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L’intervention de David Abram, accompagnée de gestuelle, de respiration démonstrative, fondée sur une grande culture générale, a soulevé l’enthousiasme de tous. Ou presque !
Car cette présentation des choses n’est pas du goût de Laura Westra. L’urgence impose l’action vigoureuse et immédiate. Pendant que l’eau coule du robinet, dit-elle, comment peut-on encore se permettre de se limiter à balayer. Pour cette professeur émérite, la première action à accomplir est d’abord de fermer le robinet. Il faut conduire devant la justice tous ceux qui se rendent responsables, coupables, de la détérioration de la nature et de la vie.
Laura Westra, une vingtaine de livres publiés, un franc-parler qui force le respect, mariée depuis 51 ans et mère d’un enfant né avec malformation au bras, martèle avec passion et non sans coquetterie, que l’environnement, c’est d’abord le droit à la Santé, le droit à ne pas être victime de la voracité du capitalisme. Il faut des lois sévères contre l’incurie, contre ces usines qui produisent les malformations, le cancer, contre l’usage des pesticides, des produits chimiques, pour éviter les Bhopal, Ceveso, Tchernobyl…
Auteure d’un livre à paraître sur les réfugiés écologiques, repoussé par un éditeur hollandais, pour cause de citation de l’exemple des palestiniens, Laura Westra se bat pour que l’on parle moins et qu’on agisse plus vite.
Tout aussi ferme sur la question du sauvetage de notre Planète, Ved Nanda, éminent juriste et professeur de Droit à l’Université de Denver, estime que la protection de l’environnement doit être hissée au rang de la défense des droits humains. Auteur de plusieurs ouvrages et lauréat de plusieurs prix, Ved Nanda, se promène avec aisance et habileté dans l’arsenal juridique international pour y déceler lacunes et marginalisation, surtout à l’encontre des pays les plus vulnérables et en particulier de l’Afrique Subsaharienne. Si depuis plus d’un demi-siècle l’attention s’est portée à juste titre sur les droits de l’Homme à la parole, à la liberté, avec quelques succès, de nos jours, la communauté internationale se doit d’établir le droit de l’Homme à la vie, à l’eau, à l’air non pollué, à la santé. En somme, le droit des générations d’aujourd’hui et de demain à une planète saine et sauve.
A suivre…
1 commentaire:
Autant dire David contre Goliath...
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