Ce soir commence le processus d'élection du président des Etats-Unis d'Amérique. Un processus, bien complexe et très coûteux, qui doit durer dix mois et comporte plusieurs étapes, aussi bien pour le camp des démocrates que pour celui des républicains.
Ce soir, donc, dans les églises, écoles et autres lieux publics de l'Etat de l'Iowa, se tient le premier caucus. Un mot d'origine indienne qui signifierait "consultation" et désigne très pertinemment les opérations de ce soir qui seront d'une grande importance pour la suite.
Toutefois, ce soir dans l'Iowa, il ne sera question ni d'urnes, ni de bulletins de vote. Mais uniquement de discussions, dans un camp comme dans l'autre, pour désigner par la persuasion, le candidat "viable" jugé capable de mieux représenter son camp face à l'adversaire.
Voilà donc un procédé, qui pourrait être qualifié de participatif, ou de choura, et qui est bien propre à la démocratie américaine, pratiqué nulle par ailleurs, selon des traditions bien établies.
Bien sûr, le système américain n'est pas parfait et les critiques qu'il suscite sont connues de tous. Mais c'est un système qui a tout de même le mérite de permettre la stabilité institutionnelle et qui jouit de la confiance des populations. Pour une raison très simple: il a été choisi et mis en pratique par les citoyens, s'inspirant de l'histoire et des spécifités de ce grand pays. Il n' a été ni imposé, ni importé.
Dans un précédent billet, je posais la question de l'utilité des élections en tant que technique de désignation des dirigeants. Surtout lorsque cette technique ne puise pas sa légitimité dans les réalités du pays. L'actualité étant têtue et cruelle, elle vient de confirmer par ce qui se passe au Kenya, la pertinence de cette question.
jeudi 3 janvier 2008
Caucus
Libellés : Réflexion
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1 commentaire:
On voudrait juste quelqu'un qui soit moins con et compatible avec nous-même et M6...
Sans dé-coder
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