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La loi, le droit, la culture, tout cela est indispensable, nécessaire, mais est-ce suffisant ? L’économie mondiale, fonctionnant essentiellement aux énergies fossiles, rejetant dans l’atmosphère les gaz à effet de serre responsables du réchauffement global et de toutes les conséquences qui en résultent sur la vie humaine, doit être transformée. Certains disent verdie. D’autres parlent de nouvelles technologies propres, qui ne sont pas seulement le solaire, l’éolien ou les voitures électriques. Les nano et bio technologies, l’Internet et ses dérivés, les nouveaux bâtiments, toute une nouvelle économie, répondant aux besoins humains et respectant le milieu naturel, sont à l’ordre du jour des chercheurs et investisseurs.
Dans ce cadre, John Gutrich, de l’Université du sud de l’Oregon, définit les contours d’une économie écologique. Bill Shireman, CEO de Future 500, qui fait travailler ensemble grands groupes économiques et ONG en partenariat gagnant pour tous, propose la croissance intelligente pour, à la fois, sauver la Planète et résoudre la crise actuelle, la pire depuis 80 ans. Pour lui, continuer à taxer le revenu, le travail et l’épargne, est tout simplement stupide. Dans un monde qui manque de ressources, il est plus intelligent de taxer les choses dont on veut se débarrasser : le carbone, la pollution, les déchets.
Afin de mieux assurer la transition vers cette nouvelle économie, Marjorie Kelly, écrivain, journaliste, estime que cette économie ne doit pas se baser seulement sur les technologies physiques. Pour elle, une nouvelle architecture sociale est indispensable, afin que l’économie ne serve pas à procurer de la richesse à une élite mais à dispenser le bien-être pour tous.
La rencontre de Honolulu s’est déroulée durant la transition vers le pouvoir d’Obama aux Etats-Unis. Une période post-campagne pendant laquelle chaque déclaration compte pour un signal envoyé aux citoyens américains mais aussi au reste du monde.
Justement, un signal très fort a été lancé le 19 novembre quand Obama déclarait : « Ma présidence marquera un nouveau chapitre dans le leadership américain sur le changement climatique, qui renforcera notre sécurité et créera des millions de nouveaux emplois ». Nous sommes loin du temps où G.W. Bush en mars 2001 annonçait le retrait de son pays de Kyoto pour cause de preuve insuffisante de la gravité du phénomène…
Le 20 novembre, autre coïncidence, le National Intelligence Council publiait un rapport sur les tendances globales de 2025 dans lequel on pouvait lire : « Les nouvelles technologies pourraient apporter des solutions, telles que des alternatives viables aux combustibles fossiles ou les moyens de surmonter les contraintes de la nourriture et de l'eau. L'incertitude critique est de savoir si les nouvelles technologies seront mises au point et commercialisées à temps pour éviter un ralentissement de la croissance économique en raison des contraintes de ressources. »
Le défi, justement, est de lever cette incertitude…
A suivre...
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