Préparer les mentalités, dresser un cadre juridique, inventer une nouvelle économie, tout cela est excellent. Mais en attendant ?
Que faire pour sauver les populations vulnérables, surtout dans les pays pauvres, des sécheresses récurrentes, des crues dévastatrices, de la montée des océans ? En d’autres termes : comment s’adapter ?
A quelle hauteur les digues, à quelle profondeur les puits ?
Comment donner aux populations les raisons de croire encore en leurs chances sur leurs territoires au lieu de risquer leurs vies à la recherche de l’illusion dans les pays lointains ?
Par quels mécanismes (financiers, technologiques) pourrons-nous transférer les expériences réussies d’adaptation des Pays-Bas au BenglaDesh ou à Tuvalu (menacée de disparition) ?
Personne ne détient de réponse à ces questions urgentes.
Durant la rencontre de Honolulu, des expériences de terrain ont été exposées et discutées.
En voici quelques unes. Samuel Ayonghe, professeur universitaire au Cameroun, décrit les péripéties qui ralentissent la mise en place d’un Observatoire sur le changement climatique destiné à faire prévaloir la prévention. Alicia Villamizar, professeur à l’Université Bolivar du Venezuela, plaide pour la lutte contre la pauvreté comme un impératif dans la lutte contre le changement climatique, en relation avec les Objectifs de Développement du Millénaire de l’ONU. Laurent Lepage, professeur à l’Université du Québec à Montréal, rend compte des succès et obstacles rencontrés lors de la réalisation de projets concrets dans les pays du Sahel. Et bien d’autres expériences encore…
Des milliers d’actions sur le terrain sont à encourager, à multiplier, à dupliquer. La réponse au défi global réside aussi dans l’action locale.
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