mercredi 28 novembre 2007

Le sort des idées?

La lecture quotidienne du journal Le Monde est une habitude qui peut sembler ringarde, mais personnellement, je le reconnais, je n’arrive pas à m’en défaire. Je sais toutes les critiques qui sont adressées à ce journal et qui ont fait que certains amis se sont convertis au Figaro, certes de droite mais, disent-ils, moins soumis à la pensée unique, celle de ses propriétaires, bien sûr.

Ce n’est pas le sujet. Je voulais juste prendre appui sur deux articles parus sur ce journal pour illustrer la frustration que je ressens personnellement à l’égard du sort des idées novatrices dans ce pays.

Tout modestie mise à part, je retrouve à la lecture de ces deux articles, deux propositions concrètes et réalisables que, mon ami Khalid et moi-même avions réussi à injecter dans le programme de l’USFP pour les élections de septembre. Evidemment, personne ne s’en souviendra, puisque la vie politique marocaine est enfermée dans un cercle vicieux et qui explique, d'ailleurs, en partie le comportement des marocains à l’égard des urnes. On reproche aux partis d’avoir des programmes et des idées, mais quand ils en ont, on n’en fait pas cas… Il va bien falloir rompre ce cercle un jour. Nous n’y sommes pas encore !

Idée 1 : Traduire les livres de référence dans la langue arabe (mesure n° 157 du programme). Cette idée est aujourd’hui, mise en œuvre, selon les mêmes raisons et avec les mêmes objectifs, mais à …Abou Dhabi. Idée décrite dans le détail par cet article du journal le Monde

Idée 2 : Rompre la méfiance entre école et entreprise (mesures n° 25 et 27 du programme). En effet, chacun sait aujourd’hui que les diplômés chômeurs dans leur refus de « l’aventure » de l’initiative privée peuvent être considérés comme des victimes d’un système qui ignore cette voie. Et voilà qu’un autre article du même journal décrit comment cette idée est mise en oeuvre en France mettant en relation le ministère de l’éducation et le patronat français.

3 commentaires:

7didane la7rami a dit…

Bon courage !

7didane le sincère,

Anonyme a dit…

Ce ne sont pas les idées qui manquent et les deux idées évoquées n'ont évidemment rien d'original. Elles sont la simple traduction du bon sens. On ne réinvente pas la roue. Par contre, ce dont nous avons besoin, c'est d'hommes et de femmes de conviction, armés d'une volonté d'acier et animés par une foi quasi-spirituelle de faire avancer les choses...des hommes et des femmes qui ont à coeur de mettre leur abnégation au service du confort des générations à venir...des bâtisseurs de l'avenir.

Anonyme a dit…

Bonjour,

je n'ai pas la prétention de connaître parfaitement le Maroc, mais il me semble que ce "refus de l'initiative privée" n'est pas lié à la méfiance entre école et entreprise, mais tout simplement à la situation économique.

Pour ceux pour lesquels il est possible d'intégrer une grande entreprise, pourquoi créer sa propre entreprise ?

Les taux d'intérêts sont élevés, si les formalités restent simples au démarrage, la législation est aussi touffue qu'ailleurs et s'applique diversement, la corruption peut fausser la concurrence, les délais de paiement sont extrêmement longs, bref les difficultés plus élevés qu'ailleurs et une protection sociale bien moindre.

Une émission comme "Challenger" est au contraire symptomatique de la popularité de l'entreprise au Maroc, bien plus qu'en France.

Mais beaucoup d'entreprises ne sont aussi créées que par des chômeurs qui n'ont pas d'autre possibilité pour avoir un emploi que de se le créér eux mêmes. Ce n'est pas non plus la bonne solution.

Je n'ai rencontré nulle part ailleurs qu'au Maroc autant de gens avec un "projet". J'en ai d'ailleurs parlé ailleurs.
Mais avoir un projet ne suffit pas pour faire une entreprise viable.

Ce qui ne veut pas dire que mélanger écoles et entreprises est une mauvaise idée :)