Dans nos rues, de nos jours encore, il arrive de rencontrer le laitier, disons traditionnel...Il se promène sur son vélo chargé de bidons de lait en inox. Il est connu dans les quartiers qu'il fréquente. Ces clients l'attendent à son heure fixe de passage.
Il arrive, comme dit l'anecdote, que la quantité de lait qu'il transporte au démarrage le matin reste sensiblement la même que celle avec laquelle il termine sa journée...Il faut dire que son lait est tellement concentré que les dilutions qu'il subit ne semblent pas altérer son goût, ni sa teneur.
Les clients réguliers du laitier recherchent l'authentique, le vrai... Le lait qui leur rappelle leur enfance, le temps des gloires. Les plus politisés et francisés revoient Mendès-France avec son verre de lait à la main vantant le mérite de ce breuvage en comparaison avec d'autres...
Le laitier ne fait pas dans le pasteurisé. Il vous sert le vrai lait, fraîchement tiré des mamelles de la vache nourricière. Il joue sur la naïveté de ses clients.
Avec le temps, il lui arrive de perdre des clients, qui se rendent compte des conditions d'hygiène insuffisante et le délaissent pour du lait de meilleure qualité. Il n'en a cure. Car, lui, il sait qu'il y aura toujours suffisamment de veaux pour lui assurer sa subsistance. Il surnomme ces détracteurs: Tétrapack.
Et c'est ainsi que depuis longtemps, chaque matin, il remonte sur son vélo, chargé de bidons, à la recherche de nouvelles victimes...clients de son lait pourri avant leur reconversion au Tétrapack... Et il en trouve!!!
1 commentaire:
Belle métaphore du laitier. Plusieurs lectures politiques sont possibles.
Ils n'y arriveront pas à nous faire avaler des couleuvres laitiaires fussent-elles écremées, demi écremées, light, avec des tenneurs plus ou moins riches en lipides et d'autres fausses vitamines.
Il n'y a que le bon sens qui triomphera à la fin et comme dit le proverbe marocain : "Flouss Lben yeddihom Za3tot".
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