jeudi 7 février 2008

Basta! كفى

Oui, en effet, ça suffit!!! La situation devient intolérable!!!

C'est bien de lancer et de signer des appels pour la défense des libertés. C'est louable d'initier des mouvements et de créer des collectifs pour la démocratie et la modernité, ou pour la refondation de tel ou tel parti. C'est sain de mobiliser pour le respect des droits de l'homme et de la femme et pour la lutte contre la corruption...Toutes ces initiatives vont dans le sens de la consolidation de l'Etat de droit et de la mobilisation citoyenne.
C'est bien de tenir un blog et de l'utiliser pour exprimer des coups de gueule, partager des réflexions, diffuser des informations.

Mais pendant ce temps-là, les indicateurs du sous-développement du pays se suivent et se ressemblent. Vivant dans un pays qui est classé 126ème pour l'indice de développement humain et avant-dernier de sa région pour le système éducatif, les citoyens du Maroc peuvent-ils continuer à ignorer le fait que leur avenir est largement compromis. Les citoyens de ce pays peuvent-ils être tranquilles à l'idée que le système éducatif marocain est en train de sacrifier des générations entières.
Pouvons-nous accepter d'assister à la préparation et même l'exécution devant nos yeux de ce crime à l'égard de tout un peuple. A qui, à quoi serviront les autoroutes, les zones industrielles, les ports, les villes réaménagées, le TGV, si la majorité des marocaines et marocains de demain ne savent ni lire, ni écrire, et si la minorité des instruits n'a qu'un seul objectif, celui de quitter le pays pour d'autres cieux!

Comment ne pas se révolter en apprenant qu'aucun parti ne voulait hériter du portefeuille de l'éducation dans l'actuel gouvernement? Comment continuer à fair semblant d'ignorer que plus du quart de nos ressources budgétaires sont dilapidées dans un système qui ne conduit qu'à l'impasse? Sommes-nous à ce point frappés de stérilité intellectuelle pour ne pas inventer des solutions à ce problème, comme l'ont fait avant nous d'autres pays?

Pour toutes ces raisons, et il y en a d'autres, et pour répondre à ces questions, et il y en a d'autres, ne serait-il pas opportun de lancer un appel, un vrai, un massif, pour que la question de l'éducation soit enfin prise au sérieux. Pour que soit construite l'école qui permet la formation de base dans une langue maîtrisée, avec un contenu civique et ouvert sur le monde, qui permet le brassage social, qui enseigne le droit et le devoir, qui forme au monde de la création et de l'initiative, qui réduit l'exclusion spatiale...

Et pourquoi ne pas commencer par les bloggeurs?

Cette communuaté de bloggeurs marocains qui fait tant la fierté de ce pays, par son innovation, son dynamisme, sa défense des valeurs de liberté et de tolérance, sa vigilance à l'égard de tout ce qui touche de près ou de loin à son pays (voir article sur le journal La Croix ici)... cette communauté ne peut pas rester à l'écart de ce problème.

39 commentaires:

Anonyme a dit…

Taha,
Comme tu dis, on se connais que par les blogues, mais on partage beaucoup de valeurs communes, en plus de notre appartenance partisane.
Je me joins à ton appel, et je tâcherai de mobiliser ceux que je connais pour nous rejoindre.

Mohamed El Kortbi a dit…

Le meilleur indicateur concernant la faillite du système éducatif marocain est le % des maîtres d'écoles, proféesseurs, etc. du public qui scolarisent leurs enfants dans le système éducatif privé !

Anonyme a dit…

Echec d'une réforme qui ne s'est jamais concrétisé sur le terrain, clanisme syndicaliste borgne qui ne cherche qu'à enregistrer des succés instantannés relatifs à des barèmes stériles, élitisme dupe cherchant à cultiver une fausse impression d'autosuffisance en cadres, inadéquation réelle entre l'idéal scolaire et l'idéal sociétal.
Les maux de notre système éducatif sont nombreux et une radioscopie même électromagnétique du systéme n'est pas du tout suffisante pour y rémédier.
La stérilité intellectuelle de nos élites est flagrante et ressemble à une démission volontariste d'une mission qui naturellement leur incombent.
Les dangers auquels cette école rampante nous expose sont tellement nombreux que la sonette d'alarme doit être tiré maintenant avant que ça ne soit pas tard si ce n'est déjà le cas.
Quelle école devra-t-on créer est ce l'école moderne permettant au citoyen lambda d'évoluer dans un environnement égalitaire et d'affronter les problématiques du quotidien ou plutôt l'école/filtre permettant d'asseoir un élitisme de mauvaise augure permettant de choisir les meilleurs sujets de sa majesté au dépend de la majorité ôtée de ses moindres aspirations citoyennes.C'est la question qu'on devra légitimement poser.

Anonyme a dit…

J'ai laissé un long commentaire chez Mounir ...je ne vais le reproduire ici mais en substance j'y mets en exergue la responsabilité GLOBALE de tous les marocains (du sommet de l'état à l'élève) dans la situation actuelle de notre enseignement..

taha balafrej a dit…

Ces premières réactions montrent que nous pouvons encore blogger utile…Mais je voudrai préciser ma pensée.

L’objectif n’est pas de faire le diagnostic, il est déjà fait. L’objectif n’est pas non plus de rechercher les responsables. Nous le sommes tous.

Nous vivons comme si le problème n’existait pas. Pourquoi voulez-vous que des solutions collectives soient trouvées lorsque chaque famille s’ingénie à trouver SA solution au problème, par le biais des missions, du privé, des cours de soutien…

L’objectif c’est de dire que cela suffit ! De faire en sorte que les responsables sachent que les marocains ne veulent plus accepter cette situation. Qu’il est urgent de passer à l’action, que des mesures soient prises.

Le billet que j’ai posté peut servir de support, mais on peut lancer une discussion pour finaliser un texte meilleur pour un véritable appel. Sans trop y passer de temps, bien sûr.

Ensuite, il faudra le mettre sur un site pour recueillir les signataires. Le plus grand nombre possible dans les délais les plus courts. Il faut que nous atteignions un chiffre impressionnant (on peut en fixer, par exemple) qui poussera tout le monde à réagir….

Le silence, la complaisance, l’indifférence, la fuite, c’est cela qui retarde la prise en considération sérieuse du problème. Montrons que nous avons encore de la voix !

Anonyme a dit…

@ Taha

Vu la manière dont sont perçus les appels dans notre société (rappelle-toi l'appel e Laabi en se^ptembre tourné en dérision par nos intelectuels, l'appel pour les libertés individuelles qui a donné lieu à une polémique ridicule entre ces mêmes intelectuels, sans parler de l'appel aux démocrates qui passe pour un appel réactionnaire sinon fachiste aux yeux de certains), je pense que un appel de plus serait inutile.

Je ne vois que l'action massive et indivuduelle de tous les blogueurs pour tenter de faire bouger les choses.

Mais restons ouverts à toutes les suggestions....

Anonyme a dit…

Merci Taha, déjà pour l'initiative, et pour t'avoir reçu pour la premier fois sur mon blog.
Merci Othmane, Merci Hmida, Merci à EKM ( com chez Taha ),merci à naim ( http://naim.over-blog.org/article-16318978-6.html ) pour son billet clairvoyant, ( lui qui est dedans ).
Je vous invite, comme l'a fait Hmida, comme l'a suggéré Taha, à penser à une manière de faire entendre notre voix d'indignation à un constat, où l'on est tous responsables, et les actions à faire pour être pratique.
Personne ne doit avoir honte, enseignant, élève, parent, ... même nous usfpéistes ( Alioua et malki ont été en charge ponctuelle du dossier ), ... pour disctuer de ce problème qui conditionne notre avenir, et ayant affecté notre présent.

Marie-Aude a dit…

Je connais pas mal d'instituteurs qui se débattent et qui font de leur mieux pour éduquer, qui en plus de leur travail font de l'action d'alphabétisation, qui travaillent dans des associations.
http://www.mezgarne.com/maroc/blog/category/cooperation/ecole

Je connais aussi beaucoup de gens dans ces mêmes associations qui font des miracles avec rien, des cours pour apprendre à lire et à écrire aux femmes, sans bancs, sans tables, sans cahier.

Je connais des profs de l'éducation nationale qui font de leur mieux pour leurs élèves, mais qui se plaignent de bien des choses.

Quant à moi, quand je vois le livre de français de mes neveux et nièces, les bras m'en tombent. Ce sont des livres pour enfants de langue maternelle française, pas pour apprendre une langue étrangère.
Mes neveux et nièces sont berberophones, ils découvrent la darija à un âge variable, et l'arabe standard en entrant à l'école.
Effectivement, il n'y a pas de langue maîtrisée... et sans maitrise de la langue, il est difficile de maitriser les autres savoirs

AbMoul a dit…

La première des solutions, aussi populiste soit-elle, serait d'intredire le privé ainsi que les missions étrangères (je n'y soit pas contre, mais leur existence ne va malheureusement pas dans le sens de l'ouverture sur les autres cultures et opére plutôt dans le sens de l'exclusion sociale. Il ne s'agit ni d'une politqie anti-libérale ni de dogmatisme intellectuel mais de solution qui s'impose afin d'intégrer la majorité exclue à un système public et inclusif où existerais un minimum d'égalité des chances. si cette solution paraît trop radicale, il faudra penser à les taxer lourdement et affecter les recettes générées à l'éducation dans le monde rural. Il est malheureux de le dire mais c'est une amére réalité, comme toute chose dans ce pays béni, lorsque les enfants des dominants fréquenterons les mêmes écoles que ceux des dominés, ces derniers en ressenterons le bienfait en terme d'attention et d'intérêt. Le modèle du collége royal et les enfants du peuple qui ont fréquentés les écoles du Roi sont là pour nous le prouver.
Il ne s'agit évidement pas d'une panacée ou d'une solution miracle qui résoudrait tous les problèmes de sous motivation des enseignants, de démission des parents ou d'innefficacité de gestion. Il s'agit cependant d'avoir une vision intégrée et globale de l'avenir du pays qui n'admet pas deux (ou plusieurs) catégories de citoyens.
Pour Mounir: Sur Malki, s'il existait un tribunal pour crime contre les générations futures, il devrait tout npormalement y passer. C'est ce genre de personnage qui te font abhorer la politique et regretter que tu soit catégorisé comme eux à gauche..

Anonyme a dit…

Taha,
Bonjour de Casablanca, question cet appel concerne-t'il même la diaspora?

Amine a dit…

Bravo...You are absolutely correct!

Anonyme a dit…

Ces commentaires permettent d'envisager la suite avec espoir (mot galvaudé?).
Oui Hmida, les appels se multiplient et le dénigrement aussi. Je l'ai bien précisé, mais ce n'est pas une raison de ne pas en lancer un sur une question aussi cruciale. Une démarche qui pourrait commencer par les bloggeurs, mais ne peut exclure tous ceux qui veulent s'y associer et j'ai reçu beaucoup de demandes dans ce sens.
Loula: Bien sûr, tous les marocains (es) sont concernés, quel que soit leur lieu de vie...

Anonyme a dit…

je vous dis d'abord que je suis solidaire de votre action
ensuite je vous signale que le constat d'échec est bien là, maintenant il faut faire le necéssaire pour que les choses bougent(changent)
VICE PRESIDENT de l' AMIB

Anonyme a dit…

En voilà un billet qui met le doigt sur un problème de fond.

Je me joins à vous tous pour cette réflexion lancée par Taha. Merci Taha et merci Mounir de m’avoir mise au courant.

Je suis d'accord sur la possible inutilité de multiplier les appels. Je sais que dans certains pays, il y a un nombre minimale de signatures populaires qu'il faut atteindre afin qu'un débat soit lancé ou qu'une loi soit votée (Ex: initiatives populaires en Suisse). Aussi bien la procédure de collecte de signatures que le nombre minimale à atteindre sont instituées ainsi que les décisions qui s’ensuivent.
Ma question est: est ce le cas au Maroc? Si c’est le cas, combien de signatures faut-il et comment s’organiser pour les atteindre ? Si ce n'est pas le cas, la collecte de signatures risque d'être inutile.

En ce qui concerne le diagnostic, je pense qu'un diagnostic du système éducatif, de son fonctionnement et de ses résultats est clair. Par contre, un diagnostic comme celui-ci qui attire l'attention sur l'importance/danger d'avoir un système éducatif défaillant vis à vis de l'avenir de tout un peuple est quand même essentiel. Si nous sommes conscients des conséquences, pertes ou non-gains occasionnées par une telle situation, nous serions plus prompts à la changer.

Maintenant, pour inverser un processus qui fait déjà des dégâts à tous les niveaux, par où faut-il commencer ? Moi je pense que l’enseignant est l’élément clé dans ce processus. Or, l’enseignant est lui-même le résultat du même système éducatif défaillant. Donc, s’il y a des actions à entreprendre tout de suite sans attendre, c’est à ce niveau là qu’il faut commencer. Une bonne formation initiale des enseignants, lancée en parallèle avec une formation continue des enseignants déjà en service, permettraient un recyclage de ces derniers, une inflexion des pratiques déjà existantes et une injection rapide d’éléments de changement au sein du corps enseignant. Le renouvellement des programmes à mon avis vient après une formation adéquate des enseignants, il ne peut être efficace que s’ils y sont eux-mêmes impliqués et que s’ils y participent par leur créativité et leur expérience. Quant aux moyens à mettre en place, ce serait une question à postériori, justifiée à priori, de manière à ce qu’ils soient utilisés dans le bon sens de façon plus ciblée suite à un besoin bien précis.

Ceci dit, la question de la maîtrise de la langue est plus que vitale. Impossible de maîtriser ni les sciences ni les technologies sans une bonne maîtrise de la langue. Et plus important encore, la langue c’est ce qui permet de mettre ses idées au clair, de raisonner, de réfléchir et de communiquer ces idées. Mais, il ne faut pas non plus tomber dans le piège de négliger l’enseignement des sciences et technologies en faveur d’un enseignement plus poussé de la langue. Et puis, quelle langue choisir ?

Pour être plus pratiques encore et plus concrets, je propose de former deux petits groupes de travail (un à l'étranger, un au Maroc de 4-5 personnes chacun) qui se pencheraient de plus près sur la question. Ces deux groupes pourraient commencer par faire une synthèse des propositions les plus pertinentes et rédigeraient un document avec des recommandations concrètes et réalisables.

Anonyme a dit…

@ louladekhmissbatata : Ceci concerne tous les marocains, ici ou ailleurs, ...
Blogs ayant écrit sur le sujet, en plus de la liste ci-contre :
Moâd ElGORD : http://medmouad-blog.blogspot.com/2008/02/faillite-du-systme-ducatif-marocain.html
Othmane : http://boumaalif.canalblog.com/archives/2008/02/07/7869786.html

J'espère qu'on dépassera rapidement de parler de la forme de l'initiative, les craintes quant à la portée de l'action, les craintes à la déferlance des appels ( Argument de Naim ), ... et qu'on débatte du fond du sujtet, comme l'ont fait plusieurs blogueurs, peu importe la forme, l'essentiel c'est de se mobiliser autour de cette thématique.

Anonyme a dit…

Re-bonjour,

J'ai essayé de rassembler les textes des billets et des commentaires sous la forme du texte ci-après. Je vous prie d'engager le débat sur ce texte, qui à mon avis, résume nos visions de la chose.

Anonyme a dit…

Bonjour Taha,
Merci de m'envoyer un courriel à Loula_lanomade@hotmail.com afin que je te fasse parvenir mon adresse courriel permanente.

Mohamed El Kortbi a dit…

Taha ... le vrai problème c'est que la classe moyenne forme ses enfants dans le privé. L'école publique n'est fréquentée que par les enfants de pauvres et démunis. Ces gens ont tellement de problèmes qu'ils ne vont pas vérifier si les maitres travaillent ou s'amusent dans les classes !

Taha ... les professeurs se reposent dans les heures de classes pour rester frais pour les heures sups qu'ils facturent aux parents à prix fort !

Anonyme a dit…

Bonjour Taha,

Bonne initiative...Par contre un appel ce n'est pas la bonne solution, a moins que l'appel serve a lever des fonds....

Je m'explique. Puisqu'il faut prendre les choses en main et qu'il ne suffit pas de se lamenter ni de demander a nos dirigeants de faire quelque chose (si on en est la, c'est bien la preuve qu'ils n'en sont pas capables), et qu'a priori, l'education est un sujet complexe sur lequel il faut eviter de se prononcer sans connaissance de cause, je suggere concretement:

1. De publier un appel de mobilisation pour sauver l'education nationale. Mais attention, on ne va pas juste demander aux gens de signer (trop facile!). Non, on va leur demander de donner de l'argent de 5DH a ce qu'ils veulent/peuvent; L'argent serait vire directement sur un compte special gere par l'assocation a creer "Tous pour l'education";

2. D'utiliser l'argent pour financer un travail de recherche et de recommandations qui serait mene par la fine fleur des experts en matiere d'education et de reforme de l'education; et il y en a, croyez moi!

3. Une fois ceci fait, et je parle d'un travail serieux, fait par des gens qui s'y connaissent qui aboutirait a des options claires en matiere de politique avec couts et benefices attendus, publier cela en lui donnant le maximum de visibilite nationale et internationale. Attention, pas un nouveau travail de diagnostic (specialite de la Banque Mondiale et autres organismes du meme acabit), ni un recueil de solutions a la va vite - la compilation de banalites cafe du commerce, et de ya qu'a...)

En gros, il faudrait que ca soit formule comme un appel au secours des Marocains patriotes qui sont prets a mettre la main a la poche (on l'a bien fait pour des choses pas trop fondamentales, suivez le regard de ma pensee...comme dirait l'autre), et au moins, on verrait si les "parleurs" sont les "payeurs"....

Suivi d'un bon effort parlementaire, ca devrait obliger nos gouvernants a se bouger un peu, non?

Yasser.

kalima a dit…

bonne initiative mais débattons d'abord des causes

La réussite d'un système éducatif est d'abord une histoire de volonté politique. L'histoire du Maroc est là pour le prouver. Au matin de l'indépendance, la classe dirigeante et à leur tête le mouvement nationaliste avait fixé comme priorité l'éducation. Sous le protectorat français et espagnol, seuls les enfants des élites pouvaient accéder à l'école.

Les premiers gouvernements marocains s'étaient attelés à construire des écoles, les instits et les profs étaient correctement payés et leur mission était respéctée. Ces derniers se donnaient corps et âme pour élever le niveau d'instruction des élèves en majorité issus de milieux populaires.
Au milieu des années 70, l'école a permis à pas mal de jeunes issus de milieux défavorisés d'accéder à l'université et aux écoles d'ingénieurs, le niveau scolaire était respectable.

Mais les étudiants, les profs et les ingénieurs majoritairement issus des classes populaires, portaient les aspirations du peuple à la démocratie et à la justice. Ce qui inquiétait le pouvoir de l'époque. H2 a alors décidé de casser ce système scolaire qui lui donnait le tournis. Le budget de l'éducation a été alors revu à la baisse. Le recrutement des profs été fait alors à partir du bac, l'ENES considérée comme un noyau de gauchistes a été démantelée, les profs dévoués et miltants ont été arrêtés ou licenciés après les grèves du début des années 80. Le niveau des profs a été alors dévalorisé, leur salaire aussi.
L"état actuel de l'enseignement est l'une des conséquences de cette politique menée par H2 depuis la fin des années 70.

peace and love a dit…

salut

je suis tout a fait d'accord avec Samira. Elle a développer le fond de mes idées.
Le probléme du sous developpement au maroc c'est la politique du pays, le défavoritisme, il n'y a pas d'équilibre, probléme financier. Aujourd'hui je suis surprise que certaine ville on évolué alors que d'autre n'ont pas bougé d'un doigt. On s'occupe que d'une partie des habitant et le reste on s'en occupe pas.

Faut que sa change!

Anonyme a dit…

Bonjour à tous,
1erement je voudrais remercier Mr MOUNIR pour m'avoir inviter a partager ce forum.
a mon avis le systéme educatif n'est pas le seul probléme que notre pays connais, c'est une fallite de tout un systeme, tout un pays.
Certains dirons que je suis trés péssimiste, mais il n'y a qu'a voir: dans tout les domaines rien nemarche , ni le sport, ni l'industrie, ni l'agriculture et encore moins l'enseignement etc, etc....
A mon avis le changement passera par une démocratie loyale, une démocratie qui commence par redonner de la dignité a l'être humain (les marocains), a partager les richesses du pays d'une façon équitable.
Qu'attendez vous de quelqu'un qui a faim, qui a froid, qui voit "sa situation économique" devenir de pires en pire ? alors qu'une minorité devenir toujours plus riche ?!!!!

Anonyme a dit…

lionne d'Atlas : http://lionnedatlas.over-blog.com/article-15416907-6.html#anchorComment
Elhabti : http://elhabti.canalblog.com/archives/2008/02/06/7854990.html
Asma Esprti libre : http://esprit-libre.over-blog.fr/article-16450476.html

Amis blogueurs, merci d'être ici pour penser à ce sujet imoprtant ou de l'avoir fait chez vous.
J'ai essayé de rassemblé les textes pour vous proposer la mouture suivante :

Initiative de blogueurs marocains pour le sauvetage de notre système éducatif.

Au vu de la perception des appels par une partie de notre élite, dont une autre partie est l’initiatrice, ce genre d’action commence à perdre de sa crédibilité et de son efficacité. Une partie de nos élites a rejeté et surtout dénigré ces appels parce que « partiels et partiaux ». Comme si un appel d’un groupe de citoyens et de citoyennes devait toujours être exhaustif et objectif, sans tenir compte des sensibilités des uns et autres, de leurs choix et leur idéologie ! Mais cela ne doit empêcher les blogueurs de dénoncer, de pousser des coups de gueule, de critiquer, de proposer en dehors de toute sensibilité idéologique, politique, … sur un thème important et alarmant.

Pendant ce temps-là, les indicateurs du sous-développement du pays se suivent et se ressemblent. Vivant dans un pays qui est classé 126ème pour l'indice de développement humain et avant-dernier de sa région pour le système éducatif. Les citoyens du Maroc peuvent-ils continuer à ignorer le fait que leur avenir est largement compromis ? Les citoyens de ce pays peuvent-ils être tranquilles à l'idée que le système éducatif marocain est en train de sacrifier des générations entières ? A qui, à quoi serviront les autoroutes, les zones industrielles, les ports, les villes réaménagées, le TGV, si la majorité des marocaines et marocains de demain ne savent ni lire, ni écrire, et si la minorité des instruits n'a qu'un seul objectif, celui de quitter le pays pour d'autres cieux! Comment ne pas se révolter en apprenant qu'aucun parti ne voulait hériter du portefeuille de l'éducation dans l'actuel gouvernement? Comment continuer à faire semblant d'ignorer que plus du quart de nos ressources budgétaires sont dilapidées dans un système qui ne conduit qu'à l'impasse? Sommes-nous à ce point frappés de stérilité intellectuelle pour ne pas inventer des solutions à ce problème, comme l'ont fait avant nous d'autres pays?

Alors, quelle excuse ou prétexte le Maroc utilisera pour justifier ce résultat médiocre ? Tout le monde, officiels compris, parlent d'une crise dans le système éducatif. Cependant, bien qu'il y ait une charte élaborée par la Cosef pour la réforme de l'enseignement, cette dernière marche tellement lentement qu'un escargot pourrait la dépasser. Ceux qui ont défendu la réforme, ceux qui veulent nous faire croire que notre système éducatif va bien, ceux qui enseignent dans nos écoles, se bousculent pour inscrire leur progéniture dans les écoles privées et les missions étrangères, ce qui démontre en pratique la FAILLITE DE NOTRE SYSTEME EDUCATIF. La stérilité intellectuelle de nos élites est flagrante et ressemble à une démission volontariste d'une mission qui naturellement leur incombent. L’objectif n’est pas de faire le diagnostic, il est déjà fait. L’objectif n’est pas non plus de rechercher les responsables. Nous le sommes tous.

Beaucoup d’enseignants font de leur mieux pour éduquer, et en plus de leur travail font de l'action d'alphabétisation, qui travaillent dans des associations. beaucoup de gens dans ces mêmes associations qui font des miracles avec rien, des cours pour apprendre à lire et à écrire aux femmes, sans bancs, sans tables, sans cahier.

ça suffit!!! La situation devient intolérable!!

Pour toutes ces raisons, et il y en a d'autres, et pour répondre à ces questions, nous, blogueurs marocains, initiateurs de ce texte, et tous ceux qui se joindront à nous, voulons que nous travaillons tous pour :

· Que le gouvernement marocain doit opérer un changement radical de sa politique pour garantir l'éducation pour tous en 2015.
· Q’une révolution académique s'impose avec en prime une remise à niveau de l'enseignement primaire et secondaire public.
· Que soit construite l'école qui permet la formation de base dans une langue maîtrisée, avec un contenu civique et ouvert sur le monde, qui permet le brassage social, qui enseigne le droit et le devoir, qui forme au monde de la création et de l'initiative, qui réduit l'exclusion spatiale...

Tout est encore possible! Le Maroc a traversé des crises plus profondes et les marocains n’en sont toujours sortis!
****
Je vous prie d'émettre vos proposition sur ce texte, on parlera dans un deuxième temps sur les actions que nous pourrons entreprendre.
Le com anonyme c'est moi, j'ai oublié de mentionner mon pseudo par erreur.

Anonyme a dit…

J'ai oublié de mentionner un texte de Fhamator : http://fhamator.blogspot.com/2008/02/pass-compos-et-futur-en-dcomposition.html

Mohamed El Kortbi a dit…

Il faut former correctement le personnel enseignant et le payer correctement pour attendre des résultats positifs de notre système éducatif.

Un maitre d'école, payé moins de 3000 dirhams /mois, va passer plus de temps à chercher comment boucler son mois qu'enseigner !

Anonyme a dit…

Ici quelques Actions pratiques proposées par les blogueurs :

· Il faudra le mettre sur un site pour recueillir les signataires. Le plus grand nombre possible dans les délais les plus courts. Il faut que nous atteignions un chiffre impressionnant (on peut en fixer, par exemple) qui poussera tout le monde à réagir….
· il faudra penser à taxer les écoles privées et les missions étrangères lourdement et affecter les recettes générées à l'éducation dans le monde rural.
· Il s'agit cependant d'avoir une vision intégrée et globale de l'avenir du pays qui n'admet pas deux (ou plusieurs) catégories de citoyens.
· Pour être plus pratiques encore et plus concrets, je propose de former deux petits groupes de travail (un à l'étranger, un au Maroc de 4-5 personnes chacun) qui se pencheraient de plus près sur la question. Ces deux groupes pourraient commencer par faire une synthèse des propositions les plus pertinentes et rédigeraient un document avec des recommandations concrètes et réalisables.
· Une association à créer "Tous pour l'éducation".
· Collecter des fonds pour financer un travail de recherche et de recommandations en matière d'éducation et de réforme de l'éducation.
· Mobiliser pour un bon effort parlementaire, cela devrait obliger nos gouvernants a se bouger un peu.
· Réfléchir à une école moderne permettant au citoyen lambda d'évoluer dans un environnement égalitaire et d'affronter les problématiques du quotidien ou plutôt l'école/filtre permettant d'asseoir un élitisme de mauvaise augure permettant de choisir les meilleurs sujets de sa majesté au dépend de la majorité ôtée de ses moindres aspirations citoyennes

taha balafrej a dit…

Merci à tous pour ces réactions rapides et ces propositions pertinentes, vraiment! Bravo Mounir pour l'effort de synthèse.Il faut maintenant préciser ce que l'on vise exactement. Les avis, tous pertinents, ne concordent pas toujours. Un appel?, un forum?, une association?... Pour le fond, faut-il se contenter d'un appel rappelant le problème et réclamant des solutions urgentes? Faut-il inclure des propositions? Sur quelle base?...Comment décider?
Tout en rappelant ces questions, je reste convaincu que l'on peut arriver à montrer que l'on est encore capable de se mobiliser pour une cause nationale...
Merci de donner des avis sur ces questions, pour pouvoir déterminer la voie à suivre.

Mohamed El Kortbi a dit…

Merci Mounir.

Je vous propose également d'organiser des comités de soutien à l'école publique. Dans chaque quartier, les cadres doivent visiter les écoles , se réunir avec les enfants, parler de leurs expériences, leur dire que nous étions sur les mêmes bancs, que nouas avons pu s'en sortir ... car le message véhiculé aujourd'hui l'école publique ... c'est pour les pauvres ... !
Il faut des actions concrètes et rapides autrement nous sommes entrain de perdre une autre génération!

Ce qui me rend le cœur malade, ceux qui ont réussi, des bac+4 , au lieu de leur créer des possibilités pour travailler et produire, nous sommes entrain de les brader et les stoker dans les call center pour dire "bonjour monsieur, bonjour madame, ... nous sommes à votre service !" désolé , un bac+4 n'est pas fait pour ça ! une solution simpliste qui permet au gouvernement de dire que le chômage recule mais c'est une catastrophique braderie du potentiel humain marocain.

Anonyme a dit…

@ taha

bien que je sois un peu septique quant à l'efficacité d'unappel (j'ai expliqué pourquoi), je me joins à ton projet.

Juste une petite suggestion : l'urgence étant là, il faudrait aussi DEMANDER AUX ENSEIGNANTS EN PLACE ACTUELLEMENT DE FAIRE UN EFFORT SUPPLEMENTAIRE DE CITOYENNETÉ car le problème vient aussi de là..

sarah ben a dit…

Une fois de plus, la Blogoma a de quoi rendre fier! une fois de plus, les bloggeurs semblent être conscients d'un problème que la société peine à faire émerger... peut-être parce qu'eux-mêmes ont eu plus de chances que d'autres au départ... en tout cas, si tout cela est louable et si je ne peux que me réjouir et m'associer à cet élan, pour avoir récemment bossé sur le sujet (notamment en me renseignant auprès du ministère...) je ne peux que laisser poindre une note de pessimisme...
un centre de l'enseignement supérieur aux abonnés absents (à tous les sens du terme! véridique), un ministère qui croit que donner son budget aux journalistes esy interdit, car confidentiel (dixit notre grand ministère!), aucune envergure dans les propositions et une capacité à noyer le poisson, à répondre à côté et à ne pas assumer à faire pâlir le pourtant très fort Abbas...
de quoi déprimer bien plus sûrement que tous les rapports et papiers sortis ces derniers temps!
voilà, juste envie de faire part de mon expérience et de vous souhaiter bonne chance et surtout bon courage pour "avaler" tout ça!!!
bravo quand même!

Anonyme a dit…

Bonjour,
J'ai commencé à traduire le texte de synthèse que j'ai proposé afin de le rendre accessible au non francophones :
مبادرة المدونين المغاربة لانفاد منظومتنا التعليمية.

بملاحظتنا لطريقة تلقي النداءات من طرف جزء من نخبتنا, علما ان جزءا من هذه النخب هو صاحب المبادرة, نجد انها بدات تفقد مصداقيتها و فعاليتها. بعض النخب صد هذه النداءات بل و حط منها لكونها "جزئية و غير منصفة". كما لو ان مبادرة مجموعة من المواطنين و المواطنات يجب لزاما ان تكون شاملة و موضوعية, دون الاخد بحساسيات المبادرين و اخنياريتهم و اديولوجياتهم. كل هذا لا يمنع المدونين من التنديد و السخط و النقد و الاقتراح, خارج كل حساسية فكرية او سياسية ... في موضوع مهم و كارثي.

Je vous prie tous de me cadrer pour continuer. Peu importe que l'on adopte sous forme d'appel, de billet commun, de texte fondateur d'une initiative, ... le but c'est qu'on sorte de ce débat d'un texte qui nous fédère!
Désolé de ne pas être sur les porpositions concernant le fond, je me suis mis volontairement dans la posture du rapporteur et du facilitateur, ce qui m'accule à la réserve et qui me fait bouffer le temps de réflexion. Merci de votre compréhension.

Anonyme a dit…

أضم نفسي إليكم

Anonyme a dit…

Bonjour,
Y a t'il, mis à part Lionne de l'Atlas et Naim, des bloggers enseignant au niveau primaire et secondaire car ce sont là les années charnières.
Le concept d'association me plait car il permettrait de lever des fonds. La recherche aussi car cela permettrait d'identifier des systèmes éducatifs performants donnant la chance aux élèves de s'épanouir, mais aussi d'être qualifiés à poursuivre des formations de leur choix leur ouvrant les portes du marché du travail. Le forum serait une approche pour entendre enseignants, étudiants et parents, mais le travail de recherche pourrait aussi couvrir sous forme d'interview ce volet et donc placerait le forum comme lieu d'échange.
Le plus important est d'exercer et maintenir la pression sur le parlement. Veuillez m'excuser, mais comme je vis ailleurs, je suis un peu dans la brume.
Je suis encore à Casablanca pour quelques jours (mais, dans l'impossibilité de quitter la ville), nous pourrions nous concerter de vive voix.
Asma a.k.a Loula la nomade

Anonyme a dit…

nous sommes avec vous en faveur de notre patrie et de notre peuple. preire de nous donner vos suggestions et soutien (association de licencié chômeur de Safi http://mojaz.canalblog.com ).

Anonyme a dit…

Voila, nous avons aussi avec nous l'association tanmia ( association d'encouragement des jeunes au développement sur le web ) : http://www.tanmia.ma/article.php3?id_article=14428
& http://www.tanmia.ma/article.php3?id_article=14426
Le blog de Elle, lui et eux : http://elleluieteux.canalblog.com/archives/2008/02/09/7888985.html a repris ton texte initiale.
Loula ( ayant commenté chez toi ) : http://louladekhmissbatata.wordpress.com/2008/02/09/appel-sauvons-notre-systeme-educatif/
Adamito ( il est lycéen et a 18 ans! ) : http://feeds.feedburner.com/~r/adamito/~3/232310976/

Reda a dit…

Si j'ai ben compris c'est un appel pour que l'enseigenement devienne une priorité de notre société ?
J'adhère alors à 110% mais de grâce laissez tomer les idées farfelues comme éliminer le privé ou les cibles trop faciles comme le corps enseignant ('fakidou chay2i layou3tih').
Je vais essayer de pondre un texte dessus pour me rallier à la cause.

Anonyme a dit…

Mes amis,
L'initiative ( http://www.gopetition.com/online/16866.html ) qu'une partie de blogueurs ont prise pour une réflexion a été féconde. Un débat d'idées sur le fond et la forme de l'action que peut prendre l'actions de blogueurs voulant réagir aux problèmes de l'éducation nationale.

L'échange a permis de poser plusieurs questions sur le diagnostic, les résultats, les outils, les responsabilités, ... bref tout ce qui touche cette problématique complexe. Le civisme qu'a démontré les blogueurs dans cette réflexion est parleur : La BLOGOMA est citoyenne!
Pour l'heure, nous avons eu comme contributions sur les blogs ( que ceux que j'oublierai m'excuse, il est difficile d'être exhaustif ) :

1 - Naim Rachid

2 - Taha Balafrej

3 - Citoyen Hmida

3 - Mounir BENSALAH

4 - Fhamator

5 - Loula

6 - Adam Bouhadma

7 - Larbi

8 - Elle, lui et eux

9 - l'association tanmia ( association d'encouragement des jeunes au développement sur le web ) :

http://www.tanmia.ma/article.php3?id_article=14428...

http://www.tanmia.ma/article.php3?id_article=14426...

10 - Moâd ElGORD

11 - Othmane BOUMAALIF

12 - Lionne d'Atlas

13 - Elhabti

14 - Maroc Pluriel

15 - لأمين

16 - Asma, Esprit-libre

17 - Marie-Aude

18 Fennich

19 - Ange Bleu

20 - Global Voices online

21 - Hakim Atif

Comme nous avons recueilli plus de 100 commentaires des visiteurs ( en plus des emails ).

Nous nous sommes pas arrivé à trancher sur la forme définitive : appel, association, commissions de réflexion, … mais l’essentiel, n’est pas là. Un texte synthétisant les conclusions des débats a été élaboré et traduit par moi-même. Ce texte, que l’on a appelé initiative des blogueurs marocains pour la sauvegarde de notre système éducatif est essentiellement un concentré des billets, commentaires et mails de la blogoma, ou du moins des blgueurs ayant participé au débat. La première version a été publié en commentaire sur le blog de Taha, je vous invite à signer la seconde mouture tenant compte des dernières contributions.

Notons ici que ce texte n’est pas définitif, il n’est pas figé, il est évolutif de nature ! Nous sommes ouverts à toutes les propositions et les commentaires.

Important avertissement : Nous allons être traités par tous les noms, nous aurons des adversaires que nous ne connaissons pas, certains parleraient du parti des blogueurs, certains diraient que nous râlons, mais, comme vous l’avez suivi, comme vous l’avez construit, c’est fait par nous, blogueurs, sur le net, et personne n’a vu personne !

Ayons le courage d’assumer ! Bien à vous,

Anonyme a dit…

Le temps est court et court. La question est urgente et précise d'actions urgentes, bien ciblées, bien faites avec des résultats escomptés bien définis à l'avance et mesurables tout au long du processus. Qu’est ce qu’on veut atteindre par cette initiative ?
Si le but est de mettre de la pression sur les pouvoirs politiques, il faut que les médias parlent, débattent et discutent de cette mobilisation des blogueurs, donc du problème qui les occupe.

Peu importe le format (appel, petition,...), l'essentiel c'est de mettre de la pression pour que les choses bougent et qu'il soit possible de faire le suivi du comment et vers où elles bougent (là peut être serait le rôle d'une fondation, association...). Mais, il ne faut pas oublier les gens du terrain (les enseignants): comment les impliquer dans le changement, une fois amorcé, pas avant pas après?

Ceci dit, il ne faut pas perdre de vue les raisons/buts de cette mobilisation : le développement humain au Maroc ? le modèle de société ? la capacitation des citoyens ? la préparation des futures générations pour affronter un monde globalisant, changeant et présentant des défis multiples ? Qu’est ce qu’on veut finalement ? quel type de société ? quel type de citoyens ? qu’est ce qu’on veut qu’ils fassent une fois formés et prêts à contribuer et contribuer à quoi ?

Si on ne se fixe pas d’objectifs, si on ne fait pas de choix, on n’ira nulle part. Quel chemin prendre si on ne sait pas où on veut aller ?
Donc avant de parler d’actions concrètes, il est essentiel de réfléchir aux valeurs, choix, cadres de références qui vont orienter ces actions. Sinon, on sera à nouveau perdu.

Anonyme a dit…

Le drame du secteur de l'enseignement est le manque de courage politique,celui de ne pas parler le langage du vrai, celui de ne pas divulguer les rares indicateurs sur la qualité de l'enseignement, ce qu'a commencé à faire le récent ministre de l'éducation (un bon signe), celui de ne pas crier haut et fort que si le corps enseignant a des droits il a aussi un devoir et des obligations envers les élèves et la société; obligations que les responsables, par manque de courage politique, de peur de "heurter" les syndicats, n'osent pas poser en public, au parlement, et lors des négociations avec les syndicats d'enseignants. Un seul exemple, en 2001, le corps enseignant a bénéficié d'augmentations de salaires de plus de 5 milliards dirhams; unique dans les annales de la fonction publique; des augmentations légitimes, mais qu'est ce qui empêchait, lors des négociations avec les syndicats qu'une partie de cette masse d'argent, disons 5%, soit réservée au budget de la formation continue des enseignants. Ces 5% représentaient l'équivalent de 250 millions dirhams.A comparer avec le budget à l'époque de la formation continue qui était de 10 millions dirhams. Ce n'est qu'en 2005 que ce budget de la formation continue est passé à 80 millions dirhams, soit 0,2% de la masse salariale de l'enseignement, à comparer avec un ratio de 2,5% en moyenne dans les pays de l'OCDE. C'est pour dire que le problème essentiel n'est pas celui de l'argent, mais du courage politique et de la qualité managériale des décideurs du secteur.