samedi 6 octobre 2007

Négociation d'une participation: l'USFP joue gros!

La participation de l’USFP au gouvernement en cours de formation était inéluctable. Une question de principe. Car quand on est dans une coalition, on ne la quitte pas parce que son score n'a pas été bon. Surtout quand son principal allié est désigné à la primature.

Mais cette participation devait être négociée avec l’objectif de permettre au parti, non de sauver la face, mais de préparer l’avenir. C’est en substance ce que le Conseil national a donné comme mandat aux dirigeants.

L’idée étant de mener de front participation et reconstruction du parti pour réussir les échéances organisationnelles et électorales à venir. Un scénario à la Sarkozy : aujourd’hui dedans mais pour gagner demain !!! Ce qui suppose une répartition des rôles et l'injection d'un nouveau souffle dans l'exécutif avec un agenda clair sur les étapes menant au prochain congrès, celui de la reconstruction. Mais cela suppose aussi que le tout soit mené par un leadership disposant de la confiance de tous et se plaçant au dessus de la mêlée.

Ce n’est pas le sens que semblent prendre les choses à l’heure actuelle. Et même les mécontentements qui surgissent ici ou là seront exploités pour renforcer cette tendance !

Sur le plan du découpage des départements ministériels comme du nombre et intitulé des portefeuilles, aucune attention, aucun égard n’ont été accordés à la place, ni au rôle, ni aux demandes de ce parti.

Par ailleurs, l’étanchéité indispensable à ce genre d’exercice ne semble pas être au rendez-vous et les interventions externes semblent se multiplier pour sauver telle ou telle ancienne « gloire »… Pour résumer : les vaincus composent et les vainqueurs disposent !

Une question pour finir : Placer sa personne ou sauver son parti, quel choix prévaudra chez les leaders ?

6 commentaires:

Anonyme a dit…

Pourquoi poser cette question en choix si on peut faire les deux?

Anonyme a dit…

En plus de l'usure tout à fait naturelle, les leaders doivent prendre de la hauteur par rapport à l'action gouvernementale.
Lors de la campagne électorale et ceci a été dit lors du conseil national, il a été reproché au parti le choix et l'action de ses représentants au gouvernement qui n'ont pas oeuvré au renforcement du parti durant leur mandat. Remettre les mêmes, ou plus exactement se remettre, c'est ne pas tenir compte de cette réalité et c'est surtout faciliter le travail de tous ceux qui veulent mener le parti à sa perte!

Anonyme a dit…

En 2002 au moins la question de participer ou non s'est faite dans la dignité et ils avaient un semblant d'arguement pour justifier l'entrée au gouvernement. Aujourd'hui on prend même pas le temps d'en débattre , l'USFP participe au gouvernement comme si rien n'y était ! Il va sur les pas du PCF français !

Vous dites : « La participation de l'USFP au gouvernement en cours de formation était inéluctable. Une question de principe. Car quand on est dans une coalition, on ne la quitte pas parce que son score n'a pas été bon. Surtout quand son principal allié est désigné à la primature »

Qu'il soit ici permet de ne pas partager cet avis. Je crois savoir que la Koutla n'existe que dans les salons rbatis et que dans les fait c'est une coalition qui était dans le coma et qui curieusement ne s'est réveillé que le soir des élections pour faire… un communiqué ! qu'est ce qui lie, sur le terrain des idées et de l'idéologie, l'USFP au parti de l'Istiqlal ? rien, nada.

Mais encore… question de principe dites-vous . cela me laisse sans voix ! Qu'est ce qui prime le suffrage universel ou la koutla. Qui est plus contraignant un communiqué de la Koutla ou le vote des citoyens qui ont punit l'USFP et placé dans une position indigne dans l'échiquier politique. J'espère qu'on est pas entrain de dire qu'un communiqué de quelques zaims de partis prime sur le suffrage universel ! si c'est ça la question de principe … Est ce que els chose sont encore un sens quand on dit qu'un communiqué est sur le plan de principes plus engageants que le vote ses citoyens.

La dignité et le respect du passé et de ceux qui ont payé chers pour ce parti impliquerait une non participation de prendre le temps de se degager des obligatoins gouvernementales, de reflichir et reconstruire quelque chose de viable et qui a un sens politique. ca serait dire aux citoyens qu'on leur a entendus. Aujourd'hui il me paraît que l'USFP, du moins ses dirigeants, est devenu sourd et aveugle ! personne ne comprend cette participation, déjà en 2002 peu l'ont avalé, mais aujourd'hui ca serait un drame, un suicide politique !
Quand à la stratégie de répartition de départements minstriels, laissons cela à Al Haraka et autres RNI laissons cette course qui n'a aucune sens aux partis de l'administration (à moins si l'USFP en est devnu un)

En disant cela je sais que j'écris un peu sur le sable ! car ce parti, dont j'étais un sympathisant durant ma jeunesse me déçoit, énormément ! Il erre sans boussole et il va direct vers la mort politique. Il faut juste que ceux qui l'ont mené à ça, et qui malheureusement espèrent continuer sur cette voix, ne vient pas pleurnicher et dire où est passé le peuple !
Triste, triste, triste !

taha balafrej a dit…

C'est dommage que seule le première phrase ait retenu ton attention. Moi je donne plus d'importance à la dernière et qui rejoint tes inquiètudes.
Quant à l'engagement dans la Koutla, oui c'est une question de principe quelles que soient les critiques que l'on peut faire. Il s'agit bien d'un engagement. Et si on veut asseoir la vie politique sur des bases saines il faut commencer par respecter ses engagements. Sinon, il fallait le dire avant. Sur le fond, je ne comprends pas que l'on minimise le rôle joué par la Koutla dans les acquis démocratiques que nous avons. Que ce groupement soit devenu inutile, on peut le discuter et c'est même vrai. Mais il faut que l'USFP change radicalement de stratégie. Ce qui n'est pas le cas. Ce le sera peut-être demain dans le cadre de la refondation du camp du progrès à laquelle il faut s'atteler d'urgence. Mon principe de départ, c'est commenter l'existant. Mon but c'est que l'espoir ne meure pas.

Anonyme a dit…

Désolé ssi taha mais j’ai bien lu le billet en entier, la phrase a particulièrement retenu mon attention parce que c’est un argument que j’entends trop.
Pour ce qui est des acquis historiques de la Koutla j’en conviens. Mais ça c’est de l’Histoire on peut pas continuer perpétuellement à tout laisser passer sous prétexte que ces gens là ont donné de l’esprit.
C’est à ton honneur d’essayer de ne pas laisser la flamme de l’espoir vaciller. Mais à un moment faut dire basta et qu’il faut donner un sens aux choses. A commencer par lies militants de l’USFP qui me disent tous qu’ils sont contre la participation et pour le « droit d’inventaire » et sont incapables d’influer les décisions du bureau politique. Faudrait peut être commencer par ca, essayer de construire quelque chose avec les orphelins de la gauche. Prendre le temps de le faire. Et laisser du temps au temps .
Personellement, bien que j'ai voté USFP, le comble pour un mec comme moi, je suis trés amer.

Anonyme a dit…

Construire quelque chose, oui, d'accord. Tout le monde le dit. Mais comment? avec qui? à l'initiative de qui? Il faut être plus précis. Sinon on ne sort pas des voeux et le temps passe...