Le vieux Aherdane s'en va. Il quitte la politique. Il vient de l'annoncer dans une interview. Après plus d'un demi siècle de va et vient, d'incohérence, cet instrumentalisé manipulateur dit devoir tirer sa révérence. Il s'est bien servi et a rendu bien des services, mais maintenant, il s'en va. Il part avant que la nature ne s'en occupe. Même si avec le personnage, on n'est jamais sûr de rien et on ne peut être à l'abri de revirement, le départ a un arrière goût de frustration et de dégoût. Il voulait bien faire de septembre 2007 le moment de la confirmation de ses ambitions familiales et tribales. Il n'a pas réussi. Il en a été empêché. Alors il en rejette la responsabilité sur les autres. Et il vise très haut dans les sphères du pouvoir. Venant de lui, ces critiques vont être prises pour des compliments, avant d'être tournées en dérision. Il est tellement peu crédible en matière de rigueur et de respect des formes de la gouvernance moderne, que ses leçons ne valent presque rien. Mais il n'empêche! Il n'empêche que souvent, chez nous, les paroles des détraqués ont souvent un sens que les sensés ne clament pas.
Il est clair que ce qui s'est passé durant la journée du 7 septembre et après n'a pas encore fini de livrer toutes les retombées. Déjà, les conseillers du Roi, dans une première du genre, se sont vus obliger à réagir publiquement. Ensuite, le leader d'un grand parti a été poussé vers la sortie... Et maintenant, plus que ce départ mais les paroles qui l'accompagnet, constituent des évènements qui en disent long sur la nécessité de donner au Maroc le paysage politique qu'il mérite. Le Maroc a une élite qui se distingue dans de nombreux domaines de la vie sociale, culturelle et citoyenne. Cette élite a toujours été soit absorbée soit refoulée. Il est temps qu'elle fasse entendre sa voix, là où elle se trouve et là où elle peut faire avancer le pays. En particulier au sein de l'USFP, où au nom d'une vision passéiste, la voie populiste a été toujours privilégiée avec les résultats que l'on sait.
lundi 17 décembre 2007
Elite, où es-tu?
Libellés : Réflexion
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
3 commentaires:
Lorsqu'entre un siège au gouvernement même sans protefeuille, et son parti, un leader politique choist le gouvernement, quel discrédit pour l'action politique!!!!
En effet, la responsabilité est ausi partagée par un chacun, par l'élite et les intellos, ceux qui n'ont rien vu venir jusqu'à ce que nous sommes arrivés là.
Aherdane, Elyazghi, Youssoufi, Boucetta, Sassi... partent, demain c'est le tour à El fassi et autres, mais la relève a-t-elle été bien préparée? Avec les outils, la légitimité, le courage, idoines? j'en doute fort comme toi Taha sur cette élite marocaine, incapable de mobiliser ou même de prendre des positions claires.
Bonjour et Aid Moubarak.
"...Il est temps qu'elle [l'élite] fasse entendre sa voix, là où elle se trouve et là où elle peut faire avancer le pays. En particulier au sein de l'USFP, où au nom d'une vision passéiste, la voie populiste a été toujours privilégiée avec les résultats que l'on sait."
Je pense qu'elle est totalement dégoutée après un soupçon d'espoir d'avant le 7 sept. Ces élections et leur suite ont constitué un choc terrible! Je doute fort aussi que l'intérêt revienne vers la politique. Et pas seulement à cause des vieux des partis, mais il y a des jeunes aussi qui bloquent la machine via leur non-appartenance aux partis. Il faut jouer leur jeu, non plus, en dirigeant toutes les flèches vers une seule direction. Ces "manips" ont toujours existé et il est temps que les "sensés" mettent du "sens" et du "courage" pour nettoyer devant leur portes avant de faire appel aux néophites...
Enregistrer un commentaire