mercredi 12 décembre 2007

Charabia

Très occupé ces derniers jours, le temps m'a manqué pour faire mes visites habituelles chez mes concitoyens blogueurs. En rattrappage catastrophe, je tombe sur ce billet succulent de notre ami Larbi dans lequel il offre une transcription de dialogues (je ne sais pas si on peut appeler cela comme ça!!!) dans notre hémicycle. Bien sûr tout de suite on pense à Tocqueville, ou même plus tôt à Platon affirmant qu'en fait les peuples n'ont que les représentants qui leur ressemblent. Je pense aussi à se Guide Suprême se pavanant dans les palais de la République française, disant n'importe quoi... Mais je pense aussi à notre principal problème, objet d'une discussion animée avec Lamia sur les raisons de nos retards. Je pense tout cela et j'aboutis à cette même et unique conclusion: la langue. Comment communiquer, transmettre, dialoguer, exprimer un sentiment, dire une passion, expulser une colère, faire sentir une émotion, partager un plaisir... Nous raillons toujours nos joueurs de football face aux micros, les micro-trottoirs face à nos citoyens desemparés...Le mot descriptif qui me vient à l'esprit est charabia... Je cherche dans le Littré. Et voilà ce que je trouve:

Terme populaire. Le patois des Auvergnats, et, par extension, tout autre parler qu'on ne comprend pas. Quelquefois l'homme d'Auvergne lui-même.
CHARABIA. - ÉTYM. Espagn. algarabia, algaravia, baragouin, galimatias ; portug. algravia, arabia, même sens ; de l'arabe al-arabîya, la langue arabe, qui semblait à ceux qui ne la comprenaient pas un galimatias, un bruit confus (DOZY).

2 commentaires:

SEM a dit…
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
Anonyme a dit…

Je ne comprends pas ce qui s'est passé!!! Je n'ai jamais supprimé de commentaire...
Voici le commentaire en question envoyé par SEM tel que je l'ai retrouvé dans ma boîte mail:

Bonjour Taha,
Charabia, le patois des auvergnats est "quelque fois l'homme lui-même", et je me demandais pourquoi D'Estaing était incompris.
Plus sérieusement, si on donne comme synonyme ou origine lointaine au mot charabia, l'arabe, ce n'est nullement pour la dévaloriser. D'ailleurs, on dit la même chose sur le chinois (et pas sur le japonais ou coréen, tiens!)
Les palabres (et autres chinoiseries) de nos élus sont incompréhensibles car en plus d'un language bâtard situé au carrfour de l'arabe classique de la darija et du francais, leur pensée est confuse ou tordue. D'ailleurs on dit ce qui se concoit bien s'énonce clairement, indépendamment de la langue de communication...