le premier secrétaire de l’USFP devait avoir un statut ministériel avancé par rapport aux autres membres de l’Exécutif". C'est un comble!

Je ne connais toujours pas les décisions prises lors de la réunion de ce soir. Mais si rien de tranchant n'est entrepris, le parti ne se relèvera pas de la crise qu'il traverse...

Association d'idées futiles

J'adore le Rugby. C'est peut-être le seul sport qui reste préservé des trucages et dopages...Depuis tout petit, je me battais pour en comprendre les règles compliquées. Devant une télé noir et blanc, sous les commentaires de Couderc, les matches du tournoi des cinq Nations, des joueurs: Romeu, Rives le blond, Blanco, Skrela, Paparemborde...Ces masses humaines se battant, s'organisant pour pousser un ballon aux rebonds imprévisibles dans le camp adverse... Béziers, capitale française du rugby à l'époque, où j'ai enseigné pendant un an...

Samedi 20 octobre se joue la finale de la coupe du monde. Angleterre contre Afrique du Sud. Les Anglais ont toutes les chances de garder le titre acquis il y a quatre ans. Grâce déjà au coup de pied magique de Wilkinson, qui est encore là, qui a sorti les bleus et qui sévira encore samedi prochain...
Wilkinson...Une marque célèbre de lames de rasoir...Qui me ramène brutalement à l'actualité!Un dirigeant célèbre de la gauche marocaine assassiné fin 75 avait mis en garde contre les lames de rasoir enfouies dans des poignées de main trop chaleureuses...

lundi 15 octobre 2007

Grosses couleuvres et petites sucreries

C'est fait! Le Maroc a un nouveau gouvernement. Faisons maintenant une lecture plus calme de la nouvelle formation.
Il y a incontestablement un effort du côté de la participation féminine (7 sur 34). Il y a aussi renouvellement (19 sur 34). Et probablement expertise et rajeunissement.

Mais pour ma part je retiendrai que dans l'affaire il y a deux gagnants.

Commençons par le premier gagnant. Le parti de l'Istiqlal. En nombre d'abord. 10 postes sur 34. Une proportion qui ferait croire que ce parti a gagné plus de 80 sièges aux législatives! En contenu aussi: Santé, équipement, habitat, eau, environnement, affaires générales, ...

Le deuxième gagnant c'est indéniablement le ministre d'Etat, deuxième personnalité du gouvernement!

Mais le premier secrétaire de l'USFP, avec seulement quatre portefeuilles, aura du mal à convaincre le conseil national du parti qui exigeait que la participation soit assurée par des portefeuilles qualitatifs permettant l'amélioration de l'implantation du parti et une plus grande visibilité.

dimanche 14 octobre 2007

L'USFP au gouvernement: premier commentaire

Au moment de la préparation du programme électoral de l’USFP, l’équipe restreinte en charge de son élaboration avait décidé de rompre quelques barrières et de s’engager dans une sorte de lobbying sur le contenu auprès de la presse influente et d’autres catégories, comme le patronat, ou les ONG. Des questions simples, très simples, lui ont été alors posées, reprises d’ailleurs dans des éditoriaux, de Tel Quel et de l’Economiste (édito du 18 juillet, avez-vous l’URL ?).

Tous deux avaient souligné les caractéristiques de faisabilité, d’innovation et de cohérence de ce programme, mais posaient, pour résumer, deux questions : 1- Quelles sont les garanties de prise en compte de ce projet dans le programme du prochain gouvernement si l’USFP en faisait partie. 2- Est-ce qu’il y aura adéquation entre profils et missions pour sa réalisation, ou alors est-ce qu’il y aura continuité dans le casting gouvernemental ?

L’équipe répondait qu’elle faisait le pari de la bonne foi et de la volonté de changement.
En effet, il était temps pour le parti de sortir du partage qui y prévalait entre ceux qui développaient des idées, menaient la réflexion et écrivaient des textes d’un côté et ceux qui se chargeaient, de l’autre côté, de se placer et de récolter les fruits de ce travail. En quelque sorte, cette équipe se disait qu’après tous les départs de compétences qu’a connus ce parti, il devrait y avoir volonté d’abandonner, enfin, le schéma suicidaire suivi jusqu’à présent : d’un côté les jetables et remplaçables quelles que soient leurs compétences et de l’autre les inamovibles, les indispensables quels que soient leurs défauts !

En fait, cela posait une question à laquelle il était difficile d’échapper : Comment ce parti peut-il continuer à vivre s’il ne trouvait à proposer aux postes de ministres dans le gouvernement de 2007 que ceux-là mêmes qui étaient déjà aux postes en 1998 ? Quelle autre preuve de stérilité et de sclérose pouvait-on apporter ! Que d’eau allait-on verser au moulin des ennemis et adversaires !

Pendant la campagne électorale, les candidats et les militants ont eux aussi été interpellés sur cette question. L’échec de deux ministres et de cinq membres du bureau politique avait aussi une signification claire.
Le conseil national, appelé à se pencher sur la débâcle du 7 septembre, n’avait d’ailleurs pas dit autre chose. Participation, oui. Mais avec renouvellement, efficacité, visibilité et proximité. Le mandat était clair. Il ne pouvait être trahi !

L’issue de la négociation, achevée ce jour, donne la réponse aux questions posées par les éditorialistes et les électeurs. Il y a eu renouvellement partiel. Trois sur les cinq ministres du gouvernement sont nouveaux.

Mais sur le volet du contenu, des secteurs qui étaient sensés redonner au parti les possibilités de renforcer son implantation, il n’y a eu aucune avancée. Au contraire. J’y reviendrai plus en détails demain…

Les membres USFP du gouvernement

C'est presque sûr. Demain, les membres du nouveau gouvernement seront officiellement nommés. L'USFP y sera représenté par: Yazghi sans protefeuille, Radi à la Justice, Ameur, aux MRE, Chami au Commerce et industrie, et Aghmani à l'emploi et compétences...

samedi 13 octobre 2007

plaisir 2

Si en écoutant ce morceau de Goran Bregovic, musicien serbo-croate, vous ne sentez pas vos membres bouger c'est que le mois de Ramadan vous a esquinté!
Aid Mabrouk

free music

vendredi 12 octobre 2007

Un prix Nobel pour réveiller les consciences

La dépêche vient de tomber. Le prix Nobel de la paix a été attribué à Al Gore et au GIEC, Groupe intergouvernemental d'experts sur le climat. Après les prix Nobel de la paix à caractère politique, social ou humanitaire, l'heure était venue de primer l'urgence environnementale.


En tant que point focal du Maroc auprès de la Convention de l'ONU sur le Climat, j'ai un double sentiment. D'abord de satisfaction d'avoir été de la partie, puisque j'ai été membre pendant deux ans du bureau de cette convention dans ses moments les plus difficiles. Ensuite de peine. Puisque je vois que mon pays, au moment où le gouvernement est en cours de formation, n'accorde par tout l'intérêt qu'il devrait à cette question, pour son avenir et pour son présent avec tous les avantages qu'il peut en tirer.

Cette photo, puisée du rapport du GIEC de février 2007, montre que le Maroc est dans la région qui va le plus souffrir au monde de la baisse des précipitations et que donc toute sa politique devrait être orientée en fonction de cette donnée. Par exemple: 10 millions de touristes, c'est bien mais il faut assurer les ressources en eau qui vont avec!!!

jeudi 11 octobre 2007

L'USFP et le gouvernement: réaction live

A l'heure où j'écris cette note, le bureau politique est réuni pour examiner l'offre qui a été faite à l'USFP. Cette offre consiste en cinq portefeuilles: Elyazghi sans portefeuille, Radi à la justice, Chami au Commerce, Jabrane à la culture et Gahs aux RME.
Il est fort porbable que cette offre soit refusée par le BP. Non pas qu'elle ne réponde pas aux aspirations de ce parti ou qu'elle ne se conforme pas avec les recommandations du conseil national. Mais tout simplement parce que bon nombre de personnes du BP ne s'y retrouvent pas.
Le comble c'est que ces dirigeants qui étaient critiquables et critiqués pour leur gestion de tout ce processus vont maintenant se présenter en héros salvateurs de la dignité et de la place du parti.

Ahmed et l’uniforme

Ahmed, 15 ans, est chétif et timide. Timide jusqu’à la fragilité. Le jour de la rentrée scolaire de cette année, il s’est réveillé le matin comme tous les élèves mais il ne voulait pas aller au collège comme les autres élèves.

Le père d’Ahmed est gravement malade, d’une maladie incurable et la mère d’Ahmed travaille toute la journée pour compléter la pension de retraité de son mari et pour subvenir aux besoins de la famille.

Ce matin de rentrée, la mère ne comprenait pas l’attitude de son fils. Elle tient à ce qu’il y aille et insiste pour l’accompagner. Ahmed se résigne. Et c’est là que la mère apprend l’histoire de son fils Ahmed avec son collège.

Au collège d’Ahmed, dans la banlieue de Rabat, le directeur tient à appliquer à la lettre la prescription faite aux établissements scolaires d’exiger des élèves de porter l’uniforme.

Au Maroc, la Charte de l’éducation et de la formation, obtenu avec le consensus de tous les acteurs politiques et sociaux, a érigé les principes fondateurs d’équité et d’égalité dans le système scolaire. Egalité des chances mais aussi dans les conditions de travail des élèves au sein de leur établissement. D’où l’idée de l’uniforme. A l’image d’autres pays. Quiconque se promène dans les rues d’Angleterre ou d’Espagne, par exemple, ne pourra que remarquer les petits chérubins anglais ou espagnols tous vêtus de la même manière.

Dans le collège d’Ahmed, l’uniforme exigé consiste en un gilet, un pantalon et une cravate noirs, et une chemise blanche. Pour tous les élèves…

Ahmed disposait bien de son uniforme. Mais l’an dernier, dans le courant du premier trimestre, il s’était présenté à son école sans son gilet. Il a donc enfreint les prescriptions de la charte et les règlements qui en découlent dans son collège.

Le directeur de l’établissement est intraitable. Pour lui, et d’après les consignes, tout élève qui se présente sans l’uniforme ne peut être accepté en classe. Et il ne peut admis de nouveau que si le père ou la mère de l’élève se présentent et expliquent les raisons de ce manquement.

Le père d’Ahmed est malade. Et sa maman travaille toute la journée. Ahmed est timide et ne veut déranger personne. Alors Ahmed ne parle pas de son problème. Il ne dit pas qu’il est interdit de collège tant que ses parents ne seront pas allés expliquer pourquoi leur fils s’est abstenu une fois de mettre son gilet.

Il se tait et s’enferme dans son secret. Sa tentative de retrouver le collège ne rencontre que le refus catégorique de l’administration qui attend l’arrivée des parents. Les parents ne se manifestent pas, Ahmed ne peut aller en classe….

Pendant deux trimestres, silencieusement, consciemment, Ahmed fait l’école buissonnière. Tous les matins, il se lève comme tous les élèves, prend son cartable, met son uniforme et fait semblant de partir vers son collège. Mais il allait ailleurs. Il tuait le temps jusqu’à l’heure de sortie des cours et rentrait chez lui. Il lui arrivait même de prendre des cours particuliers, payés par sa maman…Il faisait tout pour donner l’assurance à ses parents que tout se passait bien, que leur fils était scolarisé comme les autres enfants.

Jusqu’au jour de la rentrée de cette année. Ahmed se laisse accompagner pas sa mère au collège. Il ne supportait plus de jouer la comédie de l’an passé. Le secret devenait trop lourd pour lui.

Le directeur, intraitable, applique le règlement. Il explique. Ahmed, absent pendant deux trimestres, a été radié des listes du collège. La maman s’effondre. Ne comprend pas. Ou plutôt si, elle comprend. A quinze ans, son fils devra faire autre chose que de suivre une scolarité normale. Parce qu’un jour il a oublié de mettre son gilet et parce qu’il n’a pas osé en informer ses parents. Parce que son père, qui est malade, et sa mère, qui travaille toute la journée, ne s’étaient pas manifestés pour expliquer le comportement de leur fils…

Cette histoire vraie ne s’est pas terminée comme ça. Heureusement. Après plusieurs interventions, le petit Ahmed a été réadmis dans son collège et a pu redoubler sa classe.

mardi 9 octobre 2007

USFP: Point de vue sur un appel

Une pétition sous forme d'appel circule dans les rangs de l'USFP et a même été publiée et commentée en première page du journal du parti. C'est une initiative louable qui indique que la flamme n'est pas éteinte quels que soient les commentaires que peuvent inspirer certains signataires et surtout le risque d'instrumentalisation qu'elle encourt...

Personnellement je n'ai pas signé cet appel pour plusieurs raisons. D'abord sur la forme. Quels que soient ses tenants et considérants, sur lesquels il n'y a plus aucune divergence, cet appel n'appelle pas à une action concrète, pratique pour refonder le parti. Convoquer un conseil national pour lancer la préparation du Congrès figure en effet dans l'agenda annoncé! Ensuite, je ne comprends pas cet empressement à publier cet appel à un moment où le parti est engagé dans un processus de négociation. La plus évidente des interprétations, surtout de la part des autres parties, est qu'il s'agit d'une manoeuvre destinée à influencer le cours de la négociation. Et je ne pense pas que ce soit le but visé par la plupart des signataires. N'aurait-il pas été plus raisonnable d'attendre la fin du processus pour juger AUSSI de son issue?

Mais plus important est le fond. La question que cet appel évite soigneusement est celle de l'impact de cette initiative, ou d'autres, menée d'en haut par des cadres, soupçonnés de ne défendre que leurs ambitions, sur les structures locales qui restent dans leur immense majorité fermées, verrouillées, et prêtes à faire échouer toute tentative de rénovation et d'ouverture.

C'est mon avis et je le partage, avec ceux qui veulent bien!!!!!

lundi 8 octobre 2007

Négociations pour un gouvernement : et si on parlait du fond !

Paru sur l'économiste
Au lendemain de sa désignation à la primature, A. El Fassi a fait parvenir aux différents partis de sa majorité l’architecture du gouvernement tel qu’il comptait le constituer.

La principale innovation de cette architecture, rapportée par la presse et par les sources partisanes, est que le département de l’eau a été regroupé au sein d’un même ministère en charge de l’équipement et du transport.

Ceci voudrait dire que le prochain gouvernement a choisi de revenir à la politique de mobilisation des ressources (barrages et transferts) et de rompre avec la politique menée pendant les cinq dernières années et qui prônait l’économie de la ressource et le développement de nouvelles pistes (recyclage, dessalement).

Ce choix stratégique constituerait un retour en arrière par rapport à la politique menée par l’actuel ministère de l’aménagement du territoire, de l’eau et de l’environnement.

Pour rappel, cette politique puisait sa justification dans une réalité indiscutable qu’on peut résumer ainsi : les ressources en eau diminuent, leur qualité se dégrade et les besoins augmentent.

Cette orientation politique, soutenue par les institutions financières ainsi que par de nombreux pays amis, a déjà permis de mobiliser des fonds conséquents destinés à en assurer la mise en place.

A la lecture du programme du parti de l’Istiqlal, tout cela serait abandonné au profit d’une politique équipementière telle qu’elle a été explicitée dans le programme de ce parti : « Initier dès 2008 les grands chantiers de transfert d’eau pour assurer une répartition équitable des ressources en eau notamment vers les zones déficitaires tout en poursuivant le programme de réalisation des barrages hydrauliques (réaliser 12 grands ouvrages et 60 moyens et petits ouvrages avant 2012) ».

Sans entrer dans une discussion technique, qui d’ailleurs aurait du être menée durant la campagne électorale, il n’est pas inutile de faire remarquer que cette politique ne tient pas compte des leçons du changement climatique auquel le Maroc est vulnérable, avec pour principal effet une baisse indiscutable des précipitations. Et donc de l’inutilité de dépenser des ressources financières astronomiques pour la réalisation d’ouvrages, condamnés à l’avance en ces temps de sécheresse confirmée et dont la remise en cause est générale par l’ensemble des pays comparables au notre. Comme le rappelait un expert mondial, ce n’est pas parce qu’on s’achète un beau portefeuille que l’on est assuré d’avoir de l’argent dedans. Cette non prise en compte apparaît d’autant plus surprenante à un moment où tous les grands pays dessinent leurs politiques en fonction du changement climatique et que la communauté internationale sous la direction de l’ONU a placé cette question au sommet de ses priorités !

Et s’il est tout à fait légitime, pour plus d’efficacité et de rationalisation des dépenses, de procéder à des regroupements ministériels, pourquoi a-t-on procédé au rassemblement de gros départements alors qu’on aurait mieux fait d’appliquer ce principe à des départements comme la culture et la communication, ou encore les relations avec le Parlement et le Secrétariat Général du Gouvernement ?

Malheureusement, ce débat n’a pas lieu. Plus que sur les attributions des départements et les politiques qui doivent être menées, les discussions et les commentaires semblent se focaliser sur la répartition des portefeuilles et le sort de telle ou telle personne.

La question de l’eau, qui doit être prioritaire et pour laquelle l’Etat et toute la société doivent se mobiliser sans retenue, n’apparaît plus dans les discussions et tractations en cours. Et particulièrement entre le premier ministre et le dirigeant de l’USFP, qui connaît pourtant la gravité de l’enjeu.

En matière de politique de l’eau, vitale pour l’avenir de ce pays, l’opinion publique, nos partenaires étrangers comme les observateurs avertis sont en droit de connaître les motivations de ce changement de stratégie.

Ils ont le droit de savoir pourquoi le ministre jusqu’ici en charge de l’eau s’accommode-t-il aussi facilement avec ce revirement. Un revirement qui ignore l’engagement pris dans le programme électoral défendu par son parti et qui enterre les efforts, les moyens et les ressources déployés durant les cinq années de son ministère.

samedi 6 octobre 2007

Nous sommes loins, très loins!

La commission européenne vient de publier le tableau de bord RD basé sur une enquête touchant 2000 entreprises mondiales. Il apparaît clairement que le monopole de la recherche est détenu par les entreprises américaines et européennes. L'avenir est donc bien entre les mains des "occidentaux" et pour longtemps encore. Ceci confirme aussi que si la mondialisation fait émerger certaines économies comme l'indienne ou la chinoise, celles-ci n'ont encore que le rôle d'atelier de fabrication. Que dire alors de nos pays qui continuent à dilapider leur peu de ressources dans les futilités et dans les joujous de guerre?


Négociation d'une participation: l'USFP joue gros!

La participation de l’USFP au gouvernement en cours de formation était inéluctable. Une question de principe. Car quand on est dans une coalition, on ne la quitte pas parce que son score n'a pas été bon. Surtout quand son principal allié est désigné à la primature.

Mais cette participation devait être négociée avec l’objectif de permettre au parti, non de sauver la face, mais de préparer l’avenir. C’est en substance ce que le Conseil national a donné comme mandat aux dirigeants.

L’idée étant de mener de front participation et reconstruction du parti pour réussir les échéances organisationnelles et électorales à venir. Un scénario à la Sarkozy : aujourd’hui dedans mais pour gagner demain !!! Ce qui suppose une répartition des rôles et l'injection d'un nouveau souffle dans l'exécutif avec un agenda clair sur les étapes menant au prochain congrès, celui de la reconstruction. Mais cela suppose aussi que le tout soit mené par un leadership disposant de la confiance de tous et se plaçant au dessus de la mêlée.

Ce n’est pas le sens que semblent prendre les choses à l’heure actuelle. Et même les mécontentements qui surgissent ici ou là seront exploités pour renforcer cette tendance !

Sur le plan du découpage des départements ministériels comme du nombre et intitulé des portefeuilles, aucune attention, aucun égard n’ont été accordés à la place, ni au rôle, ni aux demandes de ce parti.

Par ailleurs, l’étanchéité indispensable à ce genre d’exercice ne semble pas être au rendez-vous et les interventions externes semblent se multiplier pour sauver telle ou telle ancienne « gloire »… Pour résumer : les vaincus composent et les vainqueurs disposent !

Une question pour finir : Placer sa personne ou sauver son parti, quel choix prévaudra chez les leaders ?

jeudi 4 octobre 2007

plaisir

Certains lecteurs, ou visiteurs de ce blog, le trouvent trop conformiste, trop diversifié, insuffisamment introductif à l'échange d'idées et de commentaires...Il y a du vrai dans tout cela...J'essaierai d'améliorer. En attendant je ne résiste pas à l'envie de partager cette vidéo, un moment de plaisir à l'écoute de ce duo de monstres si différents, venus d'univers si éloignés: James Brown et Luciano Pavarotti: à vos écouteurs!!!

mercredi 3 octobre 2007

Socrates, Brown, Zapatero...

Ils sont tous les trois socialistes. Chacun d’entre eux est le chef de son parti et le leader du gouvernement de son pays: Portugal, Espagne et Grande-Bretagne.

A part cela, ils ont plusieurs autres points communs. Ils ont travaillé à l’ombre de personnalités éminentes de leur parti comme le sont respectivement : Guttierres, Gonzales et Blair. Tous trois ont été propulsés sur le devant de la scène à la suite d’échecs ou de baisse de popularité de leur parti. Ils sont connus pour n’avoir aucun charisme, aucune prédisposition au rôle de premier plan qu’ils occupent en ce moment. Ils ont tous été raillés aux débuts de leurs carrières et promis aux seuls rôles subalternes.

Aujourd'hui, ils incarnent le renouveau de l'action de gauche. Ils affrontent tous les trois des échéances électorales en 2008 pour lesquelles ils sont donnés favoris par tous les sondages.







Solaire encore

Dans un billet précédent, j’attirais l’attention sur la nécessité pour le Maroc de s’engager rapidement et sérieusement sur la voie des énergies renouvelables. Je citais pour cela des exemples d’initiatives prises dans d’autres pays allant dans ce sens.
Chaque jour, des initiatives nouvelles sont annoncées. Il semblerait même qu’une certaine émulation s’installe entre villes qui rivalisent d’imagination et de slogans mobilisateurs. Dernière en date, l’annonce faite par le maire de Paris de faire de sa ville la capitale mondiale de l’énergie solaire, dans son projet pour sa candidature à la réélection en 2008.

mardi 2 octobre 2007

Un français à Téhéran

Voici un extrait de témoignage de Vincent, élève à l'ENS Paris, qui passe un séjour d'étude à Téhéran.

J'habite dans la cité universitaire de l'Université de Téhéran, dans le batiment des doctorants iraniens (j'ai la chance de n'avoir pas été mis avec les étrangers). Les conditions de vie sont légèrement spartiates (deux par chambre, WC turcs sans papier toilette, je dors pas terre sans matelas mais sur une couverture), mais correctes. Mon coloc, Seyed (c'est à dire, pour les non avertis, qu'il est un descendant du prophète) est doctorant en littérature comparée, il travail sur Camus et Sadegh Hedayat (un écrivain iranien de la première moitié du 20eme que je vous recommende, je viens de finir la Chouette aveugle et j'ai beaucoup aimé) et il parle très bien francais. Je craignais une année de cohabitation mais je suis finalement apaisé. Grace à ce logement, je suis au quotidien avec des persanophones et cela devrait me permettre de faire des progrès rapides. C'est sur par contre que l'intimité, si cette notion existe ici, n'a pas l! e même sens que chez nous. Beaucoup de monde circule dans la chambre, s'installe parfois à ma table... Mais c'est vraiment supportable et même agréable parfois. La cité universitaire comprend des dizaines de batiments et nous sommes 5000 étudiants à y vivre, tous des garcons bien sur. Il y a un cinéma, deux magasins, un pressing, une cantine (assez bonne, on vient y chercher les plats et on mange dans sa chambre (jamais seul), un peu répétitif tout de même puisqu'il y a tous les jours du riz et que c'est la plus grosse partie du repas), et beaucoup de verdure et de fleurs. C'est plutôt dans le centre de Téhéran, et le calme qui y règne est un luxe dans une ville épuisante par son bruit et sa surpopulation (13 millions d'habitants).

Se déplacer à Téhéran : le moyen de transport le plus utilisé est le taxi collectif. Son usage est assez complexe pour les débutants. Les taxis font des trajets entre les points les plus importants de la capitale. Cela consitue un très grand nombre de lignes de transport en commun virtuelles pour lesquelles il n'existe bien sur pas de plan. Voulant aller par exemple à Sar e Hafez, je sais qu'il me faudra prendre un taxi vers Enqelab, et la bas un autre vers ma destination. Je sors de la résidence, me tiens le long de la route, et crie aux voitures qui passent la fenêtre ouverte : Enquelab. Bien sur, rien ne distingue un taxi d'une autre voiture, ce serait trop facile. Bien sur aussi, Enqelab a une prononciation très complexe et il y a peu de chance que le chauffeur entende ce que j'ai voulu dire. Si néanmoins j'ai surmonté ces étapes, l voiture s'arrête quelques mètres plus loin et je peux y monter. Ensuite une vingtaine de minutes d'emboutei! llage serré entre une grosse dame en tchador et une minette aux lunettes Christian Dior. A Enqelab je descends, cela m'a couté 275 tomans (25 centimes d'euros, la monnaie est ici le rial, mais les gens parlent en toman(1000 rials = 100 toman) ce qui est une difficulté importante les premiers jours). Deuxième étape, taxi vers sar e Hafez. Il faut déjà savoir où se trouve les taxis, ce qui nécessite de demander aux gens. Ensuite je découvre un attroupement d'un vingtaine de personne au bord de la route. Toutes crient leur destination aux rares taxis qui passent (il est, disons, l'heure de la rupture du jeune et la voiture se sont soudainement faites rare). Je me sens complètement perdu, il n'y a pas de queue, je ne comprends jamais ou vont les taxis qui s'arrêtent. Je trouve finalement un taxi qui m'emmenera, si j'arrive à lui indiquer l'endroit ou je souhaite m'arrêter, à ma destination. C'est donc compliqué, mais souvent sympathiq! ue puisque ca oblige à parler avec des gens. Et puis rapidement on con nait les trajets les plus importants et les petits trucs (le placement sur la route). J'oubliais, il arrive de faire cela le long des voies rapides, c'est beaucoup plus impressionnant. "