Le journal "L'économiste" de ce jour publie en exclusivité ce qui semble être l'essentiel d'un plan d'urgence de sauvetage du système éducatif. Concocté par un bureau d'études pour le compte du ministère de l'Education, ce plan appelé Najah est attendu depuis la formation de l'actuel gouvernement.
Ce qui a d'ailleurs été rappelé dans le discours du Trône d'hier:
"Si Nous avons placé l'enseignement en tête de ces secteurs, c'est parce que Nous le tenons pour être un véritable baromètre à l'aune duquel se mesurent la valeur, la pertinence et l'impact de toute réforme profonde. Et pour que la réforme de notre système d'éducation atteigne sa vitesse de croisière et prenne le bon cap, Nous appelons le gouvernement à assurer la mise en oeuvre adéquate du Plan d'urgence y afférent."
Lorsque l'on prend connaissance des projets, mesures et actions qui charpentent ce plan Najah, d'après ce qu'en révéle le journaliste, on s'aperçoit que tout ce qui est en relation avec le physique et le quantitiatif est traité de manière assez complète. Tout y est en effet. Plus d'enfants dans le préscolaire, moins d'abandons, obligation de scolarité jusqu'à l'âge de 15 ans,...Des efforts colossaux sont recommandés également dans le domaine de l'infrastructure: nouvelles écoles, nouveaux établissements secondaires, internats, cantines, bus scolaires, sans oublier la réfection des établissements qui en ont besoin et ils sont nombreux...Il est par ailleurs fait mention de nouvelle politique pour le soutien scolaire et pour la prise en charge des frais de scolarité au profit des nécessiteux.
Tout cela est très bien. Excellent. Il y aura donc plus d'écoles, qui seront plus accueillantes, et il y aura également plus d'élèves dans le système éducatif. Mais pour faire quoi? Et par qui? Quel contenu? Quels programmes, quels moyens d'évaluation? Comment travailleront les acteurs éducatifs dans ces beaux locaux et avec ces masses d'élèves , et avec quels manuels ? Comment réussir Najah, en somme?
En fait, le discours du Trône donne une réponse stratégique, qui ne rentre pas dans le détail mais qui cite l'essentiel:
"Notre objectif commun est de réhabiliter l'école publique marocaine et de conforter la confiance dans cette institution qui a pour vocation d'instiller dans la collectivité les valeurs de citoyenneté engagée et de consacrer le principe d'égalité des chances. "
Il ne reste qu'à souhaiter que le journaliste qui a rédigé le papier sur le plan Najah n'ait pas eu le temps de lire le document dans sa totalité. Je garde donc l'espoir que lorsque ce plan sera rendu public l'on y trouvera toutes les idées et mesures susceptibles de faire en sorte que l'élève marocain sache maîtriser les langues, sache faire preuve d'initiative, soit imprégné des valeurs de citoyenneté et d'ouverture et que les diplômés soient préparés au monde d'aujourd'hui et aux défis lancés à notre pays.
jeudi 31 juillet 2008
Education: un plan pourquoi faire?
Libellés : Système éducatif
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