jeudi 3 juillet 2008

Nous ne sommes pas très heureux!

C'est du moins ce qui ressort d'une enquête, apparemment sérieuse, publiée par l'US National Science Foundation. Quelle autre conclusion peut-on tirer d'un classement qui nous place au 66ème rang parmi les 96 pays de l'enquête?
Bien sûr, les Cassandre et les "jevoulavédi", nombreux en ces temps, sauteront sur l'occasion pour renouveler leurs attaques et remettre tout le monde sur l'établi de l'auto flagellation. Mais si nous sommes derrière l'Arabie Séoudite (26), Israel (44) et le Mali (54), nous sommes mieux classés que l'Algérie (70), l'Egypte (72) et même mieux qu'un pays du G8: la Russie (87).

Je ne sais pas ce qu'il faut penser de la méthode (Researchers measured happiness by simply asking people how happy they were, and how satisfied they were with their lives as a whole) , mais dans ce classement, qui place le Danemark en tête, on peut relever une certaine logique, puisque les mêmes champions de l’IDH se retrouvent aux premiers rangs (countries whose respondents reported high levels of happiness were much likelier to be democracies), sans oublier que le revenu compte ( Not surprisingly, three of the world's poorer countries with long histories of repressive government--Moldova, Armenia and Zimbabwe--are at the bottom of the happiness list).

Passons. Mais sans nous éloigner. Mardi soir, la chaîne Arte a diffusé un documentaire sublime. Déjà par le titre (Où est l'amour dans la palmeraie?). Non il ne s'agit pas d'une telenovela qui se passerait dans les villas cossues de la palmeraie de Marrakech. Mais d'une enquête (encore une!) menée par un réalisateur belge à Skoura, près de Kelaat Mgouna (tout le monde se souvient?), où il est installé en famille depuis quelques années (on peut se demander par quel hasard, d'ailleurs!). Un documentaire captivant, plein de vérité, reflet d'une société complexe et compliquée, avec des visages parlants, des silences expressifs, des paroles fulgurantes de sincérité...Pour résumer, rien de mieux que le commentaire fait par D. Dhombres du journal Le Monde dans sa chronique Vu & Commenté d'hier. Un commentaire tout à fait juste et fidèle aux aspects relevés par le réalisateur, qui a joui d'une complicité étonnante avec le population du Douar. Pour ma part, je revois cette séquence dans laquelle un habitant soumis à la même question (le titre du docu) répond: "l'amour? il faut aller à Kelaa ou à Ouarzazate, là où il y a les filles et l'alcool!" Une confusion qui en dit long et qui expliquerait peut-être notre 66 ème rang.

Ce soir aux infos, Ingrid Bettancourt, à son retour de la jungle où elle a été prise en otage pendant plus de six ans, n'a pas cessé de parler d'amour, le vrai. C'est peut-être pour cela que la Colombie est 3ème dans le classement du bonheur, malgré tous les autres problèmes!

2 commentaires:

Anonyme a dit…

J'ai regardé le documentaire, je l'ai trouvé sublime,

J'ai remarqué que malgré le fait qu'apparent l'amour n'exitait pas dans la palmeraie, les gens étaient heureux même s'ils vivent dans des conditions très peu confortables, le regard des jeunes filles en était la preuve.

En plus, l'amour dans la palmeraiee se trouvait dans le regard du réalisateur, chapeau !

Anonyme a dit…

En effet, aimer et être heureux c'est inextricable. Chez nous, on est méfiant de l'autre et du coup, on peut pas aimer, ... pas heureux alors!