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"Le Maroc est un pays qui ne dispose ni de pétrole, ni de gaz, ni de charbon, ni d’uranium. Un pays millénaire, qui a suscité toutes les convoitises par sa position stratégique, comme un des deux battants de la porte occidentale de la méditerranée ; un pays lobé dans le coin de l’Afrique, regardant avec envie et admiration vers l’Europe et l’Amérique. Un pays qui se trouve aujourd’hui à la croisée des chemins. Pour survivre, il doit se développer. Et pour cela il doit avancer, s’ouvrir, se rendre attractif. Pour y arriver, il puise sans compter dans ses richesses naturelles (hydrique, forestière, halieutique,…), suivant le modèle des pays qui ont fait progresser leurs populations vers la liberté, le bien-être et la stabilité. Mais les temps ont changé. Les nouveaux besoins, la démographie, la compétition au niveau régional et même planétaire, rendent le défi plus difficile. Avec de surcroît un climat qui change, l’avenir ne se fait pas cristallin. Le marocain subit de plein fouet les effets négatifs de ce phénomène, bien qu’étant très faible émetteur de CO2 dans l’atmosphère : seulement 2 tonnes rejetées en moyenne par an, à comparer avec les 12 tonnes d’un occidental ou encore avec les 2 tonnes dont est responsable chaque passager d’un long courrier reliant Europe et Asie."
La vulnérabilté du Maroc n'est plus en doute maintenant.
Voici les dernières cartes qui donnent des projections alarmantes,
en baisse des précipitations et en augmentation de la température:
Loin d'être seulement une menace, cette situation est un défi porteur d'opportunités.
Le Maroc qui a relativement bien réussi à tirer avantage des nouvelles technologies de la communication, et qui aurait fait encore beaucoup mieux en améliorant son système éducatif, doit impérativement monter dans le train qui se dirige vers la Nouvelle Société, basée sur une nouvelle économie qui combat le changement climatique et préserve la planète.
L’Agence Internationale de l’Energie estime à 45 000 milliards de dollars les investissements qui iront à l’énergie propre d’ici à 2050. Barack Obama engage son pays dans un programme qui prévoit d’investir 150 milliards de dollars avant 2020 dans ce même domaine.
Le Maroc, riche en gisements de soleil et de vent, ne pourrait pas tirer une fraction même minime de cette manne financière qui se déploiera dans le monde durant les prochaines décennies ?
Mais il n’y a pas que les énergies nouvelles. L’agriculture biologique, la médecine, les nanotechnologies, la réutilisation des eaux usées, le tourisme écologique, le dessalement de l’eau de mer par les énergies renouvelables, la valorisation des déchets, offrent des possibilités indéniables d’investissement et de création d’emplois auxquelles il faut, rapidement, préparer l’environnement légal et former les compétences humaines.
Tous ces domaines nouveaux, créateurs de richesses et protecteurs de l’environnement doivent figurer en tête des priorités de notre gouvernement, de notre patronat et de notre société civile.
1 commentaire:
http://www.enn.com/energy/commentary/31815
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